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Société Publié le mardi 12 juin 2012 | L’expression

Cpi/Dans moins d’une semaine : Gbagbo aura en face 139 victimes

© L’expression Par © ICC-CPI
Justice: Laurent Gbagbo devant la Cour penale internationale
Photo: M. Laurent Koudou Gbagbo lors de l’audience de comparution initiale devant la CPI le 5 décembre 2011
Plus d’une centaine de victimes de la crise postélectorale ivoirienne seront lundi face à leur bourreau à la Cpi.
« Y a rien en face ». Tel était le slogan de campagne du candidat Laurent Gbagbo avant la présidentielle de 2010. Mais lundi, lors de la confirmation des charges contre l’ancien président ivoirien, celui qui a fait voir de toutes les couleurs à son propre peuple aura bien quelqu’un en face. Un bloc de victimes, au nombre de 139 regarderont en face leur bourreau. Les yeux dans les yeux. Celui qui les a fait courir dans tous les sens, les a rattrapés, torturés. Les moins chanceux représenteront leurs proches que l’ex-président a fait tuer, souvent sous leurs yeux. En effet, la chambre préliminaire de la Cpi a autorisé 139 victimes de Gbagbo, à participer à l’audience de confirmation des charges de lundi. En plus, elles ne seront pas seules. Les victimes auront avec elles des avocats. Maître Paolina Massidda est le conseil principal de ce bureau qui fait partie de la Cpi, et qui a pour rôle dans son indépendance, d’aider les victimes à faire entendre leurs voix lors des procédures devant la Cour. « Dans le cas de l’audience concernant Laurent Gbagbo, les avocats des victimes vont siéger dans la salle d’audience. Ils écouteront les éléments de preuve qui vont être présentés à l’encontre de M. Gbagbo par le Procureur. Ils vont également écouter les éléments de preuve de la défense à l’encontre de ce que dira le bureau du Procureur et auront la possibilité d’intervenir sur toute question de fait et de droit qui affectera les intérêts personnels des victimes lors de l’audience », explique Me Massidda, dans un document de la Cour pénale internationale. Selon elle, les avocats des victimes font comprendre aux juges le point de vue des martyrs sur ce qui s’est passé, dans la mesure où ce sont eux qui ont plus souffert des événements postélectoraux de 2010. « Les victimes ont donc un intérêt très clair et très précis dans la procédure. Elles souhaitent que leur histoire soit connue et que justice soit rendue, afin que les crimes qui ont été commis ne se répètent plus dans l’avenir », a précisé Me Massidda. Selon des sources, elle est arrivée en Côte d’Ivoire ces jours-ci, pour rencontrer ses clients et effectuer les dernières touches avant la date fatidique du 18 juin.

Ouattara Abdoul Karim
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