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Économie Publié le mercredi 13 juin 2012 | Le Nouveau Réveil

Dette intérieure : Les fournisseurs crient leur ras-le-bol à l’Etat

195 milliards FCfa, c’est à peu près le montant de la dette contractée, depuis 2008, par l’Etat auprès des fournisseurs ivoiriens pour leurs diverses prestations. Des créances qu’il leur est très difficile de recouvrer, à cause, disent-ils, de "la fuite en avant dont l’Etat ivoirien fait preuve par des échéances non-respectées". Regroupés au sein du Synafeci (Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire), ceux-ci ont tenu, hier mardi 12 juin 2012 à l’hôtel du District du Plateau, une assemblée générale d’information pour crier leur ras-le-bol collectif. A cette occasion, le président de ce syndicat Gré Faustin a fait d’importantes déclarations à l’endroit des dirigeants de l’Etat, concernant plus précisément les promesses de paiement d’un acompte qu’ils attendaient d’encaisser. "Sur les 195 milliards FCfa qui nous sont dus, l’Etat a promis de nous verser 20 milliards, à partir de cette semaine même, qui a commencé le lundi 11 juin 2012. Nous attendons donc effectivement qu’on nous fasse signe dans ce sens, parce que trop c’est trop !", a fait savoir le responsable syndical. "Nous avons beaucoup attendu. Nous avons fait ce que nous pouvions pour servir nos prestations à l’Etat. Et nous sommes très déçus qu’on nous paie en monnaie de singe. Nous sommes fatigués. D’ailleurs, nous voulons rencontrer le président de la République pour lui poser directement notre problème. C’est un économiste qui sait qu’en économie, on ne joue pas avec les chiffres. Comment peut-on comprendre qu’au moment de nous payer, l’Etat nous pose trop de conditions et nous tend même des chèques en bois, alors que nous continuons de lui fournir nos prestations ?", a encore déclaré Gré Faustin. Notons que ce syndicat de 7000 membres se plaint aussi du fait que, selon ses responsables, "les marchés ne sont attribués qu’aux opérateurs économiques étrangers au détriment des nationaux. Ainsi que de la décision du président Ouattara d’auditer toutes les factures, "à condition de faire arrêter les entrepreneurs faussaires ainsi que tous les fonctionnaires et administrateurs financiers qui seraient impliqués dans l’avalisation des fausses factures qu’on découvrira", ont-ils argumenté.
SYLVAIN TAKOUE
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