Responsable du groupe ‘’Pathé-Pathé’’, Dr Tanon-Lora est écrivaine, spécialiste en littérature enfantine et conteuse. Elle était présente à la journée de l’écolier initiée par l’Inspection de l’enseignement primaire (IEP) de Sikensi. Dans cet entretien, l’enseignante parle de la valeur didactique et ludique du conte.
D’où tirez-vous vos contes?
Les contes que je publie sont inventés par moi-même, en dehors de «La ceinture de madame fourmi» qui fait partie de mes souvenirs d’enfance. En effet, «La ceinture de madame fourmi» m’a été racontée par ma mère lorsque j’étais petite. Pour le reste, nous avons une banque de contes, composée de contes inventés par mes conteurs et moi, ainsi que des contes issus d’ateliers d’écriture collective.
Comment êtes-vous arrivé à cette initiative de dire des contes ?
Les enfants qui ne connaissent pas le livre ont besoin d’un premier contact particulier avec cet outil d’éducation. Etant donné que la plupart d’entre nous considérons le livre comme une contrainte scolaire, j’ai choisi de passer par l’aspect ludique, pour transmettre le goût de la lecture aux enfants. Et cela leur plaît énormément.
Que représente pour vous le conte ?
Pour moi, le conte est le voyage dans le monde de l’imaginaire. C’est aussi des souvenirs de mon enfance, avec le feu de bois, les chants et les danses qui se perdent et que j’essaye de ramener au goût du jour. C’est surtout la naissance de la connaissance, l’éveil à la sagesse.
Quel avenir pour la littérature enfantine, quand on sait que la télévision et l’Internet sont des concurrents sérieux et incontournables?
La littérature enfantine a de beaux jours devant elle, malgré la profusion de moyens de communication, le livre reste un canal assez particulier dont les enfants raffolent. Il suffit de le leur présenter de façon ludique. C’est d’ailleurs ce que fait ‘’Pathé-Pathé’’, le groupe de conteurs que je dirige. Nous prenons comme passerelle vers le livre, le conte et la littérature orale. Cette approche dynamique donne à l’enfant une vision globale de tous les avantages du livre, qui sort du carcan d’outil pédagogique pour devenir un loisir, un ami. C’était d’ailleurs, le leitmotiv de la récente journée de l’écolier de Sikensi, initiée par l’Inspecteur de l’enseignement préscolaire et primaire de la région, Douhouré Tagoh Sylvain.
De plus en plus, le conte tend à disparaître, sinon a disparu dans nos villages. Que faire pour en redonner le goût aux parents afin qu’ils s’y remettent ?
Le conte a certes, disparu avec l’urbanisation et l’électrification de nos villages. Cependant, nous avons la possibilité de nous adapter à ce nouvel environnement et réintroduire le conte dans les écoles, dans les villes et dans les villages. Les enfants et même les parents qui assistent à nos représentations sont toujours séduits et nous encouragent vivement à continuer sur notre lancée.
Que peut-on espérer du conte en ce 21è siècle ?
Un retour vers nos racines, vers le passé pour avancer d’un pas plus assuré vers l’avenir.
Vous étiez en Guinée pour le Salon du livre de Conakry. Quel souvenir gardez-vous ?
Avant la Guinée, j’étais au Salon du livre de Paris, du 16 au 19 mars 2012. Le Salon du livre de Guinée intitulé «Les 72 heures de Conakry», qui s’est déroulé du 23 au 25 avril dernier, a été un succès dans la mesure où les plus hautes autorités du pays, conscientes de l’enjeu de taille que représente le livre, se sont impliquées activement dans l’événement. Les manifestations ont connu un très grand succès. Les jeunes et les moins jeunes étaient présents tous les jours, et ce, malgré les problèmes d’électricité. Parfois, les conférences ont dû être organisées dans la cour de l’institut franco-guinéen pour des raisons de panne d’électricité, mais à aucun moment les participants n’ont manqué à l’appel. C’était tout simplement fabuleux.
Patrick Krou
D’où tirez-vous vos contes?
Les contes que je publie sont inventés par moi-même, en dehors de «La ceinture de madame fourmi» qui fait partie de mes souvenirs d’enfance. En effet, «La ceinture de madame fourmi» m’a été racontée par ma mère lorsque j’étais petite. Pour le reste, nous avons une banque de contes, composée de contes inventés par mes conteurs et moi, ainsi que des contes issus d’ateliers d’écriture collective.
Comment êtes-vous arrivé à cette initiative de dire des contes ?
Les enfants qui ne connaissent pas le livre ont besoin d’un premier contact particulier avec cet outil d’éducation. Etant donné que la plupart d’entre nous considérons le livre comme une contrainte scolaire, j’ai choisi de passer par l’aspect ludique, pour transmettre le goût de la lecture aux enfants. Et cela leur plaît énormément.
Que représente pour vous le conte ?
Pour moi, le conte est le voyage dans le monde de l’imaginaire. C’est aussi des souvenirs de mon enfance, avec le feu de bois, les chants et les danses qui se perdent et que j’essaye de ramener au goût du jour. C’est surtout la naissance de la connaissance, l’éveil à la sagesse.
Quel avenir pour la littérature enfantine, quand on sait que la télévision et l’Internet sont des concurrents sérieux et incontournables?
La littérature enfantine a de beaux jours devant elle, malgré la profusion de moyens de communication, le livre reste un canal assez particulier dont les enfants raffolent. Il suffit de le leur présenter de façon ludique. C’est d’ailleurs ce que fait ‘’Pathé-Pathé’’, le groupe de conteurs que je dirige. Nous prenons comme passerelle vers le livre, le conte et la littérature orale. Cette approche dynamique donne à l’enfant une vision globale de tous les avantages du livre, qui sort du carcan d’outil pédagogique pour devenir un loisir, un ami. C’était d’ailleurs, le leitmotiv de la récente journée de l’écolier de Sikensi, initiée par l’Inspecteur de l’enseignement préscolaire et primaire de la région, Douhouré Tagoh Sylvain.
De plus en plus, le conte tend à disparaître, sinon a disparu dans nos villages. Que faire pour en redonner le goût aux parents afin qu’ils s’y remettent ?
Le conte a certes, disparu avec l’urbanisation et l’électrification de nos villages. Cependant, nous avons la possibilité de nous adapter à ce nouvel environnement et réintroduire le conte dans les écoles, dans les villes et dans les villages. Les enfants et même les parents qui assistent à nos représentations sont toujours séduits et nous encouragent vivement à continuer sur notre lancée.
Que peut-on espérer du conte en ce 21è siècle ?
Un retour vers nos racines, vers le passé pour avancer d’un pas plus assuré vers l’avenir.
Vous étiez en Guinée pour le Salon du livre de Conakry. Quel souvenir gardez-vous ?
Avant la Guinée, j’étais au Salon du livre de Paris, du 16 au 19 mars 2012. Le Salon du livre de Guinée intitulé «Les 72 heures de Conakry», qui s’est déroulé du 23 au 25 avril dernier, a été un succès dans la mesure où les plus hautes autorités du pays, conscientes de l’enjeu de taille que représente le livre, se sont impliquées activement dans l’événement. Les manifestations ont connu un très grand succès. Les jeunes et les moins jeunes étaient présents tous les jours, et ce, malgré les problèmes d’électricité. Parfois, les conférences ont dû être organisées dans la cour de l’institut franco-guinéen pour des raisons de panne d’électricité, mais à aucun moment les participants n’ont manqué à l’appel. C’était tout simplement fabuleux.
Patrick Krou