Le mardi 12 juin 2012, les ports de San-Pedro (PSP) et d’Anvers (en Belgique) ont scellé une union de cinq années, portant sur l’intégration du port ivoirien au réseau de partenaires du port belge. Le port d’Anvers est une plateforme de distribution européenne fiable, Anvers c’est 187 millions de tonnes dont 20 millions de tonnes vers l’Afrique pour 10 millions de tonnes vers l’Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire est la 5è destination du port belge depuis 2005 et est en croissance constante. Depuis 2008, la coopération entre les deux ports s’est accrue. Une union inédite et unique en Afrique de l’ouest, même si le port d’Anvers n’en est pas à sa première expérience africaine. Depuis 2003, il collabore avec le port de Matadi (RD Congo). Pour le directeur de l’autorité portuaire du port d’Anvers, Marc van Heel, le dynamisme ivoirien devrait faire la différence entre ces deux coopérations, en stimulant les contacts commerciaux dans la sous-région. Que doit attendre le port ivoirien de ce partenariat ? Le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi lève un coin de voile sur la question : «le capital humain est à la base de tout et si Anvers sait quoi en tirer, il faut qu’il en soit de même de San-Pedro car le gouvernement a de grandes ambitions. En faire l’une des plus grandes plateformes de la sous-région et surtout développer l’arrière pays». Développer l’arrière pays, c'est-à-dire développer les infrastructures d’accès à la région portuaire. Réhabiliter les routes jusqu’au Libéria, la ville la plus proche du Libéria est à 197 km de San-Pedro, pareil pour la Guinée et le Mali, situés à moins de 1000 km de la ville balnéaire. Aussi San-Pedro veut se positionner comme le port de minerais de la Côte d’Ivoire avec la ville de Man comme plaque tournante, afin d’acheminer plus aisément ces minérais qui passent par Abidjan du fait de la dégradation de la voirie. ‘’Les enjeux sont d’une importance inimaginables’’ pour le ministre. San-Pedro peut-il prétendre répondre à tous ces enjeux ? Hilaire Lamizana, son directeur général ne se fait pas de souci, au vu des derniers résultats de sa structure, il y croit dur comme fer. ‘’Nous avons réalisé un chiffre d’affaires en 2011 de 4,7 milliards FCFA avec un chiffre record de 1,8 million de tonnes. Nous avons également contribué à 10% des échanges maritimes de la Côte d’Ivoire. Le PSP, c’est 4% du PIB national sans oublier le code ISPS qu’a obtenu le port. Notre ambition est de transformer la place portuaire en un pôle de développement économique intégré à une zone d’influence plus élargie. Notre souhait c’est la création d’un hub’’.
FO
FO
