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Politique Publié le lundi 25 juin 2012 | Le Mandat

Discours de Me Jeannot Kouadio-Ahoussou (Premier ministre) à l’occasion de la Conférence Rio+2O : ‘‘Nous voulons une planète où les ressources financières sont accessibles’’

© Le Mandat
Conference de presse du Premier Ministre Jeannot Ahoussou au National Press Club a Washington en presence de toute la presse internationale
Le premier ministre, Me Jeannot Kouadio-Ahoussou, a représenté le président de la République, à la conférence de Rio+20, qui s’est tenue du 20 au 22 juin à Rio de Janeiro (Brésil). Le chef du gouvernement a prononcé un important discours dont vous nous proposons l’intégralité.

A Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat,
A Mesdames et Messieurs les Premiers Ministres,
A Mesdames et Messieurs les Ministres,
A Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
A Monsieur le Président de la Conférence,
A Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
A Mesdames et Messieurs les Chefs de délégations,
A Mesdames et Messieurs les Délégués,
A Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Avant tout propos, permettez-moi de m’acquitter d’un agréable devoir, celui de transmettre les très chaleureuses salutations de son Excellence Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, à leurs Excellences les Chefs d’Etat présents à ce sommet ainsi qu’à Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies. La délégation ivoirienne que j’ai l’honneur de conduire est particulièrement heureuse d’exprimer, au nom du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, ses sincères remerciements au Gouvernement et au peuple brésilien, tant pour la qualité de l’accueil qui lui a été réservé que pour l’attention particulière dont elle fait l’objet depuis son arrivée. Je tiens également, Monsieur le Président de la Conférence, à adresser à Votre Excellence mes plus vives félicitations pour votre brillante élection à la présidence de notre auguste assemblée. Persuadé que vous conduirez avec rigueur nos travaux, ma délégation et moi-même sommes d'ores et déjà assurés du succès des présentes assises. Je ne saurais oublier de saluer, au nom de mon pays, l’ensemble des Délégués de cette importante Conférence dénommée RIO+20 portant sur le bilan de Rio 92 et la gouvernance du développement durable.

A Monsieur le Président de la Conférence,

A Excellences,
A Mesdames et Messieurs,
Rio+20, Conférence tant attendue et organisée avec la plus grande minutie, ne saurait être une simple commémoration du Sommet de 1992. En effet, même si un recul historique s’avère nécessaire afin d’examiner le chemin parcouru, il doit surtout permettre d’identifier clairement les bases du futur environnemental auquel aspirent les générations actuelles. A l’analyse, la prise en compte des enjeux et exigences du monde présent s’avère incontournable dans la mise en œuvre de la nécessaire transition à opérer en vue de concrétiser le «mieux vivre ensemble» que prône Rio zéro ; ce qui doit nous conduire, principalement, à privilégier le respect des ressources naturelles disponibles, tout en mettant en œuvre, à l’échelle mondiale, une réelle et indispensable solidarité, pour un développement partagé, dans le respect de la diversité sociale et culturelle. Pour ma part, je crois fermement que Rio+20 demeure la conférence de tous les espoirs renouvelés sur la nécessité de garantir, à notre planète et à ses habitants, un environnement vivable et viable.

A Monsieur le Président,
A Excellences,
A Mesdames et Messieurs,
Lors du Sommet Mondial des Nations-Unies sur le développement durable tenu à Johannesburg, nos Etats ont convenu que la protection de l’environnement et le développement social et économique soient retenus comme les fondamentaux du développement durable, sur la base des principes de Rio. À cette fin, un plan d’action a été adopté, qui s’articule, entre autres, autour de l’élimination de la pauvreté, la promotion des modes de production et de consommation durables, la protection et la gestion intégrée des ressources naturelles, la promotion de la santé dans le développement durable. Dix ans exactement après Johannesburg, quel bilan pouvons-nous légitimement revendiquer ? Nous devons avoir le courage de reconnaître que l’élimination de la pauvreté, l’identification et l’adoption de modes de production et de consommation durables, la gestion durable du capital naturel demeurent encore des vœux pieux et restent des défis urgents à relever par nos pays. Le fossé entre les nations développées et celles en développement s’est davantage creusé, faisant peser de lourdes menaces sur la sécurité et la stabilité mondiales. La planète terre s’est davantage fragilisée : L’appauvrissement de la diversité biologique se poursuit ; nos ressources halieutiques connaissent une diminution drastique ; la désertification progresse dangereusement dans nos régions naguère fertiles ; les effets pervers du changement climatique sont une réalité perceptible ; les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes et dévastatrices ; la pollution de l’air, de l’eau et particulièrement celle du milieu marin empêchent des milliers de populations d’avoir un cadre de vie sain et d’accéder à une vie décente. Le rapport Planète Vivante 2012 du "World Wildlife Fonds" (WWF) tire sur la sonnette d’alarme en stigmatisant la surexploitation des ressources de la terre et en montrant que notre planète est très malade et que, si nous ne changeons pas nos modes de production et de consommation, d’ici à l’an 2030, même deux planètes supplémentaires ne suffiront pas pour satisfaire nos besoins.

A Monsieur le Président,
A Excellences,
A Mesdames et Messieurs,
La Côte d’Ivoire, mon pays, qui se remet d’une grave crise post-électorale, s’est résolument engagée, sous l’autorité du Président Alassane OUATARRA, dans cette voie du développement durable qu’elle a intégrée à son dispositif institutionnel, l’objectif étant de satisfaire aux exigences des trois piliers du développement durable, en l’occurrence l’Economie, le Social et l’Environnement. Mon pays s’est engagé à satisfaire aux exigences de l’économie verte qui constitue, aujourd’hui, le vecteur de la mise en œuvre du développement durable. Dans ce sens, le Ministère en charge du Développement durable et de l’Environnement s’est doté de structures de promotion de l’économie verte qui garantira l’intégrité des écosystèmes forestiers, des océans, des ressources en eau et l’accès aux énergies renouvelables. Des projets de recherche sur les technologies vertes et sur les emplois verts sont mis en œuvre. S’agissant de la gouvernance, la Côte d’Ivoire, qui a été victime de déversement de déchets toxiques en 2006 par le navire PROBO KOALA appartenant à la société TRAFIGURA, réaffirme sa solidarité avec les positions du Groupe 77 et de l’Union Européenne consistant à ériger le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) en Agence spécialisée des Nations Unies, avec une plate-forme plus forte pour les Gouvernements, et ce, afin d’établir des programmes environnementaux globaux. En effet, nous estimons que la transition vers une économie verte, dans le contexte du développement durable, doit être supportée par un cadre institutionnel approprié, avec des fonctions claires qui évitent les chevauchements paralysants et en améliorent la mise en œuvre et la visibilité. Dans cette même dynamique, nous souscrivons entièrement aux résolutions du Forum Mondial de l’Eau tenu à Marseille en mars dernier et tenons à assurer de l’engagement de notre pays à adhérer à la Convention des Nations Unies de 1997 sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau à des fins autres que la navigation.

A Monsieur le Président,
A Excellences,
A Mesdames et Messieurs,

Quelle planète voulons-nous ?
C’est la question à laquelle nous sommes tous appelés à donner des réponses, réponses que nous devons nous astreindre à traduire en réalités, quoi qu’il nous en coûte.
Nous voulons une planète où les populations, de plus en plus nombreuses, bénéficient de biens et services aussi élémentaires que l’adduction à l’eau potable, la connexion au réseau électrique, l’accès à un logement convenable, l’accès aux soins de santé, la sécurité alimentaire et la protection de la diversité biologique. Nous voulons une planète qui encourage la promotion du dialogue et de la coopération entre les civilisations et les peuples, sans considération de race, de religion, de langue, de culture ou de traditions. Nous voulons une planète où ne doivent plus être considérées comme des fatalités incontournables, les conflits armés, la malnutrition, les catastrophes naturelles, la traite des hommes, des femmes et des enfants, le terrorisme, les maladies endémiques et les graves pandémies qui affectent les groupes et populations les plus vulnérables.
Nous voulons une planète où les ressources financières soient accessibles pour le bien-être de l’homme, pour le renforcement de ses capacités, pour la pratique des transferts de technologies vertes, pour le développement des ressources humaines, afin de remporter la victoire sur le sous-développement dans le monde. Je vous remercie.

Crise agriculteurs-éleveurs
Adjoumani assène ses vérités aux bouviers
Du 20 au 23 juin 2012, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani et une forte délégation ont séjourné dans les régions du Gbèkè et du Hambol. Objectif de la mission : ramener la confiance entre éleveurs peulhs et agriculteurs (autochtones).

Grande satisfaction pour le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, dans le Gbèkè et le Hambol. Cette visite du 20 au 23 juin derniers, dans ces régions, aura permis de désamorcer une bombe entre éleveurs (peulhs) et agriculteurs (propriétaires terriens). Ce conflit de longue date avait atteint des proportions inquiétantes ces dernières semaines. Les autochtones demandent le départ pur et simple des nomades peulhs de leurs terres. Ceux-ci laissant leurs troupeaux pénétrer dans les plantations des paysans et détruire leurs cultures. Selon les agriculteurs, à Bouaké, lorsque les Forces nouvelles étaient encore maîtres des lieux, les peulhs bénéficiaient du soutien de ces derniers. De sorte qu’ils n’étaient pas inquiétés lorsque leurs bêtes causaient des dégâts. Vu le danger d’embrasement de toute la région, le gouvernement a donc dépêché le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani sur le terrain pour désamorcer la bombe. La tournée de trois jours qui l’a conduit à Bouaké, Béoumi et Katiola, a été capitale. Partout, le ministre, lors de ses interventions devant ces communautés, a eu recours à un langage direct pour calmer les esprits des uns et des autres. A Béoumi, où le ministre et sa délégation se sont rendus le vendredi 22 juin dernier, la situation était plus tendue. Du fait de plusieurs accrochages qui ont occasionné des pertes en vies humaines entre les antagonistes.

Le ministre Adjoumani a réussi à réconcilier les uns et les autres
Outre Béoumi, la ville de Katiola est sujette au même conflit. Dans sa mission, le ministre Adjoumani a réussi à réconcilier les uns et les autres, le samedi 23 juin, dans cette circonscription, en présence du député Ouassenan Koné, du maire, du président du Conseil général… A en croire le porte-parole des éleveurs, Koulibaly Kanidji, ils ont perdu beaucoup de bêtes, abattues par les paysans qui estiment que les bœufs ont causé des dégâts dans leurs plantations. Dans toutes ses interventions, l’émissaire du gouvernement a condamné les actes posés par les éleveurs. «Vous n’avez pas raison. Il n’est pas normal que vous veniez vous installer dans une zone sans l’autorisation des propriétaires terriens», a asséné le ministre aux éleveurs à toutes les étapes de sa visite. Il a expliqué à ces derniers que le président de la République, Alassane Ouattara, n’entend pas privilégier un seul Ivoirien au détriment de l’autre. C’est pourquoi, le ministre Adjoumani a communiqué des mesures visant à taire définitivement les querelles. Ce sont, entre autres, la mise en place des comités de règlement des litiges, dotés de moyens opérationnels, l’actualisation des textes en vigueur, qui ne répondent plus aux contraintes actuelles et à la réalité du terrain. La construction et l’équipement des terroirs villageois, pour faciliter la pratique de l’élevage dans les zones propices à son développement, tout en protégeant les cultures, ainsi que le recensement de tous les éleveurs sur l’ensemble du territoire national. Il a, par ailleurs, condamné les actes des agriculteurs qui se font justice en tuant les animaux, lorsque ceux-ci détruisent leurs cultures.

BENJAMIN SORO
(Envoyé Spécial)
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