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Société Publié le mardi 3 juillet 2012 | L’Elephant Déchaîné

Bouaké : Après le passage des Caterpillars / Les commerçants effacent les traces d’Anne Ouloto

© L’Elephant Déchaîné Par Prisca
2è tour de la présidentielle 2010: Le porte-parole principal du candidat du RHDP, Albert Mabri Toikeusse face à la presse
Mercredi 17 novembre 2010. Abidjan. Maison du RHDP à Cocody Ste-Marie. Le porte-parole principal du candidat Alassane Ouattara, Albert Mabri Toikeusse anime une conférence de presse, entouré de son équipe composée de Maurice Kakou Guikahué, Joël N’Guessan et Mme Anne Ouloto (photo)
Les commerçants de Bouaké ont renoué de plus belle manière avec les vieilles habitudes. En effet, quelques mois seulement après l’opération dénommée « pays propre » initiée par le gouvernement ivoirien et qui a abouti à la destruction de baraques à travers la ville, les commerçants sont revenus au galop. Du marché de Bromacoté à la boucherie en passant par le pont Djibo, le marché d’oignon et la gare routière. Ce sont des murs qui se sont dressés en lieu et place des baraques détruites il y a peu. Les voies entre-temps aérées et laissant une circulation fluide aussi bien des usagers que des piétons font désormais place à l’anarchie. Provoquant du coup la restriction de la circulation, trottoirs et autres espaces réoccupés. Le constat suscite beaucoup d’interrogations au sein des populations. Dans la mesure où cette opération a ingurgité un budget faramineux. Aussi, ce retour au désordre se passe au vu et au su des autorités de la ville et du représentant du ministère de la salubrité. Qui n’en finit pas de lever les bras au ciel, impuissant devant le spectacle.

Les services de la Marie au cœur du désordre
L’action de Madame le Ministre paraît comme un coup d’épée dans la mer au regard de tout ce qui se trame en ce moment. Dans ce remue ménage, les gros bénéficiaires demeurent les services techniques de la mairie de Bouaké. Et c’est ce qui ressort des explications des commerçants qui ont bien voulu s’ouvrir à nous, quand nous les avons approchés. «Nous n’avons pas d’endroit où aller et l’entrepreneur de la mairie a proposé nous installer ici à hauteur de 300 000F.CFA. Aussitôt nous avons saisi cette occasion, sinon nous étions perdus face à la cherté de la vie, la famille à nourrir, les factures à payer et d’autres dépenses du quotidien. » A indiqué B. A, un commerçant du site de la gare routière. Et de préciser «l’entrepreneur nous a été envoyé par la mairie de Bouaké »

A en croire ces commerçants, nombreux d’entre eux, dans l’impossibilité de payer les 300 000F.CFA sont systématiquement dégagés du site : « nombreux sont nos camarades commerçants qui étaient sur le site et qui n’ont pu s’acquitter des droits de magasins. Automatiquement, ces dits magasins sont réattribués à d’autres acquéreurs à hauteur de 700 000F.CFA. » Révèle B. A la voix nouée.

Entrepreneurs et commerçants à couteau tiré…
Du côté de l’hôtel HARMATTAN qui est en chantier, entrepreneurs et commerçants ne font plus bon ménage. En effet, après avoir lancé les fondations, les manœuvres de ce site ont été pris à partie par les commerçants déguerpis qui s’opposent fermement à ce projet. B.D. un commerçant sur ce site, nous donne de plus amples explications : « nous avons été approchés par un entrepreneur sénégalais, qui dit avoir mandat de la mairie de reconstruire des magasins en bonne et due forme, moyennant la somme de 1 300 000F.CFA pour des magasins miniatures. Nous disons non à cette escroquerie de la mairie. Pour construire ici, la mairie et son entrepreneur passeront sur nos corps. Nous avons tellement souffert ici à Bouaké que nous refusons de nous laisser manipuler par des personnes sans foi, ni loi, qui veulent s’enrichir au détriment des pauvres commerçants que nous sommes». On se demande réellement qui de la mairie et des commerçants défie l’autorité de la ministre Anne Désirée Ouloto.

Les services techniques de la mairie déclinent toute responsabilite. Pourtant, de façon récurrente les commerçants pointent un doigt accusateur dans leur direction. Mais approchés, les services techniques clament leur innocence. A les entendre parler, ces chantiers seraient la chasse gardée du maire de la commune de Bouaké M. Fanny Ibrahima.

Silver Auguste
Correspondant Bouaké
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