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Société Publié le vendredi 6 juillet 2012 | Le Mandat

Interview / Recensement des ex-combattants / Le commandant Allah Kouakou aux ex-combattants : “Déposez les armes, il n’y aura aucunes représailles”

Invité sur la radio onusienne le 5 juin à propos de l’opération d’identification qui a débuté ce jeudi, le commandant Allah Kouakou a tenu à lever un coin du voile sur cette opération.
A partir de ce jeudi, le ministre de la Défense lance une nouvelle opération d’identification des ex-combattants démobilisés ? On peut appeler ça ainsi ?

C’est une opération d’identification des ex-combattants démobilisés et des jeunes associés. C’est vrai que par le passé, il y a eu des recensements, des identifications des ex-combattants. Mais, le gouvernement de son excellence Alassane Ouattara n’a pas de données fiables, afin de connaitre l’effectif de ces ex-combattants démobilisés et des jeunes associés. Donc, c’est pour permettre au gouvernement d’avoir des données précises sur l’effectif de ces jeunes gens.

Donc, vous allez tout remettre à plat ?

Oui, ce travail va être confié à une structure connue de tous, l’Institut national de la statistique (INS) qui est un organe officiel, compétent en la matière.

Et comment cela va se décliner ?

Les équipes sont déjà projetées sur plusieurs sites au nombre de soixante environ, sur toute l’étendue du territoire national. Donc, ces équipes auront la lourde tâche de déterminer exactement l’effectif de ces jeunes combattants et de ces jeunes associés. Quand on sait la compétence avérée de l’institut nationale de la statistique, nous n’avons aucun doute que cette fois le gouvernement connaitra mieux l’effectif de ces jeunes gens.

Qui est concerné par cette opération, on parle d’ex-combattants et de jeunes associés, mais qui véritablement ?

Il s’agit de tous les Ivoiriens qui ont combattu, qui ont manipulé toutes sortes d’armes. Qui ont été mobilisés sur toute l’étendue du territoire national, soit dans des casernes militaires, soit dans des endroits choisis à cet effet. Donc, les équipes se rendront dans tous ces endroits pour recenser ces jeunes gens. Mais, ce n’est pas forcément dans des casernes. Il suffit simplement que ce soit des lieux où ces jeunes gens ont été démobilisés, ou alors des lieux où ils prennent leurs repas quotidiennement. Donc ce sont ces endroits qui serviront de lieux à leur recensement.

Qui est concerné, puisqu’il y a eu des groupes d’auto-défense. Dans le contexte actuel, est-ce que vous pensez que tout le monde serait disposé à venir dire que je suis un ex-combattant ?

Personne ne sera laissé pour compte. Dès lors que le ministère de la Défense a lancé l’appel aux jeunes, à toute la population ivoirienne, de déposer les armes, les gens qui viendront avec les armes seront recensés. Ceux qui voudraient dire qu’ils ont été combattants et qu’ils ont appartenu à des groupes de combat par le passé, toutes ces questions leur seront posées. Ils le préciseront au cours de l’identification. S’ils ont appartenu à d’autres groupes dans le passé, toutes les questions leurs seront posées afin que l’Institut national de la statistique puisse avoir toutes ces données et rendre compte au gouvernement.

Il n’y aura pas de représailles ?

Je tiens à souligner qu’il n’y aura pas de représailles. D’ailleurs, au plus fort de la crise, le ministère de la Défense a multiplié les appels à l’endroit de la population, toutes personnes en possession d’armes, de les déposer. D’ailleurs, le ministère de l’Intérieur, des préfets, des sous préfets, s’étaient attelés à cette tâche. Pour ceux qui craignaient d’être poursuivis ou être sanctionnés, tous ces appels avaient été lancés pour qu’ils soient rassurés. Nous nous inscrivons toujours dans cette façon de gérer la crise ivoirienne, pour qu’aucun Ivoirien ne soit poursuivi parce qu’il est venu déposer une arme.

Quel bilan faites-vous de ces opérations de dépôt volontaire d’armes ?

Mais justement, s’il y a des armes qui ont été déposées, nous estimons que certaines personnes, pour des raisons qui leur sont propres, ont gardé quelques armes, quelques munitions. Et là, il n’y aura pas de représailles vis-à-vis de ces jeunes gens. C’est pour les rassurer, afin que s’il y a encore des armes effectivement qu’elles ont gardées par devers elles, qu’elles viennent les déposer.

Un appel par rapport à cette opération d’identification et de recensement des ex-combattants ?
Un appel à toute la jeunesse, mais aussi à toute la population ivoirienne. Nous sortons d’une grave crise et le pays ne peut pas continuer à fonctionner, alors qu’il y a des problèmes pendants. Et, un des problèmes pendants c’est le problème de la jeunesse. Mais, la plupart seront réinsérés dans la vie socio professionnelle. Si le gouvernement ne connait pas l’effectif de ces jeunes gens, comment pourra-t-il planifier les emplois? Voilà l’objectif principal ! Un des points de cet appel, c’est qu’il n’y aura pas de représailles contre qui que ce soit.

Nous ne pouvons pas vous avoir sans évoquer ces circulaires interministériels qui demandent à des personnes qui occupent illégalement des sites de les libérer. A l’expiration de cet ultimatum, quel bilan pouvez-vous faire ?

Nous sommes en train de préparer un point. Et d’ici 48, 72 heures, nous allons pouvoir établir un point clair et inviter la presse; et lancer un appel clair à tous ceux qui n’ont pas suivi les instructions du gouvernement.
Retranscrite par
RUTH KAMONOU
Sur Onuci
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