Le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, a expliqué au cours d’une conférence de presse, hier, les opportunités qui sont offertes à la Côte d’Ivoire après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE.
La Côte d’Ivoire est désormais crédible aux yeux du monde entier. C’est l’assurance donnée par le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, hier mardi, au cours d’une conférence de presse au 20ème étage de l’immeuble Sciam, au Plateau. Pour soutenir ses propos, le conférencier a donné des ratios précis. Par exemple, au niveau des Stocks de la dette extérieure sur le PIB, le ratio normal devrait être inférieur à 40%. Fort heureusement, il est passé de 67% à 18% après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE. Le Stock de la dette extérieur sur l’ensemble des recettes qui devrait être inférieur à 250% est passé de 351% avant le PPTE à 99% actuellement. Au niveau de la dette intérieure sur l’exportation, il est passé de 148% à 36,1%. Alors qu’il suffisait qu’il soit inférieur à 150%. Et enfin, le ratio de la dette publique, qui ne devait être inférieur qu’à 70% est passé de 79% à 36,2% après le PPTE. Pour Charles Diby Koffi, avec ces données, la Côte d’Ivoire devient désormais crédible aux yeux des institutions internationales. C’est-à-dire qu’elle peut aller emprunter encore des ressources auprès de partenaires extérieurs. Mais, il s’agira cette fois-ci d’un endettement intelligent, étant entendu que les partenaires au développement seront désormais très regardants sur la question. C’est pourquoi, depuis l’atteinte de ce programme, tous les pays se bousculent autour de la Côte d’Ivoire. L’argentier de l’Etat ivoirien a précisé que la dette ivoirienne était de 6.396 milliards FCFA. Avec le point d’achèvement de l’initiative PPTE, ce sont 4.090 milliards qui ont été annulés. Restent donc 2.214 milliards à apurer les prochaines années. L’atteinte du PPTE permettra à la Côte d’Ivoire d’avoir une souplesse de gestion. Elle donnera certainement une marge de manœuvre. Mais, il faut être prudent dans la gestion des ressources. « L’obtention du PPTE n’est pas une valise d’argent à destination de la Côte d’Ivoire. Mais, lorsque vous consacrez le 1/3 de votre budget à payer la dette extérieure et que vous vous battez pour que cette dette soit annulée, ce que vous utilisez pour payer la dette extérieure, vous l’utiliserez désormais pour investir, pour créer le patrimoine et de la richesse dans le pays. Voilà pourquoi le PPTE est important. Le PPTE n’est pas le point d’achèvement de nos problèmes. Mais, c’est une plate-forme que nous devons utiliser pour que ce pays rebondisse et que nous ayons un niveau de croissance qui soit inclusif. Quand je parle de croissance inclusive, c’est la croissance qui doit toucher d’abord les plus pauvres. Faire en sorte que dans le milieu rural, le paysan ait un revenu normal, correct », a-t-il dit. En clair, l’après PPTE est l’étape la plus difficile à gérer. Il faut des investissements importants pour que tous les Ivoiriens en profitent.
BENJAMIN SORO
La Côte d’Ivoire est désormais crédible aux yeux du monde entier. C’est l’assurance donnée par le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, hier mardi, au cours d’une conférence de presse au 20ème étage de l’immeuble Sciam, au Plateau. Pour soutenir ses propos, le conférencier a donné des ratios précis. Par exemple, au niveau des Stocks de la dette extérieure sur le PIB, le ratio normal devrait être inférieur à 40%. Fort heureusement, il est passé de 67% à 18% après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE. Le Stock de la dette extérieur sur l’ensemble des recettes qui devrait être inférieur à 250% est passé de 351% avant le PPTE à 99% actuellement. Au niveau de la dette intérieure sur l’exportation, il est passé de 148% à 36,1%. Alors qu’il suffisait qu’il soit inférieur à 150%. Et enfin, le ratio de la dette publique, qui ne devait être inférieur qu’à 70% est passé de 79% à 36,2% après le PPTE. Pour Charles Diby Koffi, avec ces données, la Côte d’Ivoire devient désormais crédible aux yeux des institutions internationales. C’est-à-dire qu’elle peut aller emprunter encore des ressources auprès de partenaires extérieurs. Mais, il s’agira cette fois-ci d’un endettement intelligent, étant entendu que les partenaires au développement seront désormais très regardants sur la question. C’est pourquoi, depuis l’atteinte de ce programme, tous les pays se bousculent autour de la Côte d’Ivoire. L’argentier de l’Etat ivoirien a précisé que la dette ivoirienne était de 6.396 milliards FCFA. Avec le point d’achèvement de l’initiative PPTE, ce sont 4.090 milliards qui ont été annulés. Restent donc 2.214 milliards à apurer les prochaines années. L’atteinte du PPTE permettra à la Côte d’Ivoire d’avoir une souplesse de gestion. Elle donnera certainement une marge de manœuvre. Mais, il faut être prudent dans la gestion des ressources. « L’obtention du PPTE n’est pas une valise d’argent à destination de la Côte d’Ivoire. Mais, lorsque vous consacrez le 1/3 de votre budget à payer la dette extérieure et que vous vous battez pour que cette dette soit annulée, ce que vous utilisez pour payer la dette extérieure, vous l’utiliserez désormais pour investir, pour créer le patrimoine et de la richesse dans le pays. Voilà pourquoi le PPTE est important. Le PPTE n’est pas le point d’achèvement de nos problèmes. Mais, c’est une plate-forme que nous devons utiliser pour que ce pays rebondisse et que nous ayons un niveau de croissance qui soit inclusif. Quand je parle de croissance inclusive, c’est la croissance qui doit toucher d’abord les plus pauvres. Faire en sorte que dans le milieu rural, le paysan ait un revenu normal, correct », a-t-il dit. En clair, l’après PPTE est l’étape la plus difficile à gérer. Il faut des investissements importants pour que tous les Ivoiriens en profitent.
BENJAMIN SORO