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Politique Publié le mercredi 11 juillet 2012 | Le Patriote

Processus de réconciliation nationale : Le tango du FPI sur le front de la paix

© Le Patriote Par EMMA
Audience du président de la république : Le président Alassane Ouattara reçoit une délégation du Front Populaire Ivoirien (FPI) et du (CNRD).
jeudi 29 septembre 2011.Abidjan.Palais présidentiel. Le président Alassane Ouattara a reçu une délégation du Front Populaire Ivoirien (FPI) et du Congrès national pour la Résistance et la Démocratie (Cnrd) .
Quelle est la position exacte du Front populaire ivoirien vis-à-vis du processus de réconciliation nationale engagé en Côte d’Ivoire par les nouvelles autorités depuis la fin de la crise postélectorale? Bien malin, celui qui pourra répondre à cette préoccupation. Tant le front populaire ivoirien a du mal à s’inscrire dans la dynamique de paix prônée par le nouveau régime. En effet, depuis la fin de la crise postélectorale, le président de la République, Alassane Ouattara, saisit toutes les tribunes qui s’offrent à lui pour inviter son peuple à l’union sacrée autour de la mère patrie, à la cohésion nationale et à la réconciliation pour forger la nouvelle Côte d’Ivoire unie, rassemblée, développée et prospère. Ainsi son investiture le 21 mai 2011 à Yamoussoukro a été placée sous le sceau de la nouvelle Côte d’Ivoire réconciliée. Depuis lors, le chef de l’Etat a fait de cette bataille de l’harmonie, de l’entente et de la cohésion entre les ivoiriens, sa priorité. La Commission ‘’Dialogue, vérité et réconciliation’’ promise a été créée et installée. Ses animateurs ont été désignés et envoyés en mission sur le terrain. Les voyages à l’extérieur pour inciter les ivoiriens en exil à rentrer au bercail pour prendre leur place dans la République et apporter leur contribution à la construction de la Côte d’Ivoire qui travaille et qui avance ne se comptent plus. En interne, chaque jour est consacré à ce combat permanent de la Réconciliation. Dans sa volonté de gouverner une Côte d’Ivoire de paix orientée exclusivement vers le développement, le président de la République multiplie les efforts pour conduire la classe politique ivoirienne à l’unisson. En effet, au lendemain du 11 avril 2011, date à laquelle, Laurent Gbagbo a été déchu, Mamadou Koulibaly, alors personnalité en vue de l’ancien camp présidentiel, a été parmi les premiers à être reçus par le nouveau président de la République. C’était exactement le 20 avril 2011. Après les turbulences de fin de guerre, après le gouvernement d’urgence et pour donner corps à sa promesse électorale d’associer toutes les sensibilités politiques à la gestion du pouvoir, Alassane Ouattara a tendu les deux mains au FPI, lui demandant d’entrer dans le gouvernement. Cependant, tous ses gestes n’ont aucunement ému le Front populaire ivoirien.
Le parti bleu est resté égal à lui-même. Fidèle à sa réputation de parti enclin à la promotion de la violence, du désordre, de la haine tribale et très réfractaire à la paix, il a rejeté la main tendue du chef de l’Etat en refusant d’entrer au gouvernement. Les Ivoiriens et autres observateurs de la vie politique nationale se souviennent encore des tergiversations des responsables intérimaires de ce parti, allant de préalable en préalable, pour, en définitive refuser de prendre part à l’action gouvernementale, repoussant ainsi l’offre du Chef de l’Etat.

Les calendriers cachés des refondateurs

A l’occasion des élections législatives pour la mise en place de la nouvelle Assemblée Nationale, le FPI a encore remis le couvert en se mettant à l’écart de la compétition électorale qui devrait pourtant permettre à ses députés, en cas de victoire, de participer aux débats et à la prise des lois devant régir la vie de la nation. Avant de démontrer à Grand-Bassam toute sa difficulté à se déterminer dans le dialogue républicain repris par le gouvernement avec l’ensemble de l’opposition ivoirienne le 26 et 27 Avril dernier. En outre, Après avoir fait planer le doute sur sa participation à ces pourparlers avec les autorités aux fins de la restauration de la confiance, de booster le processus de réconciliation nationale et surtout d’offrir au peuple ivoirien la paix, le parti frontiste a fini par faire le déplacement de la cité balnéaire en tant qu’observateur, a précisé son chef de délégation Dano Djédjé, à l’entame du conclave de Grand-Bassam. Cependant, devant la densité des débats et les questions importantes à l’ordre du jour du conclave, le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo a reconsidéré sa position pour être participant actif au dialogue républicain. Mais contre toute attente, sa délégation a brillé par son absence à la clôture de la rencontre. Aucune des cinq personnes présentes le premier jour de l’amorce du dialogue n’a daigné retourner à Bassam. Conséquence : le communiqué du conclave n’a pas été signé par le parti à la rose. Pendant que le FPI a adopté cette posture d’anti-paix, ses animateurs s’abonnent aux discours enflammés et orduriers. Ce n’est qu’au mois de juin dernier que l’opinion a compris ce tango du FPI sur la voie de la paix. En effet, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, a mis a nu un complot des militaires appuyés par des civils pro-Gbagbo en exil visant à déstabiliser le pays et ses institutions. Selon le ministre, les conspirateurs avaient même préenregistré une déclaration qu’ils comptaient diffuser à la télévision ivoirienne. Le groupes d’officiers en exil a été présenté sur le petit écran avec à la bouche du colonel Katé Gnatoa la dissolution des institutions de la République et la prise du pouvoir par un Conseil militaire dit de souveraineté nationale. Le calendrier caché a été dévoilé après son échec. En dépit de ses intensions de mettre à mal la cohésion nationale, de déstabiliser le pays, le pouvoir ne cesse de privilégier le dialogue avec le parti frontiste. Le 13 Juillet prochain, le Premier ministre Ahoussou Jeannot et les responsables du FPI se retrouvent autour de la table de discussions. Le parti de Miaka Ouréto jouera-t-il enfin la carte de la sincérité avec les autorités? Toute la question est là.

Lacina Ouattara
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