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Société Publié le jeudi 19 juillet 2012 | Ivoire-Presse

Cérémonie d’anniversaire de l’Union des femmes du Fromager / Le préfet N’zi Kangah aux femmes de Gagnoa : "La réconciliation et la paix, c’est l’autre nom du développement durable"

© Ivoire-Presse Par DR
Cérémonie d’investiture du MSR-JPDCI / Coulibaly Zié Daouda, invité spécial aux jeunes
Dimanche 20 mai 2012. Gagnoa à la maison du parti
L’Union des femmes du Fromager (UFF) qui avait organisé un meeting de réconciliation des femmes et filles de Gagnoa le 18 juin 2011 a eu un an le 18 juin dernier. Une double cérémonie d’anniversaire et de présentation du bureau conduit par la présidente Antoinette Yoboué a eu lieu le dimanche 15 juillet dernier à l’hôtel "Le Fromager" de Gagnoa.

Placée sous la présidence effective du préfet de région, N’zi Kangah Remi, sous le parrainage du Professeur Maurice Kakou Guikahué, la double cérémonie d’anniversaire et de présentation officielle du bureau de l’Union des femmes du Fromager (Gôh) s’est muée en cérémonie d’encouragement à la réconciliation.

Après le discours de bienvenue du maire de la ville, Bamba Médji qui a été très bref, c’est Mme Antoinette Yoboué, présidente de l’Union des femmes du Gôh qui s’est adressée au public. "Depuis le 18 juin 2011, nous avons œuvré à la bonne cohésion des membres et entre nous et les femmes de la CEDEAO vivant à Gagnoa. Ici à Gagnoa, nous devons vivre ensemble, travailler la main dans la main. Nous devons tenir compte de toutes et de tous. C’est d’ailleurs ce pourquoi, l’Union que nous avons créée implique tout le monde, hommes et femmes", a-t-elle rappelé avant de se tourner vers les autorités présentes pour égrener les doléances des femmes. "Monsieur le préfet, monsieur le parrain, l’Union des femmes du Fromager a besoin de vous, de votre aide, de votre soutien. En nous aidant, nous pourrons continuer à faire les belles œuvres que nous avons déjà entreprises et réalisées. Oui, nous avons aidé nos mères, nos enfants à s’épanouir. Nous les avons aidés financièrement à s’installer, à se prendre en charge. Pour nous, tant que chacune aura sa liberté financière, elle pourra apporter un peu plus à la Nation", a-t-elle dit. Puis à l’endroit du parrain, Maurice Kakou Guikahué, elle dira les doléances des femmes de la cité du Fromager: "Monsieur le parrain, en ma qualité de présidente et porte-parole des femmes, je voudrais vous soumettre quelques une de nos doléances. Nous avons besoin d’une broyeuse, un fonds de roulement, des ordinateurs et des imprimantes, des bottes, des gants, des machettes, des produits phytosanitaires. Monsieur le parrain, vouloir de tout ceci et vous le demander, est une marque de confiance que nous plaçons en vous. Car vous êtes un homme de parole. Nous vous disons merci d’avance". A l’endroit du maire Bamba Médji, Mme Yoboué demandera un espace pour la construction d’un marché de gros. "A monsieur le maire Bamba Médji, nous vous disons merci pour votre soutien dont nous avons besoin. Monsieur le maire, vos mères ont besoin d’espace pour s’installer. Nous voulons créer un marché de gros en denrées alimentaires, ici à Gagnoa. Avec vous, je suis persuadée que nous réussirons. Ne nous oubliez pas".

Après Mme Yoboué, c’est le préfet de région, préfet du département de Gagnoa qui a entretenu les femmes et leurs invités sur la nécessité de la réconciliation entre les filles et fils de Gagnoa. Mais avant, il a tenu à faire une précision : "Je voudrais attirer votre attention sur un fait. Depuis le mois de septembre, un décret a été pris instituant la région du Gôh. Donc je voudrais appeler chacun d’entre vous à mettre fin à l’utilisation du vocable Fromager. Le Fromager n’existe plus dans les textes de Côte d’Ivoire. Nous sommes donc là, ce matin pour la cérémonie des femmes du Gôh et non plus du Fromager. Donc c’est UF Gôh. (UFG)", a-t-il fait remarquer avant d’entretenir les habitants de Gagnoa, à travers l’Union des femmes du Fromager sur la nécessité de la réconciliation. "Aujourd’hui, je ne dis pas que nous avons atteint le sommet de la réconciliation ou la réconciliation parfaite. Mais il y a eu des avancées. On se regarde de moins en moins en chien de faïence. Les activités socioéconomiques, même si ce n’est pas encore la vitesse de croisière, mais ce n’est plus la situation que nous déplorions en 2011, à la première sortie de cette Union des femmes du Gôh. Je vous invite donc à continuer de tendre la main à votre voisin. En d’autres termes d’agir en faveur de la réconciliation, de poser des actes de paix chaque jour que Dieu fait. Car cette réconciliation est l’apaisement des cœurs. C’est un impératif catégorique qui s’impose à nous. Si nous ne voulons pas nous réconcilier les uns les autres, quelle alternative s’offre à nous ? Si nous ne voulons pas aller à la réconciliation et à la paix, qu’allons-nous faire ? Donc faisons en sorte de renforcer les relations de cohésion et de cohabitation pacifique. Je le disais, il y a quelques jours, que moi, je m’atèle à la réconciliation des peuples, du petit peuple. Ceux-là, qui, chaque jour, se rendent au champ, se croisent sur les chemins des plantations. Ceux-là mêmes qui se rendent au marché, qui se croisent au marché, dans les restaurants, les magasins, qui se frottent les uns aux autres tous les jours. N’attendons pas la réconciliation des politiques. Eux, ils ont d’autres préoccupations. Mais leur réconciliation va renforcer la nôtre. Mais la réconciliation du petit peuple peut forcer les politiques à aller à la réconciliation. La réconciliation est une quête permanente de tous les jours. Oui, il faut qu’on aille à cette réconciliation. Car sans la paix, rien n’est possible. Et cette réconciliation doit se fonder sur l’amour et la vérité. La justice et la paix doivent se croiser puisqu’il ne peut pas avoir de paix sans justice. La réconciliation et la paix, c’est l’autre nom du développement durable. Qu’on se salue désormais : Paix et réconciliation ! Je voudrais donc encourager la présidente de l’Union des femmes du Gôh à continuer le travail de réconciliation qu’elle a commencé depuis l’an dernier. En plus cette association est légalement constituée. C’est pourquoi, je suis présent ce jour à vos côtés et je resterai avec vous. Paix et réconciliation", a-t-il dit.

Pour Pr Maurice Kakou Guikahué, parrain de la cérémonie : "A la première sortie de cette union, j’ai dit qu’il fallait aboutir à quelque chose de concret. J’ai demandé aux femmes de s’organiser pour montrer aux hommes qu’elles peuvent être unies. Que vous soyez RDR, PDCI, FPI, UDPCI, MFA ou de quelque bord politique ou religieux que vous soyez, soyez unies. Parce que vous êtes d’abord de Gagnoa. Et toutes les femmes qui sont aujourd’hui, ici, elles sont de toutes les sensibilités politiques. Cela nous réjouit. Je vous en remercie", s’est-il réjoui. Il a par la suite encouragé les femmes sur la voie de la réconciliation qu’elles ont empruntée. "Vous êtes reconnues officiellement, mais il faut que vous travaillez. Vous vous êtes engagées sur la voie du développement, le développement n’a pas de couleur. Il n’a pas de parti politique. Gagnoa est le temple du riz. Autant les femmes Gouro ont fait un marché gouro de banane et de légumes, vous pouvez faire un marché du riz bété à Gagnoa. Il faut donc produire. Et vous êtes sur le bon chemin. Vous me demandez une broyeuse de manioc. Mais vous avez combien d’hectare de plantation de manioc ? Si la broyeuse vient et qu’il n’y a pas de manioc, elle ne servira à rien. Donc il faut d’abord planter le manioc et après à la récolte, demander la broyeuse. La broyeuse viendra dès que je verrai les plantations. Cependant, vous avez demandez un fonds de roulement. Là, j’ai constaté par moi-même que vous avez travaillé et que vous avez encore du pain sur la planche. J’ai constaté aussi que votre organisation est sérieuse. Alors, je vous offre la somme d’un millions de francs pour ce fonds de roulement qui va vous permettre de continuer votre lutte pour l’émancipation financière de la femme à Gagnoa", a-t-il annoncé avant de remettre l’enveloppe à la présidente Mme Yoboué en présence du Préfet N’zi Kangah Remi.

Ce fut une belle cérémonie avec des prestations d’artistes qui s’est terminée par le partage d’un repas de la réconciliation.

GUY TRESSIA
Envoyé spécial à Gagnoa
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