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Société Publié le mardi 24 juillet 2012 | Le Mandat

Droits de l’Homme / Présentation du rapport annuel 2011 : La CNDHCI exige la ratification du Statut de Rome ; Toutes les couches coupables de violations

© Le Mandat Par Prisca
Commission Nationale des Droits de l`Homme de Côte d`Ivoire : La CNDHCI présente Rapport Annuel 2011
lundi 23 juillet 2012. Abidjan-Plateau. La Commission Nationale des Droits de l`Homme de Côte d`Ivoire (CNDHCI ) présente son rapport annuel en présence de plusieurs personnalités dont le ministre Gnénéma coulibaly, le couple wodié et le nonce apostolique.
Le rapport 2011 sur les droits de l’Homme en Côte d’Ivoire a été rendu public, hier. Un tableau pas vraiment reluisant.
Au moment où le rideau se ferme sur le mandat de Mme Victorine Wodié, élue le 23 juillet 2007, pour un quinquennat non renouvelable, la Commission nationale des droits de l’Homme Côte d’Ivoire (CNDHCI), créditée d’un travail appréciable, selon le ministre Couliblay Gnénéma, est consciente des gros efforts à faire pour instaurer un Etat de droit pour les Ivoiriens. Hier, à la salle CRRAE-UMOA, au Plateau, à l’occasion de la présentation du rapport annuel 2011 sur les droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, la présidente sortante a dressé un tableau sombre marqué par des violations graves des libertés individuelles. Les exécutions sommaires dans la foulée des élections présidentielles, les violences faites aux femmes (mutilations génitales), les émissions attentatoires à l’unité nationale (Raison d’Etat, notamment)… sont, entre autres, le lot des constatations douloureuses faites par la Commission. Les violations concernent à la fois les droits civils et politiques (38,80%), les droits économiques, sociaux et culturels (57,66%) ainsi que les droits collectifs (3,52%). « Les auteurs présumés appartiennent à toutes les catégories socioprofessionnelles. L’Etat et ses démembrements ne sont pas en reste », a remarqué Mme Wodié. Face à cette situation, la CNDHCI, dans ses recommandations, a invité l’Etat de Côte d’Ivoire à ratifier le Statut de Rome portant création de la Cour pénale internationale. De plus, vu que l’instance ivoirienne des droits de l’Homme est handicapée par son acte constitutif, qui ne lui permet pas encore d’avoir une représentation à l’intérieur du pays, Mme Wodié a plaidé en faveur de sa mise en conformité avec les principes de Paris. De même que la poursuite de la lutte contre l’impunité par des procédures judiciaires justes et équitables. Le rapport 2011, le dernier du bureau sortant, après ceux de 2008, 2009, 2010, s’est fait dans un contexte particulièrement difficile du fait de la crise postélectorale. Il est basé sur les observations directes sur le terrain, les rapports des agences onusiennes, des ONG de la presse. Neuf points ont été étudiés, dont l’accès aux soins, l’école, la liberté de la presse, les élections législatives, la réconciliation nationale. Sur le dernier point, la CNDHCI, tout en se réjouissant de la mise en place de cette Commission, a noté toutefois que le Premier ministre Charles Konan Banny et ses collaborateurs sont encore à la phase préparatoire, selon leur plan de travail. Représentant le président de la République, Coulibaly Gnénéma, ministre des droits de l’Homme et des Libertés publiques, a encouragé la CNDHCI dans son action et promis la réaction de l’Etat face aux recommandations. Francis Wodié, président du Conseil constitutionnel, Diakité Issa, préfet d’Abidjan et d’autres personnalités religieuses et politiques ont rehaussé de leur présence cette cérémonie.
MARTIAL GALE
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