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Necrologie Publié le mercredi 25 juillet 2012 | Le Patriote

La République ghanéenne en deuil : Le président John Atta Mills est mort hier

© Le Patriote Par DR
Situation en Côte d`Ivoire : Sommet d`urgence de la CEDEAO à Abuja (Nigeria)
Vendredi 24 décembre 2010. Abuja (Nigeria). Photo: Le president du Ghana SEM John Atta Mills
La nouvelle est tombée comme un couperet. Le président de la République du Ghana, John Atta Mills est mort hier dans l’après-midi dans l’exercice de ses fonctions. Fauché, selon les différentes sources, par un arrêt cardiaque, le premier citoyen du ghanéen a rendu l’âme dans un hôpital de la capitale Accra, laissant son peuple dans l’émoi et surtout la tristesse. Evidemment l’émotion et la consternation doivent être à leur comble dans le pays. John Atta Mills, président du Congrès National Démocratique (NDC), élu président de la république du Ghana le 28 décembre 2008 et candidat à sa propre succession pour les élections présidentielles qui devraient se tenir en décembre prochain était âgé de 68 ans. «C'est avec le c?ur lourd que nous annonçons la mort brusque et prématurée du président de la République du Ghana», a déclaré la présidence dans un communiqué. Le président Mills était tombé malade quelques heures auparavant. Conformément à la constitution, son vice-président John Dramani Mahama, doit assurer l'intérim. Le président Mills, faut-il le rappeler, était un vieux briscard de la politique ghanéenne. Il a été, en outre, le vice président de l’ancien-président John Rawlings du 7 janvier 1997 au 7janvier 2001. Le professeur de droit à l’université du Ghana a été battu par deux fois aux élections présidentielles par John Kufuor, avant d’être élu en 2008. Celui qui s’apprêtait à entrer en campagne pour les élections de décembre était très connu du public ivoirien. En effet, le défunt homme fort du Ghana était un ami de l’ancien président, Laurent Gbagbo. Elus président de la République, le président Atta Mills a effectué sa première sortie officielle en Côte d’Ivoire et son ami lui a déroulé le tapis rouge en guise de bonnes relations entre les deux palais. Et quand la crise postélectorale en Côte d’Ivoire a éclaté, il avait observé une position assez floue entre les deux parties. Ce qui, lui a valu des critiques d’une partie de l’opinion ivoirienne. Qui a estimé qu’il n’avait pas le courage de dire la vérité à son bras droit et ne voulait pas de son départ du palais présidentiel du Plateau. Cependant il a pris une part active dans les négociations visant au règlement de la crise. Au plus fort de la crise, des milliers d’Ivoiriens fuyant les hostilités ont trouvé refuge chez lui. La crise ayant pris fin, le président de la République, Alassane Ouattara dans lors d’une tournée régionale s’était rendu au Ghana pour inciter les exilés au retour au bercail avant de signer des accords avec les autorités ghanéennes. Mais depuis, ces compromis sur le retour des Ivoiriens exilés au Ghana dans leur pays n’ont connu aucun début d’exécution jusqu’à hier où le décès du président John Atta Mills a été annoncé. Peut-on dire que ces exilés ont ainsi perdu un soutien de poids?


Que deviendront les réfugiés politiques LMP ?

Atta Mills est décédé hier des suites d’un infarctus du myocarde, communément appelé crise cardiaque. La mort du chef d’Etat ghanéen a été constatée après son transfert à l’hôpital en milieu d’après-midi. Au-delà de l’émoi que cette triste nouvelle a suscité dans l’opinion, il faut reconnaitre qu’avec son décès, les caciques de l’ancien régime réfugiés viennent de perdre un soutien de taille voire leur protecteur. Car John Atta Mills était pratiquement tout pour les partisans de Laurent Gbagbo dont il était l’ami. Au pays de Kwame N’Krumah, les compagnons de l’ancien chef de l’Etat bénéficient de certains privilèges de la part des autorités ghanéennes. Les réfugiés pro-Gbagbo à Accra, Tema et Takoradi circulaient librement sans être inquiétés. Mieux, les plus représentatifs, selon des indiscrétions, bénéficient d’une ligne de crédit de la part des autorités ghanéennes et de certains avantages. Malgré les mandats d’arrêt internationaux lancés contre eux, les Charles Blé Goudé, Assoa Adou, Damanan Pickass et les autres sont comme chez eux en Côte d’Ivoire comme au temps de Laurent Gbagbo sur le territoire ghanéen. En octobre 2011, lors de sa visite officielle au Ghana, le président Alassane Ouattara avait signé un accord avec les autorités ghanéennes pour l’extradition des réfugiés pro-Gbagbo qui utilisent le Ghana comme base-arrière pour leurs opérations subversives et ceux qui violent le devoir de réserve auquel ils sont soumis en tant que “réfugiés politiques”. Mais jusqu’à ce jour, ces textes n’ont connu aucun commencement d’exécution. En dépit des preuves avérées sur les man?uvres souterraines des partisans de Laurent Gbagbo vivant sur le territoire ghanéen. Aujourd’hui, avec le décès du président John Atta Mills, c’est un père protecteur que les réfugiés LMP au Ghana viennent de perdre. Il est sûr, les jours à venir, les sommeils seront agités du côté d’Accra, Tema, Takoradi et Kumasi. Le baobab protecteur s’étant écroulé, tous les oiseaux et animaux qui bénéficiaient du branchage et de l’ombrage s’enfuiront pour d’autres cieux. La disparition du président John Atta Mills permettra sans doute l’accélération des différentes procédures judiciaires entamées contre certains pontes de l’ancien parti au pouvoir réfugiés au Ghana voisin. C’est le temps des lendemains incertains pour certains au Ghana.

JCC
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