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Politique Publié le jeudi 26 juillet 2012 | Le Patriote

Menacés d’extradition après la mort d’Atta Mills, Voici ce que prépare le camp Gbagbo

© Le Patriote Par DR
Crise politique: Alcide Djédjé, ministre des affaire étrangères du gouvernement Aké N`Gbo
Tenue d`une conférence de presse animée par le Ministre des Affaires Étrangères Alcide Djédjé du Camp Gbagbo Laurent
Contrairement aux prédictions de la dernière prophétie « Côte d’Ivoire : les heures de vérité arrivent », le FPI et ses affidés risquent de ne pas attendre après le 7 août prochain pour engager sa fameuse « guerre pour la libération de la Côte d’Ivoire ». Depuis l’annonce de la mort du président John Atta Mills, les sécurocrates de l’ancien régime ont décidé de changer leur plan. Dès l’annonce du décès subit de l’ancien ami de Laurent Gbagbo, la branche militaire a tenu une réunion de crise à Accra pour accélérer les choses. Les officiers pro-Gbagbo et les cadres en exil ont demandé à leurs camarades restés à Abidjan de se tenir prêts. Car ils ont décidé de précipiter leur projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Les militaires exilés proches de l’ancien régime entendent attaquer ces jours-ci. Au départ, les soldats LMP qui pour la plupart sont au Ghana, avait prévu lancer leur opération subversive dans la deuxième moitié du mois d’août. En attendant cette optique, ils avaient programmé, à travers des actions de petits groupes, multiplier des braquages sanglants à l’Ouest en vue de provoquer des conflits intercommunautaires. L’attaque au quartier Kokoman à Duékoué jeudi dernier qui a fait 5 morts et qui a entrainé la descente punitive de la population dans le camp des réfugiés de Nahibly, entre dans ce cadre. Mais avec la nouvelle donne survenue dans le Ghana voisin, la date de l’opération a été rapprochée. A l’intérieur de la Côte d’Ivoire, les signes sont déjà perceptibles. Hier, à l’issue de la réunion du Comité central, le FPI a haussé le ton. Prenant prétexte des événements malheureux de Duékoué, l’ancien parti au pouvoir a encore une fois fustigé les Casques bleus de l’ONUCI qu’il accuse de complicité dans tout ce qui se passe à l’Ouest. « Complice dans le génocide wê de mars 2011, les FRCI et l’ONUCI le sont à fond dans l’expropriation et les massacres des populations autochtones wê à l’Ouest du pays », mentionne le FPI dans sa déclaration lue hier par son secrétaire général, Laurent Akoun. Au cours de la conférence de presse, le FPI a exigé le départ de la force Licorne. L’objectif d’une telle exigence est de priver l’ONUCI de sa force de frappe pour garantir le succès de l’opération en cours. En outre, les initiateurs de l’opération entendent profiter du deuil qui frappe le Ghana pour agir. Surtout à la frontière ivoiro-ghanéenne où les militaires ghanéens perturbés par le décès de leur président de la République, auront du mal à garder leur vigilance au cours des sept jours de deuil national décrétés par les autorités. Selon nos sources, les va-et-vient suspects des deux côtés de la frontière ont déjà commencé. Les jours à venir, les relais du FPI surferont sur les événements douloureux de Duékoué pour inciter les populations à la révolte. Dans sa déclaration d’hier, le FPI a déjà annoncé les couleurs. « Le camp de Nahibly, unique refuge des populations wê détruit, saccagé, anéanti, il ne reste plus aux wê qu’à fuir massivement leurs terres, abandonnant ainsi l’Ouest du pays aux colons burkinabé qui, une fois bien établis, poursuivront leurs chevauchées macabres vers le sud-est du pays pour assujettir tous les autres peuples ivoiriens. Ce qui se passe à l’Ouest n’est que le début d’une colonisation totale du pays », assène le FPI au cours de son point de presse d’hier. Il est donc clair que l’ex-parti au pouvoir a décidé de sonner l’heure de la révolte. Pas seulement à l’Ouest. Mais dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire où il compte de nombreux militants. Le fait que Laurent Akoun cite l’Ouest et le sud-est n’est pas fortuit. C’est dans ces régions que Laurent Gbagbo a réalisé ses meilleurs scores lors de l’élection présidentielle de 2010. Laurent Akoun et le FPI sont donc dans leur rôle. Nos sources sont formelles. Le FPI et sa branche militaire essayeront quelque chose ces jours-ci. C’est la raison pour laquelle les appels à la révolte et au départ des forces impartiales se font entendre actuellement. Mais du côté des Forces républicaines de Côte d’Ivoire et l’ONUCI, on veille au grain. Et ce ne sont pas les déclarations du FPI qui feront partir la force Licorne de la Côte d’Ivoire. Car, comme l’a si bien signifié, le lundi dernier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, au lendemain des événements de Duékoué, la situation n’est pas encore stabilisée. Il est donc clair que l’éventualité de voir les forces impartiales quitter la Côte d’Ivoire se réaliser n’est pas pour demain. Les fauteurs de troubles et leurs commanditaires auront donc fort à faire. Mais le FPI qui veut coûte que coûte revenir au pouvoir est prêt à tout. Y compris mener à l’abattoir ses partisans. Nos sources précisent que les jours qui viennent, dans certaines villes de l’Ouest, du Centre Ouest et du Sud-Est, des jeunes seront actionnés pour tenter des soulèvements populaires. Ce seront les signes avant-coureurs de l’opération armée en gestation contre la Côte d’Ivoire. Les jeunes de ces régions se soulèveront contre les FRCI à qui ils exigeront le départ. Et en arrière-plan, les forces encore fidèles à l’ancien chef de l’Etat tenteront un coup de poker pour déstabiliser le régime Ouattara. Avec la mort du président John Atta Mills, le camp Gbagbo a décidé de jouer son va-tout. Et le plus tôt possible. Parce que les prévisions météorologiques au Ghana ne sont pas du tout bonnes.

Jean-Claude Coulibaly
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