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Sport Publié le mercredi 1 août 2012 | Le Patriote

Koné Cheick Oumar (PCA de l’Africa) : “Je vais réussir ma mission à l’Africa”

© Le Patriote Par FN
Présidence de la FIF : Kalou Bonaventure et le président de l’Africa sports, Koné Cheick Oumar choisissent Augustin Sidy Diallo
Jeudi 1er septembre 2011. Abidjan, QG du candidat Augustin Sidy Diallo, au Plateau. L`international Kalou Bonaventure et le président de l’Africa sports, Koné Cheick Oumar apportent leur caution à Augustin Sidy Diallo pour diriger la Fédération ivoirienne de football
L’Africa est en proie à une crise grave. Dans cet entretien, le PCA, Koné Cheick Oumar passe en revue les questions brûlantes de l’actualité de son club. Le championnat national, l’assemblée générale extraordinaire des supporters, l’affaire Inaï Stéphane, les arriérés de salaires et primes, l’avenir du club,…sont autant de préoccupations qu’il a élucidées.
Le Patriote : C’est un secret de polichinelle, l’Africa val mal...
Koné Cheick Oumar : Le club va mal, c’est vrai. Mais ce n’est pas aujourd’hui que le club va mal. Avant même mon arrivée, le club allait mal. Donc, j’ai pris un club qui allait très mal. Si aujourd’hui il va mal, c’est qu’on avance. Et pour que le club aille bien, il y a beaucoup de chantiers à réaliser. Cela fait moins d’un an que je suis à la tête du club et je ne peux pas avoir la magie pour régler tous les problèmes en un temps record. Je suis en train de m’atteler pour faire de l’Africa Sports, un club sérieux, organisé. Ce n’est pas facile, mais on y arrivera.

LP : La Super division se joue sans l’Africa. N’est-ce pas un échec pour vous ?
KCO : J’aurais considéré ça comme un échec si l’Africa avait perdu sur le terrain. J’aurais considéré ça comme un pseudo-échec. Parce que dans la vie, il arrive des moments où les choses ne se passent pas comme on le souhaite. Et à ce niveau, on se réorganise et on se donne les moyens de faire mieux dans le futur. Mais dans le cas présent, c’est plutôt une frustration. Parce qu’on a délibérément empêché l’Africa Sports d’accéder à la Super division.

LP : Dans l’affaire Inaï Stéphane, quelle est la part de responsabilité de l’Africa ?
KCO : L’Africa n’a aucune responsabilité dans l’affaire Inaï Stéphane puisque l’Africa n’a donné, à la fédération, aucun document. L’extrait de naissance que la fédération brandit, elle l’avait déjà dans ses dossiers parce que le joueur avait déjà une licence fédérale. L’Africa n’a fait que donner la demande de licence du joueur, laquelle a été d’ailleurs remplie avec les informations données par la fédération. Quand vous arrivez et que vous n’avez pas l’ancienne licence du joueur, vous payez 500 F CFA à la fédération et elle vous remet un document qu’ils appellent le passeport. Mais à la fédération, ils disent que ce n’est pas cela le passeport mais «un document de travail de la fédération». Toujours est-il que c’est un document de la fédération. C’est ce document sorti de la base de données de la fédération qu’ils ont remis au secrétaire général de l’Africa qui a rempli la demande de licence en s’y conformant. L’Africa n’a pas produit d’extrait de naissance et l’Africa a rempli la fiche de demande de licence avec un document de la fédération que nous avons acquis au prix de 500 F CFA. L’Africa est une victime dans cette affaire. Quand un club veut qualifier un joueur qui est déjà connu, son meilleur enquêteur, c’est la fédération. Si c’est un nouveau joueur, alors le club doit faire attention parce que c’est le club qui apporte tous les documents de qualification et qui est alors responsable de tous les documents à introduire dans le système de la fédération. Ce qui n’est le cas ici. Si ce n’est pas de la machination, je ne sais pas comment on peut qualifier un tel acte.

LP : Jusqu’où compte aller l’Africa dans cette affaire après avoir été débouté par le Tribunal arbitral du sport?
KCO : C’est la fédération qui est en conflit avec l’Africa. Pour nous, la fédération n’est pas un adversaire. Je demande simplement que les droits de mon club soient reconnus. Pour ce qui est de l’affaire, on a introduit un recours. Après la Commission de recours, les textes de la fédération disent que c’est le TAS (Tribunal arbitral du sport) qui tranche le litige. On est allé au TAS pour que les droits de l’Africa soient reconnus. On n’a pas été débouté comme vous le mentionnez. On a demandé au TAS de nous permettre de jouer la Super division en attendant que la procédure suive son cours dans la mesure où nous avons gagné sur le terrain et encore que nous sommes champions en titre. Plusieurs éléments ont fait que le TAS n’a pas fait droit cette requête.

LP : Récemment vous avez été destitué par un groupe de supporters qui vous reprochent d’avoir échoué...
KCO : (Rires). Il n’y a pas eu d’assemblée générale extraordinaire. Il y a eu une réunion clandestine comme le font souvent les déstabilisateurs. La seule personne, compétente pour convoquer une AGE, c’est bien le PCA que je suis. Je demeure le président de l’Africa Sports. Je n’ai pas échoué. Et là pas du tout. Quelqu’un qui arrive à la tête d’un club et trois mois après il est champion. C’est à saluer. De plus, il a relevé le niveau de vie des joueurs. Il n’a pas échoué. Ce ne sont pas les supporters du club qui exigent le départ de Koné Cheick. C’est un groupuscule qui s’agite. Ces derniers sont venus négocier avec moi au début pour que leur mentor, Eric Tiacoh, soit le président de la section football du club. D’ailleurs, le séminaire que nous avons organisé à Bassam a décidé que le PCA soit le président de la section football. C’est la volonté de la famille Africa.

LP : Le déstabilisateur de l’Africa se nomme donc Eric Tiacoh ?
KCO : Il a sa main dedans et nous avons les preuves de son implication dans les troubles. Ce que je peux dire, c’est qu’il se débat comme un beau diable à détruire ce club. Les gens qui parlent pour et qui critiquent notre gestion se réclament de lui et ils ne s’en cachent pas.

LP : Il a été annoncé à grands renforts de publicité la finition des travaux de construction du siège du club, l’ouverture de la boutique Africa Sports, des cars de transports, des équipements,…Un an après, on ne voit rien venir. Tout cela ressemble à des promesses de campagne.
KCO : Je n’ai pas fait de campagne pour être président de l’Africa Sports. Quand tu n’as pas fait de campagne, tu ne peux pas faire des promesses de campagne. Quand les dirigeants y compris Eric Tiacoh, et les supporters, sont venus me voir à mon bureau pour sauver le club, je leur ai dit ceci : «Si ce n’est pas dans l’union, je ne me vois pas en train d’aller me battre pour être président d’un club en proie à des crises». C’est ainsi qu’on est allé à l’élection avec des gens qui étaient tous acquis à cette cause. Sans être président, j’avais déjà payé les arriérés de salaire qu’Eric Tiacoh devait aux joueurs. Sans être président, j’avais déjà donné des chaussures aux joueurs. C’est vous dire que je n’ai pas eu à faire des promesses de campagne. J’ai dit des choses qu’on peut réaliser. Quand vous arrivez et qu’on vous empêche de travailler avec des mesquineries, avec des gens qui se plaignent de n’être pas été nommés, c’est difficile. On ne construit pas dans l’anarchie. On ne peut pas construire un club où il n’y a pas de stabilité.

LP : Qu’en est-il des trois mois d’arriérés de salaires et des primes des joueurs ?
KCO : Est-ce qu’ils peuvent vivre avec trois mois d’arriérés ? Des gens à qui on donne l’argent aujourd’hui et le lendemain ils n’ont plus rien. Soyons sérieux. C’est n’importe quoi. Tout ça, c’est de la manipulation. Ils ont été payés pendant que j’étais en France. Avec l’argent en poche, ils sont allés perdre (2-0) contre la SOA en Coupe nationale. La dernière qui restait était celle contre Issia Wazi à Daloa, mais elle a été réglée.

LP : Koné Cheick regrette-t-il aujourd’hui d’avoir pris l’Africa Sports?
KCO : Si je dis que je regrette, c’est que je ne suis pas un homme conséquent. J’ai longuement réfléchi avant de venir. Je ne regrette pas et je vais aller jusqu’au bout, contre vents et marées. Je vais réussir ma mission à l’Africa Sports d’Abidjan. Je ne vais pas salir mon CV à l’Africa. Je ne regrette pas. On va finir par vaincre les ennemis du club.

LP : A quand la fin de cette image de club bagarreur qui colle à l’Africa ?
KCO : Je l’ai déjà dit à tous ceux que j’ai trouvés au club. J’ai dit que «si l’Africa mange ses présidents, je suis le dernier que l’Africa va manger». Avec moi, ils vont s’arrêter, on va les discipliner. Je vous promets, on va discipliner ces supporters, on va discipliner ce club. Et après moi, tout se fera dans une hiérarchie normale. C’est comme la gestion d’un pays où on passe de la guerre de succession, de clans, pour aboutir à la démocratie. Et après, c’est fini et on avance. Avec moi, les crises à l’Africa vont s’arrêter. On va prendre le temps pour nettoyer la maison et réaliser nos projets de développement du club.

LP : Avec tout ce qui se passe, n’allez-vous abandonner à la fin?
KCO : (Rires). C’est ça même qui me rend fort. Je n’abandonne jamais dans la difficulté. Le jour que j’annoncerai mon départ, c’est que j’ai fini d’arranger le club. C’est maintenant que je suis décidé à partir de plus belle. Je n’abdiquerai jamais. Je suis venu pour construire. Il faut mettre de l’ordre d’abord, éliminer les éléments nuisibles et ensuite investir.

Par OUATTARA Gaoussou
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