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Politique Publié le vendredi 17 août 2012 | Xinhua

Côte d`Ivoire : les autorités à l`épreuve du défi sécuritaire (ANALYSE)

ABIDJAN, 17 août (Xinhua) -- La résurgence de la violence en Côte d'Ivoire ces dernières semaines remet en question la problématique de la sécurité dans le pays qui sort de manière progressive de la crise post-électorale aigüe qui l'a frappée de plein fouet.
A plusieurs occasions, les autorités ivoiriennes ont présenté la reconstruction, la réconciliation et la sécurité comme étant les défis majeurs à relever pour le retour du pays à la normalité.
Selon des observateurs, plusieurs efforts ont été fournis par le gouvernement dans le sens de la défense du territoire et de la protection des biens et des personnes.
"L'ouest du pays qui a connu des agitations récurrentes constituait la zone la plus vulnérable. C'est à juste titre que les autorités ont créé une force militaire appelée Bataillon pour la sécurisation de l'ouest (BSO)", a noté le président de l'Organisation pour la défense des libertés (ODL) Abdoulaye Dembelé.
Celui-ci s'est par ailleurs réjoui de la mise en place d'une force mixte composée de soldats ivoiriens, de casques bleus de l'ONU et de soldats libériens, qui s'attèle à la sécurisation de la zone frontalière ouest en proie à des attaques sporadiques.

DES MOYENS POUR LES FORCES DE SÉCURITÉ
Le ministre ivoirien en charge de la Défense Paul Koffi Koffi a fait état lors d'une cérémonie des moyens logistiques et humains déployés dans la zone ouest du pays, afin d'y ramener la quiétude.
Tout comme lui, le ministre ivoirien de l'Intérieur Hamed Bakayoko a relevé la dotation de la police et de la gendarmerie en matériels devant assurer leur efficacité.
Au nom du gouvernement ivoirien, le ministre a procédé à plusieurs séances de remise de clés de véhicules, de matériels de transmission et de matériels informatiques aux forces de sécurité afin de mieux assurer leur mission contre les individus malfaisants.
Celui-ci a promis la poursuite des efforts visant à doter les forces de sécurité de moyens optimaux.
Fort de ces acquis, le président ivoirien Alassane Ouattara a obtenu pour son pays des appuis financiers de plusieurs bailleurs de fonds dont le FMI et la Banque mondiale, et a "pris son bâton de pèlerin" pour effectuer des voyages à la conquête des investisseurs.
"La Côte d'Ivoire est de nouveau fréquentable. La guerre est derrière nous. Nous vous invitons à venir investir et à profiter des nombreuses opportunités qui s'offrent à vous dans plusieurs secteurs", avait déclaré en substance le chef de l'Etat ivoirien à chaque des étapes des tournées qu'il a entreprises dans plusieurs pays d'Amérique, d'Europe et d'Asie.
"Les investisseurs sont très regardants sur la sécurité. A ce niveau, le président de la république n'a pas lésiné sur les moyens. Il a chaque fois que cela lui était signifié doté les forces de moyens conséquents et il continuera de le faire. Il a même créé une force spéciale rattachée directement à la présidence", a expliqué François Loukou, un cadre de l'administration.

LA VIOLENCE SE PROPAGE
Des observateurs de la vie politique ivoirienne notent toutefois que la pacification escomptée de la Côte d'Ivoire est contrariée par les affrontements armés, les violences communautaires et les attaques des inconnus armés qui défraient la chronique depuis plusieurs jours.
La violence a ressurgi à l'ouest, et s'est même déportée dans d'autres régions, avec des attaques perpétrées à Abengourou (est), Agboville (sud) et Dabou (sud).
A ce jour, les violences ont fait au total 11 morts parmi les soldats ivoiriens, et une quinzaine de tués du côté des civils.
Pour le gouvernement ivoirien, ces actes constituent des manœuvres de déstabilisation, mais surtout des actions de sabotage du travail abattu par le pouvoir Ouattara.
De l'avis de certains partisans du président ivoirien, il s'agit de "violences passagères", car "l'armée ivoirienne a les moyens de réagir et de repousser les assaillants".
"Aucun coup d'état ne peut prospérer dans notre pays", a martelé le secrétaire général par intérim du Rassemblement des républicains (RDR) Amadou Soumahoro, lors d'une rencontre avec des jeunes pro-Gbagbo.

LES AUTORITÉS RASSURENT
Dans la même veine, le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko et son collègue de la Défense Paul Koffi Koffi sont plusieurs fois montés au créneau pour appeler les populations à la quiétude et à la sérénité face à ces perturbations.
"La situation est sous contrôle", ont-ils énoncé, appelant les habitants à vaquer à leurs occupations et à collaborer avec les forces de sécurité en dénonçant les fauteurs de trouble.
Les autorités ivoiriennes se montrent rassurantes, dans la droite ligne des consignes données par le chef de l'Etat ivoirien dans le sens du renforcement des dispositifs militaire et policier sur l'ensemble du territoire.
"C'est une épreuve de force pour nos militaires qui doivent montrer qu'ils maîtrisent la situation et que l'on peut compter sur eux", a énoncé Alfred Bonikan, président d'une ONG de protection d'environnement résidant à Yopougon (ouest d'Abidjan).
Pour celui-ci, le défi sécuritaire reste à relever, car les populations se trouvent de nouveau dans la crainte, lorsqu'elles se souviennent des violences qui ont suivi l'élection présidentielle. Fin
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