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Art et Culture Publié le samedi 18 août 2012 | Grande Chancellerie

Décorations de la Fête nationale / Cérémonie du 17 Août 2012 : l’allocution de la Grande chancelière, Mme Henriette Dagri-Diabaté

© Grande Chancellerie Par DR
Dans le cadre des distinctions de la Fête nationale 2012 : la Grande chancelière de l`Ordre national, Mme Henriette Dagri-Diabaté a honoré de nombreuses personnalités
Vendredi 17 Août 2012. Abidjan. Grande chancellerie de l`Ordre national. La Grande chancelière, Mme Henriette Dagri-Diabaté honore de nombreuses personnalités dont certaines à titre posthume
Merci d’avoir répondu à notre appel. Merci aux parents et amis des récipiendaires.

Merci en particulier à tous ceux qui depuis 2011, attendaient ce moment.

La cérémonie de ce 17 août est la dernière de la série des distinctions prévues pour la célébration du 52e anniversaire de l’Indépendance de notre pays. Après celle, symbolique du 07 août et celle du 14 août consacrées au corps préfectoral, il s’agit aujourd’hui de distinguer des personnalités relevant de tous les secteurs d’activités de la vie nationale : des personnes qui se sont engagées pour donner force de loi à la souveraineté du peuple, à la justice et à l’équité ; et des personnes qui ont été remarquées pour la qualité du travail accompli. Ce sont des agents du service public, des agents du privé, des éléments de la police nationale, des journalistes, des artistes, des sportifs, des religieux, des transporteurs, bref au total 114 personnalités qui seront honorées ce jour.

Mesdames et Messieurs,

Comme vous le verrez tout à l’heure, la présente cérémonie fait une grande place aux décorations à titre posthume. A l’évocation de certains noms, chacun pourra réaliser combien longue et difficile a été la route.

Parmi les disparus, plusieurs ont été victimes de mort violente :
- H, le Dr Dakoury, Etienne Péhé, en septembre 2002.
- Abou Coulibaly, dont le seul tort aura été de tomber sur un barrage de police à bord d’une voiture immatriculée au nom d’une certaine personnalité.
- les victimes de l’attaque contre l’avion du Premier Ministre Soro Guillaume à Bouaké, qui étaient pour la plupart des journalistes en mission.

Notre pensée se tourne également vers tous ceux qui ont mené le combat sans atteindre la ligne d’arrivée. Yaya Fofana, Saguidi Bakayoko, Koné Dindjougou sont de ceux-là. Un peu comme Moïse, ils ont conduit leurs camarades vers la terre promise ; mais ils n’y sont pas entrés. Nous leur devons de réaliser le rêve de changement qualitatif, pour lequel ils ont milité. Nous leur devons de ne pas trahir nos idéaux de justice, d’égalité et de progrès partagé.

J’évoquerai enfin la mémoire des journalistes victimes d’un accident de la circulation au retour d’une mission, le 10 novembre 2010.

Toutes ces personnes, sans distinction d’origine ou d’opinion, ont donné à leur famille et au pays, le meilleur d’eux-mêmes.

Je suis convaincue que l’esprit bénéfique de toutes ces victimes souffle sur notre cérémonie pour tenter d’apaiser définitivement nos esprits.

En leur mémoire, je vous prie de bien vouloir observer une minute de silence.

Je vous remercie.

En deuxième lecture, la liste de ce jour organise la rencontre de plusieurs générations. Au nombre des aînés, entrés en politique dès la fin des années 50 et au début des années 60, je salue ici le Dr Amadou Koné, Messieurs Issa Bamba, le Cheick Gaoussou Ouattara… Je salue également leurs cadets Albert Hoba, Thiam Mokodou, Lenisongui Coulibaly…
Signe des temps ? Nos plus jeunes récipiendaires sont des éléments de la Police. Qui n’a pas vu à l’œuvre, au carrefour de la cathédrale, ou entendu parler de Dan Guy-Roger, digne successeur d’un certain « De gaulle ». Dan Guy-Roger, qui sait si miraculeusement dénouer les plus grands embouteillages ? Avec lui, je salue tous les vaillants policiers d’Abidjan et de l’intérieur. Au moment où la question de la sécurité reprend de l’épaisseur dans les préoccupations des populations et du gouvernement, nous espérons que nos encouragements de ce jour, les aideront à mieux mériter de la confiance que le Ministre d’Etat, Ahmed Bakayoko, met en eux, et à travers eux, en toutes les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).

Chers amis,

Nous avons aussi parmi nous, des voix mythiques : Diomandé Métouba, Jean Kambiré, Eugène Kacou… Ces journalistes sportifs, sont des professionnels accomplis, dont les reportages ont bonifié les talents de nos athlètes, sur les stades de Côte d’Ivoire et d’Afrique. Avec eux, prêts pour la relève, il y a Raphael Lakpé, Aka Brou Pascal, Aka Sayé Lazare, et plusieurs autres journalistes, plus jeunes, qui doivent se rapprocher de leurs aînés, pour apprendre l’art de parler ou d’écrire avec passion, mais sans haine.

Qu’il me soit de même permis de saluer nos champions : Youssouf Fofana, « le diamant noir », l’un de nos premiers footballeurs à évoluer avec brio, dans les plus grands clubs européens ; Abdoulaye Traoré, le butteur insaisissable, qui marquait de la tête quand les féticheurs de nos adversaires attachaient ses pieds, et des pieds quand on « attachait » sa tête.

Je salue également nos sprinteurs : Yoyaga et Méité qui ont valablement représenté la Côte d’Ivoire dans les championnats internationaux. J’en profite pour dire aux handballeurs et aux basketteurs, et surtout aux handballeuses et aux basketteuses, que je ne saurais les oublier et que nous nous reverrons bientôt.

J’aimerais à présent congratuler les Ambassadeurs, les directeurs d’administration, les professeurs, les médecins, les transporteurs et leur dire qu’ils ont tous mérité de la Nation.
Quant à vous Mesdames et messieurs les ministres et à vous les collaborateurs du Président de la République, vous avez le privilège d’être les premiers collaborateurs du Chef de l’Etat. Vous avez donc appris à marcher au pas de course, comme lui. Je vous félicite pour avoir su tenir le rythme et je vous exhorte à mériter toujours davantage sa confiance et celle de nos concitoyens.

Last but not least. Je terminerai à dessein, ce tour de table, avec nos guides religieux. Je les félicite pour avoir su déjouer les plans de ceux qui ont présenté la crise ivoirienne comme une crise religieuse. Je félicite les imans, les prêtes et les pasteurs de n’avoir pas cédé à la provocation ; d’avoir su amortir le choc des attaques contre les lieux de culte, en refusant des répliques qui auraient été catastrophiques.

Chers Guides religieux, le travail n’est malheureusement pas terminé. Les défis de la réconciliation sont nombreux et pressants. Le Président de la République compte sur chacun d’entre vous, pour promouvoir la tolérance et le respect entre les communautés et entre les personnes ; et pour conjurer l’intégrisme, qui n’est pas seulement religieux, mais aussi social et ethnique…

Mesdames et Messieurs les récipiendaires,

La Nation qui vous honore aujourd’hui veut saluer votre vaillance, votre persévérance et vos mérites multiples.

Quand on est un modèle, un exemple, on cherche toujours à faire mieux.
Que le très haut nous donne, à tous, l’énergie, la bonne énergie, pour aller toujours plus loin, pour notre épanouissement personnel et pour la grandeur de la Côte d’Ivoire des valeurs et du progrès.

Je vous remercie.
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