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Politique Publié le mardi 21 août 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Communauté musulmane / Ramadan 2012 : Les Imams appellent au pardon et à la réconciliation sans réserve

La communauté musulmane de Côte d’Ivoire a célébré le dimanche19 août 2012 l’édition 1433 de l’Aid El Fitr ou la fête du Ramadan. A la mosquée de la Riviéra Golf où a eu lieu la cérémonie officielle, comme dans les autres mosquées du district d’Abidjan, les dignitaires musulmans ont dénoncé les attaques survenues ces derniers jours et ont appelé à la consolidation du processus de paix et de réconciliation par la mise en œuvre des valeurs du Ramadan. A savoir le pardon et l’amour du prochain.

Les musulmans ont pris d’assaut mosquées et autres espaces publics des différentes communes d’Abidjan pour la prière de l’Aid El Fitr qui marque la fin du jeûne 1433-2012. Pour cette édition, les attaques meurtrières survenues ces derniers jours à Abidjan et à l’intérieur du pays ont été au centre des préoccupations. Les dignitaires musulmans ont saisi cette opportunité pour lancer un appel pressant à la paix et à la reconstruction du tissu social. A la mosquée de la Riviera Golf où s’est tenue la cérémonie officielle à laquelle a pris part le ministre d’Etat, Hamed Bakayoko, représentant le Chef de l’Etat ainsi que les ministres Gaoussou Touré et Mamadou Sanogo, l’Imam principal El Hadj Mamadou Traoré, a appelé les fidèles au pardon. Mais aussi et surtout à s’engager résolument dans le processus de paix et de réconciliation. Un engagement qui, à son avis, exige une application des valeurs du Ramadan que sont l’amour du prochain, le partage, le pardon et l’humilité. «Le mois de Ramadan pendant lequel s’accomplit le jeûne, est une école spirituelle qui forme les fidèles à la piété. Ce mois prescrit des valeurs de partage et d’amour du prochain qui exclut la haine et la méchanceté. C’est pourquoi, nous lançons un appel aux acteurs politiques et à toutes les forces vives de la société ivoirienne à proscrire les discours de haine et de division pour s’engager résolument et sans réserve dans la voie de la réconciliation et de la démocratie. Nous appelons également les religieux, toutes confessions confondues, à jouer pleinement leur partition en tant qu’éducateurs, vecteurs de paix et de rassemblement», a-t-il lancé.

Un statut pour les Imams réclamé
Dans la commune de Yopougon, ce même message a été lancé par l’Imam Soumahoro Mamadou, guide de la grande mosquée de Banco 2. Dans son sermon, ce guide musulman a également appelé le pouvoir à doter ses pairs d’un statut spécial similaire à celui prévu pour les Rois et chefs traditionnels. Et ce, pour leur donner les pleins moyens pour une meilleure implication dans les actions de reconstruction du tissu social. «Le respect des autorités est prescrit par le Saint coran. Il faut mettre cette prescription en pratique. Tous les Ivoiriens, dans leurs différences, doivent soutenir le président de la République pour mettre en œuvre son programme de réconciliation nationale et celui de reconstruction post-crise. Tout en condamnant les attaques qui participent du non respect de l’autorité établie par Dieu, nous appelons le pouvoir de son côté, à se pencher sur le cas des religieux. Notamment des Imams. Nous souhaitons un statut pour nous permettre de mieux faire entendre nos voix en prêchant le pardon qui passe par la guérison des cœurs de la haine», a-t-il signifié. Dans cette même commune, l’Imam Idriss Koné (Koudouss), président du Conseil national Islamique (CNI), a créé la sensation, en exhortant, depuis son lit d’hôpital en France, les fidèles réunis à la mosquée Bilal de Port-Bouet 2 «au pardon des offenses d’hier et l’amour du prochain pour le succès du mandat du président Ouattara». Pour sa part, dans la commune d’Abobo, précisément au stade de la gare de train, l’Imam Ibrahim Ouattara a exhorté les fidèles à maintenir le cap de l’adoration et de la piété. «Ayez la crainte de Dieu, car c’est lui qui donne la vie et la reprend quand il veut. Celui qui a observé le mois de jeûne, a deux sortes de joies dont l’une sur la terre et l’autre le jour de sa rencontre avec Dieu. Il faut demeurer dans la piété. A nos jeunes qui ont pu se priver des luxures pendant ce mois, nous les appelons à boycotter les maquis et les bars tels qu’ils l’ont fait tout le mois de Ramadan car la mort peut frapper à tout moment», a-t-il averti. Cette fête instituée par le prophète Mohamad (SAW) ouvre les portes du mois de Chawal pendant lequel les musulmans observent le jeûne de six jours.
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