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Politique Publié le mercredi 22 août 2012 | Le Mandat

Interview/ Dagobert Banzio (2è et dernière partie) : “ Cherchons à reconstruire notre région’’ ; Conseil régional : ‘’abstenons-nous des combats personnels’’ ; Congrès du PDCI : “Une opportunité pour souder le parti’’

© Le Mandat Par DR
Genève (Suisse): le ministre Dagobert Banzio, porte-parole de la mission conjointe Côte d`Ivoire / Guinée Bissau / Togo face à l`OMC
Lundi 2 juillet 2012. Genève (Suisse). Le ministre du Commerce, M. Dagobert Banzio, porte-parole de la mission conjointe Côte d`Ivoire / Guinée Bissau / Togo en examen au siège de l`Organisation mondiale du commerce (OMC)
Dans cette deuxième partie de l’interview qu’il nous a accordée, le ministre Dagobert Banzio, par ailleurs député de Blolequin et haut cadre de la région du Cavally, exprime à nouveau son amertume et son indignation face aux attaques armées qui amplifient et prolongent les souffrances des populations. En outre, il se prononce sur le 12è Congrès de son parti, le PDCI-RDA et sur la course au Conseil régional de Guiglo.

En tant que fils et cadre du Cavally, vous devez encore être meurtris par les dernières attaques à l’Ouest…
Oui, naturellement ! Encore une fois, nos parents ont été victimes d’attaques armées qui ont fait des victimes innocentes et des dégâts inestimables. Face à une telle situation, on ne peut qu’être meurtri. Nos populations ont été endeuillées par ceux qui ont décidé de bloquer ou retarder la marche du pays. Je voudrais m’incliner devant la mémoire des victimes de cette barbarie et exprimer toute ma compassion aux familles. Je suis d’autant choqué que sur instruction du président de la République, j’ai fait le tour de toutes les localités pour dire à nos parents que la Côte d’Ivoire, c’est la Côte d’Ivoire, et que le président de la République s’appelle Alassane Ouattara. En conséquence, il est le, président de tous les Ivoiriens. Je les ai rassurés que ceux qui ne nous ont pas écoutés pendant la campagne et qui ont porté leur choix sur un autre candidat, n’avaient pas à s’inquiéter. Je leur ai demandé de ne pas se laisser embarquer dans des aventures qui ne peuvent que desservir notre région. Nous avons déjà perdu beaucoup de choses. Je pense qu’il faut mettre un terme à cela et laisser le temps aujourd’hui à l’Etat de travailler pour le bonheur des populations. Aujourd’hui, des habitations ont été reconstruites et si ces perturbations ne cessent pas, tout risque de s’écrouler et ce sera dommage pour toute la région parce que les autres ne vont pas nous attendre. A l’époque, nous avons interpellé nos frères qui sont au Libéria, au Ghana et qui sont à la base de ce genre de situations. Il est grand temps qu’ils pensent à leurs parents, à eux-mêmes et qu’ils rentrent vraiment dans les rangs. Il faut qu’ils viennent participer au développement de la Côte d’Ivoire. Ces actions ne sont pas porteuses de développement et de cohésion sociale. Les élections se sont déroulées en 2010 et ils ont soutenu quelqu’un qui a perdu. Ils doivent accepter cela et permettre que les chantiers qui vont dans le sens de la reconstruction de la région, de la cohésion et de la réconciliation soient effectifs dans le Cavally.

Vous pensez que sur le plan de la sécurisation, l’Etat a déjà assez fait ?
L’Etat a beaucoup fait. Quand même, on n’aura pas un militaire à côté de chaque Ivoirien. Mais, je pense qu’il faut quand même que les mesures soient suffisamment dissuasives et qu’elles rassurent les populations, y compris les autorités préfectorales, sous-préfectorales, les agents et fonctionnaires de l’Etat et toutes les forces vives qui travaillent dans nos régions. Il faut que l’activité économique se déroule normalement pour que tous les fonctionnaires soient en place et qu’on travaille à la reconstruction et au démarrage de la grande région qui, malheureusement, a payé le plus lourd tribut à tout ça. Si on ne veut pas laisser le temps au gouvernement de réhabiliter notre région, en mettant en œuvre le programme de réinsertion que le président a prévu et dont il a parlé lors de sa visite, ce serait vraiment dommage. Nous avons toutes les richesses naturelles, minières et agricoles. La forêt qui contribue à l’équilibre de l’écosystème de l’Afrique et même du monde est située dans cette région. Je voudrais vraiment demander à nos frères d’abandonner cet esprit de déstabilisation et chercher à être plus constructifs en participant au processus de développement. Il faut éviter de se rendre justice car nous sommes dans un pays de droit, qui veut que quand on est victime d’un acte, on porte plainte devant les autorités compétentes. La force n’a jamais réglé les problèmes.

Au regard de votre engagement dans le développement, de bonnes langues annoncent que vous serez candidat au Conseil régional de Guiglo?
Je sais que les régions frontalières sont des régions stratégiques. Il faut veiller à leur sécurisation et au retour de la paix. C’est cela qu’on doit privilégier. Je pense que si nous sommes en Rhdp, il s’agira de récupérer cet outil de développement de façon consensuelle et nous devons avoir à l’esprit que nous devons être conséquents avec nous-mêmes. Nous devons privilégier cette union et cette cohésion de la région et c’est cela qui doit primer. Comment faire pour que la cohésion revienne, comment faire pour que la paix revienne, comment faire pour qu’on privilégie les questions de développement, de la réconciliation et de la paix, voilà ma préoccupation majeure. Je pense que seul le Rhdp nous permettra de préserver tout cela. Il faut surtout s’abstenir de faire des combats personnels. Les combats individuels qui ne défendent pas la cause commune ne valent pas la peine. Car, au-delà du Rhdp, c’est aussi la cause de la région qu’il faut servir. Il faut rassurer donc tous nos frères que c’est dans ce sens que nous devons travailler ; ce ne serait donc pas étonnant qu’il y ait une entente. Et cela est souhaitable pour les élections municipales.

Le gouvernement est en vacances. Ou allez-vous passer ce temps de repos ?
Je ne sais pas encore parce que nous devons surveiller certains dossiers importants.

Le congrès du PDCI, c’est bientôt, comment vous l’entrevoyez ?
Le congrès fait partie de la vie d’un parti politique. Après des phases aussi importantes que celles que nous venons de traverser avec les élections présidentielles et législatives, il était important que ce congrès se tienne pour faire le bilan pour les années à venir sur le plan politique et sur la gestion avec nos partenaires du pouvoir. Je pense que c’est une opportunité de souder le parti pour que dans la cohésion, nous puissions aller de l’avant dans l’intérêt du Pdci, de nos militants, du Rhdp et de la Côte d’ivoire. Ces travaux vont être menés de façon professionnelle à la satisfaction de notre leader, le président Henri Konan Bédié. Nous allons y travailler de façon active, c’est la vision que nous devons avoir, sous l’autorité de notre président, pour le développement de notre société.
Réalisée par MASS DOMI
massoueudomi@yahoo.fr
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