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Santé Publié le vendredi 24 août 2012 | L’Elephant Déchaîné

Chu de Cocody : On ne vide plus les poubelles ?

Dans notre précédente parution, nous relations par quelle méthode ingénieuse certains infirmiers en service au Chu de Cocody arrivaient à arrondir leurs fins de mois. En prenant quelque argent dans les poches des malades. Eh bien, « L’Eléphant » a constaté un autre fait tout aussi terrible dans ce Chu. C’est que ce 20 juillet là, il y a eu une coupure d’eau dans le secteur. Du coup, le Chu de Cocody s’était vu aussi privé d’eau et donc n’a pu faire « sa toilette quotidienne ». Mais, on apprendra dans les couloirs qu’il arrive à ce grand centre de santé de référence sous-régionale, de rater consciemment et volontairement son « bain ». Allez savoir pourquoi !

Une raison principale expliquerait ce vilain comportement. C’est qu’il faut que la société commise à cette tâche soit rémunérée pour le service rendu. Toute chose qui, selon nos informations, est loin d’être le cas. Alors qu’à l’hôpital, rien n’est gratuit, et qu’il faut tout payer, le Chu ne paye pas la société chargée de l’entretien des locaux.
Or, il faudrait que le matériel de nettoyage dont se serviront les agents soit à la hauteur de l’ampleur de la tâche à exécuter. Malheureusement ce n’est pas le cas. « Si tu regardes le matériel de nettoyage, ça fait pitié». Ça, c’est la petite confidence que nous a faite une des infirmières en stage au service gynécologique sis au 6ème étage. A cet étage, c’est dans une marre d’eau issue de la défaillance du tuyau du lavabo installé dans la quasi-totalité des chambres, que les patients attendent sereinement leur guérison. Si Dieu le veut bien. Sinon, ils retournent chez eux plus infectés qu’ils ne l’étaient à leur arrivée à l’hôpital. Et dire que la plupart des chambres de cet étage connaissent ce problème de fuite et accueillent non seulement des femmes qui sortent de couches sans problèmes, mais aussi celles qui ont subi une césarienne, et celles enceintes mais ayant le col de l’utérus ouvert. Une pathologie qui rime négativement avec l’humidité et encore moins avec l’insalubrité (source d’infections) d’une chambre d’hospitalisation. Mais pour tout ça, l’infirmière nous rassure, «nos responsables sont informés. Chaque jour, des réunions se tiennent ici au service gynécologique mais, aucune des préoccupations soulevées par les infirmières n’est prise en compte. Le plombier vient, jette un coup d’œil sur le problème et retourne pour ne plus revenir ». L’argent décaissé n’arriverait-il pas au dépanneur? «Mais lorsque leurs parents arrivent ici, ils leur trouvent de belles chambres », où ces malades chanceux pourront recouvrir rapidement la guérison, on suppose. C’est bien d’avoir un « bras long », tout devient du coup, si facile!
Que dire aussi des poubelles installées au balcon des chambres des pauvres malades et qui débordent d’ordures de plusieurs jours ? Ces poubelles-là attendent désespérément que quelqu’un veuille bien les libérer de leurs ordures dont les malades ne supportent plus l’odeur.
Voilà qui devrait accélérer leur guérison.
Mahi Mikeumeuné
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