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Politique Publié le mardi 28 août 2012 | Le Patriote

Extradition du porte-parole de Gbagbo : Pourquoi Katinan n’est pas encore venu

Viendra ou viendra pas ? C’est la question que tout le monde se pose depuis l’annonce de l’arrestation de Koné Katinan Justin, vendredi dernier au Ghana. L’arrestation de l’ancien ministre du Budget du gouvernement illégitime de Laurent Gbagbo ne fait l’ombre d’aucun doute. Le porte-parole du président Laurent Gbagbo a été arrêté à l’aéroport au moment où il revenait d’un voyage en Afrique du Sud. Il devait être extradé en Côte d’Ivoire les heures qui ont suivi son arrestation. Mais quelques petits détails administratifs empêchent pour le moment son extradition. Les autorités ghanéennes sont confrontées à d’énormes pressions en ce moment. Aussi bien à l’étranger qu’au Ghana, des personnalités ont pris fait et cause pour le porte-parole de Laurent Gbagbo. Ces personnalités, au nom d’une solidarité dans le mal, demande aux autorités ghanéennes de refuser de rapatrier en Côte d’Ivoire celui qui a organisé le casse de la BCEAO en février 2011. Sous prétexte d’un africanisme de mauvais aloi, ces personnalités font les mains et pieds pour sortir le soldat Katinan des griffes de la justice. Apparemment, les choses semblent mal partir pour le porte-voix de Laurent Gbagbo. Car, dimanche dernier les autorités ghanéennes, par la voix du ministre de l’Information, ont confirmé son arrestation. Contrairement à ce que tente de faire croire le FPI et se relais. En outre, le communiqué du gouvernement ghanéen mentionne clairement que la question de son extradition est à l’étude. Il ne faut pas l’oublier, lors de sa visite officielle au Ghana le 7 octobre 2011, le président de la République, Alassane Ouattara avait signé un communiqué final avec feu le président John Atta Mills où les pays s’étaient engagés à lutter contre toutes les personnes qui veulent se servir du territoire ghanéen pour mener des actions subversives contre la Côte d’Ivoire. «Le Président John Evans Atta-Mills a une fois encore réitéré l’engagement du Ghana de soutenir entièrement les efforts déployés pour assurer la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire et a rassuré le Président Ouattara que le Ghana n’encouragerait, ne tolérerait ni ne soutiendrait aucune activité de déstabilisation de la part des réfugiés ivoiriens à partir de son territoire ». Le communiqué final du 6 octobre 2011 est allé plus loin en promettant d’examiner les cas des exilés qui s’amuseraient à jouer les apprentis comploteurs et à voir leur éventuel extradition à travers la mise en place d’une commission rogatoire entre les deux pays. « Le Président Alassane Ouattara a demandé, dans cet esprit, la mise en œuvre complète des commissions Rogatoires et des Mandats d’arrêts émis contre des présumés coupables d’infractions commises suite à la crise post électorale. La partie ghanéenne a accepté d’examiner ladite question après avoir consulté les autorités ghanéennes compétentes », précise le communiqué final. Ces sont donc les exigences de la procédure qui font tarder les choses. Le Ghana qui est un Etat de droit entend suive toute la procédure en la matière avant de livrer le porte-parole de Laurent Gbagbo. Le procureur de la République de Côte d’Ivoire est depuis samedi dernier à Accra pour les éventuelles démarches quant à l’extradition. Les autorités ghanéennes, dans le cadre de la coopération judiciaire entre les deux pays, examinent avec le patron du Parquet, les voies et moyens pour ramener Katinan à Abidjan. Hier encore, il était question d’attendre la décision des autorités judiciaires ghanéennes qui examinent le dossier d’extradition conformément à la Constitution ghanéenne comme l’a recommandé président John Dramani Mahama. La décision finale de l’extradition semble lui revenir. C’est la raison pour laquelle, la famille de Koné Katinan, à travers une lettre publiée dans la presse, implore le président ghanéen de ne pas accéder à la requête des autorités ivoiriennes. Mais tout laisse à croire que celui qui a osé braquer la BCEAO d’Abidjan n’échappera pas à son destin. C’est une question d’heure.

Jean-Claude Coulibaly
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