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Politique Publié le vendredi 14 septembre 2012 | Nord-Sud

Report de l’audience en extradition : Pas de liberté pour Katinan Koné

© Nord-Sud
Justin Koné Katinan, Ministre du Budget du Gouvernment du Président Laurent Gbagbo
Tout en reportant au 25 septembre l’audience en extradition, la justice ghanéenne a encore refusé de remettre Katinan Koné en liberté.

Il doit avoir les nerfs à fleur de peau. Justin Katinan Koné, l’ancien ministre du Budget dans le dernier gouvernement fantoche de Laurent Gbagbo, restera assigné à résidence, au moins jusqu’au 25 septembre prochain. Hier, la justice ghanéenne a, pour la troisième fois, refusé de le remettre en liberté provisoire sous caution. Ce nouveau refus d’accorder la liberté à Justin Katinan Koné est intervenu à la faveur d’une brève audience devant la justice ghanéenne. Outre la décision de maintenir le porte-parole autoproclamé de Laurent Gbagbo en assignation à résidence, le tribunal d’Accra a reporté le débat sur le fond, concernant la demande d’extradition de Justin Katinan Koné. Un problème de traduction de documents serait à l’origine de ce report. «Malheureusement, les documents attendus de Côte d’Ivoire ne nous sont parvenus qu’hier (mercredi, ndlr) et la traduction est toujours en cours, donc nous demandons un report», a confié hier à l’Agence France presse, la procureure Yvonne Oboubisa. Une demande à laquelle le juge Aboagye Tandoh a accédé en reportant l’audience en extradition de Katinan Koné au 25 septembre prochain. Avant de fixer l’audience sur le fond au 13 septembre, le juge Aboagye Tandoh avait enjoint le ministère public ghanéen de lui transmettre les documents motivant la demande d’extradition. «J’appelle le ministère public à accélérer la procédure d`extradition en transmettant les documents nécessaires d`ici au jeudi 13 septembre», avait-il prié le ministère public. Ce n’est donc que partie remise puisque les spécialistes de la manipulation de l’information dans le clan Gbagbo avaient fait croire que le ministère public ghanéen n’était pas à mesure de produire les documents demandés. L’audience d’hier aura donc été l’occasion de confondre ceux qui avaient annoncé la relaxe de Justin Katinan Koné, faute des documents. Non seulement la procureure Yvonne Oboubisa les a en sa possession mais, selon nos informations, ce sont de nouveaux éléments à charge qui devraient sceller le sort de Katinan Koné. Visé par un mandat d’arrêt international de la justice ivoirienne, c’est le 24 août dernier que ce pro-Gbagbo a été interpellé à Accra, alors qu’il revenait d’un voyage en Afrique du Sud. C’est son rôle dans la crise postélectorale, en l’occurrence, sa participation au casse de l’agence principale la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) à Abidjan, en fin janvier 2011, qui lui vaut d’être poursuivi. Les fameux documents compromettants portent donc sur cet épisode de la crise post-présidentielle. Mais, plus que ceux-ci, les documents qui devraient convaincre le juge Aboagye Tandoh et sa cour de l’extrader sont ceux qui établissent un lien entre Justin Katinan et les assaillants qui attaquent depuis le 5 août les positions des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Le Ghana, qui a déclaré les déstabilisateurs persona non grata sur son sol, peut-il refuser d’extrader ce pro-Gbagbo, réputé financier de miliciens et de mercenaires ?


Marc Dossa
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