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Politique Publié le lundi 17 septembre 2012 | Nord-Sud

Séraphin Yao Kouadio, pdt de la JUdpci :“L’arrestation des assassins de Gueï sera un pas décisif”

Dans cet entretien, le président de la jeunesse de L’Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci), Séraphin Yao Kouadio, se dit persuadé que l’arrestation des meurtriers du général Guéï impulsera un dynamisme à la réconciliation nationale.

Avant l’événement tragique, le général était à Kabakouma. Qu’est ce qui avait motivé son retour à Abidjan ?
Le président était en train d’organiser le parti. Déjà le 7 septembre, il avait procédé à l’installation du président de la jeunesse de l’Udpci (Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire, ndlr) en la personne du camarade Jean Blé Guirao à Yopougon. Il était aussi en pleines consultations pour installer la présidente des femmes. Toute la journée du 18, il a donc fait des consultations, des entretiens afin que se tienne cette assemblée générale des femmes. C’est ce programme qui l’a maintenu jusqu’au 19 à Abidjan. Voici ainsi déclinée la raison principale de son retour dans la capitale politique. Parce que depuis qu’il a été élu président de l’Udpci, il était de son devoir de mettre de l’ordre dans le parti en procédant à la mise en place de ses structures. A cela j’ajoute l’assassinat de Balla Keïta, secrétaire général à qui il devait trouver un remplaçant. C’est donc le 13 septembre qu’il a officiellement nommé Alassane Salif N’Diaye alors vice-président de l’Udpci, en remplacement du Dr Balla Keïta.

Et les choses sont allées très vite…
Oui ! Les choses sont vraiment allées très vite car, du 13 au 19 septembre 2002, il n’y a eu que 6 jours. Il a tenu, dans la même veine une conférence pour stigmatiser la roublardise de Laurent Gba­gbo qu’il accusait de prendre des personnes du parti pour former un gouvernement sans son avis. Toute chose que lui-même n’a jamais fait quand il était chef d’Etat. Pour prendre Mamadou Koulibaly et autres cadres du Fpi dans son gouvernement, il avait consulté Laurent Gbagbo et le Front populaire ivoirien (Fpi). Le président à donc trouvé que l’acte de Laurent Gbagbo était purement du sabotage et un manque de respect à son endroit. C’est ce qu’il a naturellement dénoncé puisqu’il était en alliance avec le Fpi. Souvenez-vous, c’est grâce à l’Udpci que le Fpi a pu avoir le poste de président de l’Assemblée nationale.

Dix ans après, est-ce que l’Udpci a formellement porté plainte ?
Oui, déjà les premiers jours, l’Udpci avait formellement déposé plainte. Mais ces plaintes n’ont jamais été suivies parce qu’effectivement les bourreaux étaient au pouvoir. Ils ne voulaient pas donc faire avancer les enquêtes.

Aujourd’hui, il y a un changement de régime. Le parti a-t-il déposé une plainte ?
L’administration est une continuité. Les plaintes que nous avions déposées restent en vigueur. Aujourd’hui, ce qui est salutaire, c’est que le procureur militaire s’est saisi du dossier pour poursuivre les enquêtes afin de trouver les personnes qui ont assassiné le général Robert Guéï. Ce qui renforce notre foi que justice sera rendue, c’est l’engagement que le président Alassane Ouattara a pris en disant aux parents qu’il fera tout pour que la lumière soit faite sur le meurtre de Guéï. Le fait que le procureur se saisisse du dossier est un pas en avant pour dire que les auteurs seront retrouvés et punis conformément à la loi. Et c’est à cette seule condition que l’Udpci pourra pardonner dans ce contexte de réconciliation. Il faut aussi dire que le fait que l’Udpci subordonne le pardon à l’arrestation des assassins du général Guéï ne vise nullement à retarder la réconciliation. Bien au con­traire, nous voulons connaître les assassins avant de pardonner au nom de la réconciliation. Je suis sûr que l’arrestation des assassins de Guéï sera un pas décisif pour la réconciliation.
 
Au cours des journées d’hommage, y aura-t-il le témoignage de témoins qui ont assisté à son exécution ?
Nous ne connaissons pas la liste des témoins. Je pense que c’est au niveau de la justice que les sachants pourraient nous aider à connaître la vérité.

Le dixième anniversaire de l’assassinat de Guéï n’est il pas une belle occasion pour ses disciples de se réconcilier ?
Evidemment ! Et nous allons tendre la main à tous ceux qui ont vécu avec Gueï. Même les différentes factions au sein du parti seront invitées. A cet effet, je dis que l’Udpci est un parti d’union, de paix qui tend la main même à des personnes qui sont parties pour diverses raisons. Elles seront appelées à revenir si elles le désirent. Les bras du président Mabri seront toujours ouverts pour former un parti fort.

Vous vous focalisez sur l’assassinat de Robert Gueï alors qu’avant lui Balla Keïta a été tué dans presque les mêmes conditions…
La cérémonie d’hommage est particulièrement dédiée à Robert Gueï parce qu’il est le président-fondateur du parti. Mais elle va aussi à l’endroit de tous les morts de l’Udpci.
Entretien réalisé par Marc Dossa
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