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Économie Publié le mardi 18 septembre 2012 | Cote d’Ivoire Economie

Marché financier/emprunt obligataire : La Sotra éponge ses créances

© Cote d’Ivoire Economie Par DR
Société de Transport Abidjanais Abidjanais (SOTRA)
En 2007, la Sotra a mobilisé 12 milliards FCFA sur le marché financier de la BRVM. Cela correspondait à 1,2 million d’obligations émises au prix de 10 000 FCFA l’unité lors de sa première cotation. Cet emprunt, assorti d’un intérêt de 6,80% et garanti à 100% par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et la Banque internationale de développement de la Cedeao (BIDC), devait arriver à échéance cinq ans plus tard, c’est-à-dire en 2012. Suite au paiement de la dernière échéance de cet emprunt obligataire le 3 juillet dernier, le titre est donc définitivement sorti de la cote, à en croire les autorités du marché financier de la BRVM.
Cet emprunt obligataire visait à financer les besoins d’investissement de l’entreprise. Notamment, la construction des gares lagunaires et du siège de Sotra Tourisme au Plateau, l’équipement des bus en système de géolocalisation, la modernisation de Sotra Industrie en vue du montage d’autobus et de bateaux-bus en Côte d’Ivoire, ainsi que l’avènement de bases solides pour un véritable chantier naval…

Plan stratégique de sauvetage
Malgré cette bouffée d’oxygène, la Sotra a souffert des effets de la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire pendant plus d’une décennie – situation aggravée par la crise post-électorale. Par conséquent, pour redresser cette société de transport urbain, son directeur général, Bouaké Méité, a élaboré un plan stratégique dont l’objectif, à l’horizon 2016, est de doter l’entreprise d’un parc de 870 véhicules, dont 27 bateaux-bus en ligne. Il ambitionne également de transporter 300 millions de passagers par an et porter le chiffre d’affaires moyen annuel à 42 milliards de FCFA, pour un résultat net de l’ordre de 500 millions par an, avec un fonds propre d’un niveau de 20 milliards FCFA contre 350 millions en 2010. Le tout sous-tendu par un important investissement direct de 99,4 milliards FCFA, dont 62,9 milliards destinés aux véhicules d’exploitation.
En pratique, la direction générale de la Sotra envisage de consacrer l’année 2012 au redressement de l’entreprise, notamment la mise en œuvre d’un ensemble de programmes de gestion qui la mettra sur une pente ascendante afin de lui assurer rapidement son autonomie financière. Les deux années subséquentes (2013-2014) seront celles du développement de l’entreprise à travers des investissements adéquats. Notamment le renouvellement du parc avec des véhicules neufs, le lancement d’un programme d’assemblage d’autobus adaptés à l’exploitation, l’impulsion d’une fluidité plus grande du trafic…
Enfin, au cours des années 2015-2016, dernières étapes de ce plan quinquennal, le patron de la Sotra et son équipe s’attelleront au développement et au renforcement d’un programme intégré de la société à d’autres modes de transports. Ainsi, comme dans les grandes capitales du monde, la Sotra envisage une offre intégrée de transport multimodale à la population abidjanaise.

Situation du parc auto et l’époque glorieuse
La situation actuelle du parc auto ne peut se comprendre qu’en remontant l’histoire de la société. En 1987, vers la fin du mandat du premier directeur général ivoirien de la Sotra, Aka Albert, le parc auto était de l’ordre de 1 200 autobus. Puis en 1994, celui-ci est tombé très bas, à 350 unités, ce qui a engendré une déflation au niveau des effectifs, qui atteignaient les 6 700 agents. Le sureffectif était donc important, dans la mesure où le standard ivoirien était de 7 agents de la Sotra par autobus. Suite à cette déflation d’effectif, environ 2 500 agents sont partis. Seuls quelque 4 500 d’entre eux sont ainsi restés, avec 400 bus dans le parc dont l’âge moyen tourne autour de dix-huit ans. Mais compte tenu du fait que les moyens de la société étaient limités, la Sotra a continué de s’approvisionner avec des véhicules de seconde main, ce qui lui a permis de remonter la pente pour atteindre 650 autobus en ligne, avec un parc total de 774 véhicules au 19 septembre 2002. Cette crise a davantage plongé la Sotra dans l’abîme. Aujourd’hui, après avoir obtenu un traitement de la dette de la Sotra avec la CNPS et bientôt avec les Impôts, c’est une entreprise à nouveau crédible, pleine d’espoir et attrayante pour les fournisseurs que Bouaké Meité a présentée à ses collaborateurs

Alexis Noumé
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