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Politique Publié le mercredi 19 septembre 2012 | Nord-Sud

Christian Bouquet, professeur de géographie politique :“Le Fpi n’a pas de préalables à poser”

Interrogé par Onuci-Fm, Christian Bouquet, professeur de géographie politique, estime que le
Front populaire ivoirien (Fpi) doit aller à la réconciliation sans condition.

C’est un avis qui devrait compter. Hier, sur les antennes de la radio onusienne en Côte d’Ivoire, l’universitaire français Christian Bouquet a recommandé à la direction du Front populaire ivoirien (Fpi) d’abandonner les préalables pour s’engager dans des discussions cons­tructives avec le régime Ouattara, dans le sens d’une opposition responsable. « Le Front populaire ivoirien n’a pas de préalable à poser pour la réconciliation. Il doit admettre les résultats de l’élection de 2010 et s’engager dans une action politique digne de ce nom, c’est-à-dire dans une opposition pacifique », a suggéré Christian Bouquet, interrogé par Onuci-Fm. Pour cet universitaire qui connaît bien la Côte d’Ivoire, la réconciliation serait ratée si elle est perçue seulement comme un cadre pour absoudre les cadres du Fpi, allusion à ceux déjà en prison et à ceux qui ont été interpellé consécutivement aux récentes attaques contre l’armée ivoirienne. « Lorsqu’il y a des actes délictueux, il faut que la justice s’exprime sans avoir toujours en arrière pensée que l’expression de la justice pourrait ralentir le processus de réconciliation. Il ne faut pas tout mélanger », a-t-il soutenu. « La réconciliation serait ratée s’il fallait passer par le coup d’éponge sur telle ou telle exaction, l’amnistie pour tels ou tels actes. Là, on se tromperait de sujet », a ajouté M. Bouquet, persuadé que le temps ayant fait son œuvre, notamment dans cicatrisation des blessures, la réconciliation a de réelles chances d’aboutir. « On peut espérer que les chances de succès sont grandes. Les consultations ont pris du temps parce que le temps est une chose essentielle dans une entreprise de réconciliation parce que ça permet d’atténuer les passions, de relativiser, de prendre de la distance avec la gravité des événements », a argumenté l’universitaire français qui a souligné qu’à « plus d’un an de la fin de la crise postélectorale, les uns et les autres sont peut-être à mesure d’entendre les messages de réconciliation ».

Marc Dossa
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