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Politique Publié le mercredi 19 septembre 2012 | AFP

La Côte d`Ivoire se penche sur son histoire, 10 ans après le début de la rébellion

© AFP Par DR
9ème anniversaire de la mort de Robert Guéï: l`hommage de l’Udpci à son 1er président
A l`occasion du 9éme anniversaire de l²assassinat du general Robert Guei, le Dr Albert Toikeusse Mabri, président de l’UDPCI et les militants et sympathisants du parti arc en ciel se sont retrouvés le lundi 19 septembre 2011, au siège de leur parti pour rendre hommage, à travers des prières, aux victimes du 19 septembre 2002.
ABIDJAN - La Côte d`Ivoire s`interroge mercredi sur son histoire, dix ans jour pour jour après le début de la rébellion contre l`ancien président Laurent Gbagbo, alors que la justice tente d`éclaircir le meurtre le même jour de l`ancien chef de la junte militaire, le général Robert Gueï.

Le 19 septembre 2002 éclatait une rébellion militaire, qui tentait en vain de renverser Laurent Gbagbo, en déplacement à l`étranger, avant de s`emparer de la moitié nord du pays. Elle affirme défendre la cause des habitants du Nord, qu`elle juge ostracisés.

Dans les faits, la Côte d`Ivoire n`a été réunifiée qu`en avril 2011, après la chute de Laurent Gbagbo et l`arrivée au pouvoir d`Alassane Ouattara, à la suite d`une crise post-électorale qui a fait 3.000 morts.

Cet anniversaire survient alors que la réconciliation paraît en panne en Côte d`Ivoire, qui connaît un grave regain de tension après une vague d`attaques contre l`armée en août, suivie d`arrestations de figures du camp Gbagbo.

Le 19 septembre 2002, il s`agissait "de mettre fin à l`injustice que subissait une grande partie de la population du fait du refus du pouvoir central de leur reconnaître leur identité et de les intégrer comme des citoyens à part entière", se souvient Sidiki Konaté, ancien porte-parole des rebelles, aujourd`hui ministre de l`Artisanat, dans le quotidien Nord-Sud.

De son côté, le quotidien pro-Gbagbo Le Temps dénonce "Dix ans de crimes, massacres, pillages et mensonges" et évoque l`implication dans la tentative de coup d`Etat de la France et du Burkina Faso. Le journal du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, met en cause Alassane Ouattara en titrant sur "Ouattara et le rébellion armée, comme un père et sa progéniture".

Alassane Ouattara, vainqueur de la présidentielle d`octobre-novembre 2010, a ensuite été appuyé par les armes des ex-rebelles, de la France et de la communauté internationale pour accéder effectivement au pouvoir.

Il a toujours nié être lié à la rébellion de 2002, dirigée par Guillaume Soro. Toujours très influent, Guillaume Soro, qui fut Premier ministre de Laurent Gbagbo et d`Alassane Ouattara, est aujourd`hui président de l`Assemblée nationale.

La date du 19 septembre 2002 est encore au coeur de l`actualité ivoirienne: le parquet militaire d`Abidjan a ouvert la semaine dernière une enquête sur la mort du général Robert Gueï, assassiné ainsi que son épouse et des proches ce jour-là.

Surnommé "le père Noël en treillis", Robert Gueï a dirigé la junte installée après le coup d`Etat du 24 décembre 1999 contre le président Henri Konan Bédié. Il avait été vaincu par Laurent Gbagbo à la présidentielle d`octobre 2000 et chassé du pouvoir par la rue alors qu`il tentait de s`y maintenir.

Le général Gueï était accusé par le pouvoir de Laurent Gbagbo d`être derrière la tentative de putsch. Les partisans de Gueï attribuaient en retour au régime la mort de leur chef, ce que le camp Gbagbo a toujours récusé.

"Il s`agissait d`éliminer tous les adversaires politiques, tous ceux qui gênaient et dont l`existence pouvait empêcher le FPI de gouverner librement", a estimé mercredi sur RFI Albert Toikeusse Mabri, ministre du Plan et président du parti créé par le général Guéï.

Alassane Ouattara n`a lui-même échappé à un groupe de soldats venus l`arrêter qu`en se réfugiant à la résidence de l`ambassadeur d`Allemagne, voisine de son domicile, avant d`être exfiltré par l`armée française.

La justice a indiqué la semaine dernière qu`elle considère comme "principal suspect" dans la mort du général Gueï le commandant Anselme Séka Yapo, ancien responsable de la sécurité de Simone Gbagbo, épouse de l`ex-chef de l`Etat.

Soupçonné par la Cour pénale internationale d`être "coauteur indirect" de crimes contre l`humanité commis lors des violences liées à la crise post-électorale de 2010-2011, Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan, est détenu depuis fin 2011 à La Haye. Simone Gbagbo est incarcérée à Odienné (nord).

thm/de
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