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Politique Publié le lundi 24 septembre 2012 | Nord-Sud

Charles Konan Banny, président de la Cdvr : «Nous voulons être maîtres de notre calendrier»

© Nord-Sud Par SIA Kambou
Réconciliation nationale: le Président Charles Konan Banny propose une nouvelle initiative du dialogue
Mardi 28 Aout 2012. Abidjan
La Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) ne supporte pas qu'on l'accuse de lenteur dans la conduite de sa mission.


Assez des critiques ! La Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) veut aller à son rythme et non à celui de ceux qui l'accusent de lenteur dans la conduite de sa mission. «Laissez-nous la maîtrise de notre calendrier. Dieu est maître du temps et la Commission veut être maîtresse de son calendrier», a répondu le président de la Cdvr, Charles Konan Banny qui invite à mettre fin aux critiques systématiques contre l'institution. «Ne jugez pas. Soyez patients. Attendez. Avant de voir, ne jugez pas. Je suis pressé que ça arrive. Mais la sagesse m'amène à dire: doucement parce que nous sommes pressés», a poursuivi M. Banny. Au cours d'une conférence publique qu'il a animée, samedi, sur invitation des clubs Rotary Abidjan Atlantis et Adjamé sur le thème : «La paix par le service. Comment faire du service, un moteur de réconciliation?». Un petit déjeuner-débat placé sous la présidence du Past-governor district Pierre-Claver Yangnin-N'Da. L'animateur a soutenu que la Commission a besoin de l'implication matérielle et financière de tous. Puisqu'on n'a jamais assez d'argent, Konan Banny invite les Ivoiriens à apporter constamment leur aide à la Cdvr. La difficulté dans la mobilisation des fonds, a-t-il confié, fait que pour l'une des rares fois de sa vie, il est dans la position de celui qui doit demander alors que jusque-là, il était plutôt le donateur. Il en veut pour preuve sa fonction de gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). S'il estime que cette nature lui permet justement de préserver l'indépendance de son institution par rapport à l'exécutif, l'ancien Premier ministre ne doute pas que le président de la République qui a créé la Cdvr est conscient de la nécessité de mettre les moyens à sa disposition. Le conférencier a rappelé que la mission de réconciliation est une action participative qui demande l'implication de tous. C'est pourquoi il a argué n'avoir "aucun problème" avec la prise d'initiative par le président de l'Assemblée nationale et le Premier ministre pour ramener la cohésion sociale. «Certains ont dit que c'est la preuve qu'on veut m'arracher la réconciliation. Je n'ai pas l'exclusivité de la réconciliation», a-t-il clarifié. "Monsieur réconciliation" a affirmé que l'institution a posé de nombreux actes concrets dans le sens de la réconciliation. Ce qu'elle refuse de faire, ce sont les actions d'éclat plus médiatiques qu'efficaces. Il a répondu à ses invités que la meilleure façon pour eux de participer au succès de sa mission est «de cultiver toujours l'esprit rotarien. En tant qu'organisation non-gouvernementale bénéficiant de la confiance des populations, vous pouvez accéder plus facilement à elles, travailler à la sensibilisation des habitants de la Côte d'Ivoire sur la nécessité de la paix et de la réconciliation», a-t-il développé. Les rotariens ont pris l'engagement de rendre service différemment en ajoutant au don, la parole, la sensibilisation, le conseil à aller à la réconciliation. Séance tenante, ils ont fait une collecte de 1,25 million pour les enfants orphelins de Guiglo.


Bamba K. Inza
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