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Politique Publié le lundi 24 septembre 2012 | L’Inter

Editorial sur les chemins de l`Est...

© L’Inter Par Aristide
Assemblées annuelles de la BAD en Tanzanie: l`ouverture des travaux
Jeudi 31 mai 2012. Arusha (Tanzanie). Le Président de la République de Côte d`Ivoire, SEM. Alassane Ouattara et son homologue tanzanien, SEM Kikwete, en compagnie de nombreux autres chefs d`Etat et de gouvernements, assistent aux travaux des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement et du Fonds africain de développement
Sur instructions directes et personnelles du Président de la République, le Dr Alassane Ouattara, les frontières Est de notre pays, singulièrement les frontières avec le Ghana, ont été temporairement fermées. A la base de cette décision politico-stratégique pour le moins inattendue, les récentes attaques armées contre le poste frontalier de Noé tenu par les éléments des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) du Commandant ‘’Sampayo’’. Ces attaques, les plus meurtrières depuis la fin de la crise post-avril du 11 avril 2011, et menées semble-t-il par des éléments pro-Gbagbo, ont été menées depuis le Ghana voisin. L’attaque de Noé, après la fusillade de Port-Bouët la veille que le ministre délégué à la Défense a qualifiée d’acte de banditisme, a sonné comme le glas à une relative tranquillité dans laquelle l’on vivait tous depuis les attaques de la veille de la fête de l’indépendance, le 06 août dernier. Ainsi donc, après les frontières Ouest, fermées singulièrement avec le Liberia voisin d’où on avait repéré des déstabilisateurs probables après les attaques du poste frontalier de Pekanhoubly barrage, ce sont les frontières Est qui sont maintenant fermées. Les frontières Nord vont-ils suivre ? Le pire n’est jamais à souhaiter, mais deux grandes leçons sont à retenir de cette décision du président Ouattara. La première est que la bataille sécuritaire n’est pas encore gagnée, contrairement aux déclarations de bonnes intentions des ‘’sécurocrates’’ du régime. On est loin, bien loin des moments d’euphorie des tenants du pouvoir qui, exhibant des prisonniers capturés après les attaques du mois d’août, les avaient affublés du titre pompeux de ‘’cerveau des attaques’’. ‘’Le cerveau des attaques d’Abidjan arrêté’’, nous avait-on servi. Comment en définitive le ou les ‘’cerveaux des attaques’’ peuvent être en prison et voir ces attaques continuer sur le terrain ? De deux choses, l’une. Ou, on nous a raconté des histoires. Ou bien la vérité est ailleurs. Dans tous les cas, cet état de fait n’est pas fait pour rassurer. Je le dis et redis avec force, on ne trouvera jamais un investisseur sérieux, qui serait assez fou, pour venir investir son argent ou ses biens dans une Capitale où tonnent chaque jour les canons. Ça doit cesser, et ça suffit comme ça. Mais enfin, que veut-on ? La guerre perpétuelle ? Aucun peuple au monde ne peut accepter cela indéfiniment. Il y a un temps pour chaque chose, et le temps de la guerre doit être fini maintenant pour faire place au temps de la paix et de la reconstruction nationale post-crise. La responsabilité directe de l’Etat de Côte d’Ivoire et de ses tenants est maintenant plus que jamais engagée. La deuxième chose à retenir, c’est qu’il faut chercher une nouvelle stratégie pour la paix. Celle qui a été éprouvée depuis l’après-midi du 11 avril 2011, chute de l’ex-président Laurent Gbagbo, jusqu’à ce jour a montré toutes ses limites et faiblesses. Si on ne trouve pas une nouvelle méthode, ou une nouvelle stratégie pour relancer, voire booster l’actuel processus de paix, tout le reste sera voué à l’échec et on accusera le président Ouattara à tort pour la suite. En effet, on a utilisé le bâton, le fouet, mêlé à cela la carotte, le baiser sur la joue, ça n’a pas avancé. Que faut-il faire d’autre ? On doit redoubler d’ingéniosité et trouver. Il n’est nullement question de baisser les bras et se décourager. En attendant sur les chemins de l’Est, les frontières sont fermées. Que va-t-on faire de centaines de femmes d’affaires ivoiriennes et de la sous-région qui, par convoi, écument toutes les semaines les différentes capitales du littoral ouest-africain pour y chercher les marchandises nécessaires à leurs petits commerces ? Allons-nous les contraindre à ‘’l’exil forcé’’ dans la traque contre les pro-Gbagbo ? Depuis vendredi dernier, une foire commerciale ivoiro-ghanéenne est ouverte à Abidjan. Que deviennent les participants ghanéens à la fin de la foire ? Seront-ils contraints à ‘’l’exil’’ en Côte d’Ivoire ? La paix se joue sur tous les fronts …

Editorial signé JMK AHOUSSOU
ahoussoukouassi@yahoo.fr
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