Le Ghana accepte l’argent volé à la Bceao

Ils n’auront pas résisté pendant longtemps ! Depuis son arrestation, Justin Katinan Koné avait proposé aux juges de l’argent contre sa libération. Selon toute vraisemblance, c’est parce que l’offre n’était pas importante lors des premières propositions, que les Ghanéens ont refusé. Justin Katinan Koné a donc dû se résoudre à doubler la mise. Cette fois-ci, c’est la bagatelle de 13 millions Fcfa qu’il a mis sur la table pour demander sa libération. Rien à côté des centaines de milliards Fcfa qu’il a sortis, en fin janvier 2011, des coffres de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Estimant enfin consistante la proposition, les Ghanéens ont accordé la liberté au porte-parole de Laurent Gbagbo. Se sont-ils interrogés sur la provenance des 13 millions Fcfa payés par le réfugié poursuivi pour crimes économiques dans son pays? Pas sûr. L’origine des fonds versés comme caution intéresse manifestement peu les dirigeants ghanéens. Mais ce qu’ils doivent savoir, c’est qu’en prenant cet argent, probablement fruit du braquage de la Bceao par ce cadre pro-Gbagbo, les Ghanéens se mettent en situation de recel.

MD