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Économie Publié le vendredi 28 septembre 2012 | Le Patriote

Hamed Bakayoko : “La peur est humaine, mais ne doutez pas”

© Le Patriote Par Prisca
Activités gouvernementales: les chefs Atchan reçus par le ministre Hamed Bakayoko
Mercredi 25 septembre 2012. Abidjan, le Ministre de Intérieur Hamed Bakayoko échange avec les Chefs Atchan d`Abobo Baoulé sur la question de la sécurité du pays.
Merci pour votre invitation de ce jour, qui me donne l’opportunité et le plaisir de retrouver les opérateurs économiques français en Côte d’Ivoire. Ce sont des sentiments de reconnaissance qui m’animent ; la France et les Français ont été nos premiers soutiens pendant la crise que nous avons vécue.
Dans la reconstruction du pays, la France est la première nation qui nous est venue en aide. Les Français, par leur engagement, ont montré leur volonté de participer à la normalisation du pays, leur pays. C’est vous dire que j’accorde beaucoup d’importance à ce rendez-vous.
Les Français de Côte d’Ivoire ont montré depuis de longues années leur attachement au pays et je pense que les Français de Côte d’Ivoire sont de grands patriotes ivoiriens.
Mon propos liminaire sera très succinct car je souhaite laisser plus de temps à un échange direct et vivant, car il s’agit là d’un rendez-vous du donner et du recevoir.
Vous avez tous été témoins des conséquences de la grave crise postélectorale, qui elle-même faisait suite à une longue crise sociopolitique depuis une décennie.
Je ne vais pas revenir sur la situation de chaos généralisé qui a été marquée par la destruction de biens, les pillages, saccages, incendies, destructions de biens publics et privés, dont beaucoup d’entre vous ont été victimes.
Parallèlement, nous avons assisté à une désagrégation des systèmes de sécurité. A titre d’exemple, la police nationale qui avait un parc de véhicules d’environ 500 unités s’est retrouvée avec seulement deux véhicules et tous les bâtiments ont été détruits.
Notre première action a été de remettre de l’ordre, réhabiliter les bâtiments, rééquiper en matériel de bureau, de transmission et de matériel roulant. A ce jour, grâce au programme d’urgence présidentiel et à la coopération internationale, notamment française, nous avons acquis plus de 300 véhicules.
Aujourd’hui, la police c’est environ 18.000 agents répartis sur 136 commissariats et services centraux. Ces services ont été réhabilités et dotés de matériels bureautique, informatique et de transmission, bref un minimum pour travailler.
Au lendemain de la crise, ce qui paraît aujourd’hui comme normal était un vrai défi. La réouverture des établissements bancaires, la réouverture de l’escale d’Air France à Abidjan, la lutte contre le racket, la suppression des barrages et beaucoup d’autres défis ont été relevés en quelques mois.
Sur ces questions, au plus haut sommet de la hiérarchie, il existe une volonté politique affirmée de changer les choses.
Les deux éléments principaux qui constituent l’indice de sécurité sont les braquages de véhicules et les agressions. Aujourd’hui, nous sommes à environ 2 à 3 braquages de véhicules par jour et 4 à 5 agressions. Ce qui est équivalent au niveau de la délinquance d’une ville française d’environ 200.000 habitants.
Il y a une forte volonté de prendre les choses en main, mais je reconnais que beaucoup reste à faire. Actuellement, il y a une recrudescence des exactions qui sont le fait des pro-Gbagbo qui tentent de déstabiliser le pays et de saboter la relance économique.
Sur ce point, je peux vous assurer que les fondamentaux de notre défense sont solides. Je puis vous assurer que vous n’avez aucune inquiétude à avoir. C’est vrai que c’est très troublant, les attaques sont constatées ça et là, mais la déstabilisation des institutions n’est pas possible. Nous avons un dispositif particulier de présence de nos hommes dans les rues aujourd’hui, mais cette situation n’est pas faite pour s’éterniser.
Sur les trois ans à venir, l’Etat a décidé d’investir plus de 100 milliards pour la modernisation de tout le système de sécurité. Avant juin 2013, Abidjan, sera doté d’un service de vidéo surveillance, dont la présence dans tous les pays a entraîné une baisse importante de la criminalité. En France, le taux de baisse constatée varie de 30 à 50% et a permis une très grande efficacité des services dans le cadre des enquêtes de police.
En collaboration avec les opérateurs économiques, nous avions envisagé de placer un cordon sécuritaire autour des trois grandes zones industrielles de Yopougon, Vridi et Koumassi. Je vous propose la mise en place d’une commission mixte pour la concrétisation de ce dossier.
La lutte contre le racket a permis de faire diminuer de manière très importante le cout des transports de marchandises de la frontière nord jusqu’à Abidjan.
Je voudrais vous réaffirmer notre volonté de faire changer les choses et prolonger l’idée du partenariat que nous devons avoir pour le renforcement de la sécurité de vos investissements. Je propose l’idée d’une commission mixte
Avant de terminer, je voudrais dire quelques mots sur les problèmes de titre de séjour qui vous inquiète. Nous avons été confrontés à une prolifération anormale de ces titres de séjour, ce qui nous a conduits à être plus stricts sur la délivrance de ces documents. Mais je puis vous rassurer, car nous avons levé toutes les mesures de restrictions. Actuellement, tous ceux qui disposent de ces titres peuvent aller et venir librement et d’ici la fin de l’année, nous espérons pouvoir vous délivrer les cartes de résidents selon un processus fiable. Sur 3 ans, sur cinq afin de permettre de vaquer librement à leurs occupations. Le chemin est difficile, il est long. Parce que c’est notre histoire. Nous venons d’une situation très difficile. Nous avons encore beaucoup de choses à faire avec vous. Mais la confiance est importante. Je vous demande de ne pas douter. C’est vrai, la peur est un sentiment humain. Mais vous pouvez nous faire confiance. Notre engagement est réel, notre volonté de changer la face de ce pays à tous les niveaux est réelle. C’est l’engagement du Président de la République. Et avec vous les Français, nous avons un pacte particulier. Comme l’a dit le vice-président, nous savons que les Français aiment la Côte d’Ivoire. Les Français de Côte d’Ivoire aiment leur pays. Je vais vous dire avec beaucoup de sincérité, que le Président de la République aime la France et les Français. Moi-même, j’aime la France et les Français. Et nous l’assumons.
Je vous remercie et je suis à votre disposition.
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