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Politique Publié le mardi 2 octobre 2012 | Ministères

Communiqué du FMI : Déclaration au terme de la mission des services du FMI en Côte d`Ivoire (deuxième revue du programme FEC)

Une mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite par M. Michel Lazare,
Sous-Directeur au Département Afrique du FMI, a séjourné à Abidjan du 19 septembre
au 3 octobre 2012 dans le cadre des discussions sur la deuxième revue du programme
soutenu par la Facilité Elargie du Crédit (FEC)1. Ce programme a été approuvé par le
Conseil d'administration du FMI le 4 novembre 2011 (voir communiqué de presse
no11/399) pour un montant de 390,24 millions de DTS (environ US$616 millions). La
mission a été reçue en audience par Son Excellence Dr. Alassane Dramane Ouattara,
Président de la République de Côte d'Ivoire ; S.E.M. Jeannot Ahoussou Kouadio, Premier
Ministre; S.E.M. Charles Koffi Diby, Ministre de l'Economie et des Finances, d'autres
membres du gouvernement, ainsi que le premier Vice-président de l’Assemblée
Nationale. Elle a rencontré des hauts fonctionnaires, les dirigeants de l’Assemblée
Nationale, les représentants du secteur privé, de la communauté des partenaires
techniques et financiers, et de la société civile.

Les discussions ont porté sur les développements économiques récents et les
perspectives de croissance, l'exécution de la politique économique dans le cadre du
programme FEC, les réformes structurelles et la gestion de la dette publique suite à
l’atteinte du Point d’Achèvement de l’Initiative en Faveur des Pays Pauvres Très Endettés
(PPTE) Renforcée à fin juin 2012.

À l'issue de la mission, M. Michel Lazare a fait la déclaration suivante :

« Les autorités ivoiriennes et l'équipe du FMI ont eu des discussions très fructueuses dans le cadre de la deuxième revue du programme soutenu par la FEC, et sont parvenues à un accord provisoire, sous réserve de son approbation par la direction générale et le Conseil d'administration du FMI, sur un ensemble de mesures de politique économique qui pourraient permettre la conclusion de la deuxième revue du programme et ouvriraient la voie à un décaissement de US$100 millions au titre de la FEC. La réunion du Conseil d’Administration est prévue pour fin novembre.

« Les résultats économiques au cours de la première moitié de l’année 2012 ont été
meilleurs que prévus. La mission a par conséquent revu à la hausse la prévision de
croissance pour 2012 de 8.1 à 8.6 pourcent. L'inflation sur 12 mois, qui était de 1,9 % à
la fin de l’année 2011, s’est établie à 1,7 % en juillet 2012. L'exécution budgétaire a
aussi été meilleure que prévue. La forte dynamique des recettes budgétaires amorcée
depuis le second semestre 2011 s’est poursuivie au cours du premier semestre 2012,
avec des recettes supérieures de 1 pourcent du produit intérieur brut par rapport aux
prévisions, reflétant la reprise rapide de l'activité économique. Les dépenses sont
restées dans la limite des objectifs fixés dans le budget, avec un bon taux d’exécution
des dépenses d'investissement et un dépassement par rapport aux objectifs des
dépenses de lutte contre la pauvreté. Tous les critères de performance quantitatifs pour
fin juin au titre de l'accord FEC ont été respectés.

« Des progrès ont été réalisés dans l’avancement des réformes structurelles, dont la plupart visent à renforcer la gestion des finances publiques et améliorer le climat des
affaires. La mission se félicite de l'achèvement de la réforme du secteur du cacao qui
devrait aider à la réduction de la pauvreté dans le milieu rural. L'approbation des
stratégies de réduction du portefeuille de l’Etat et de restructuration des banques
publiques sont des avancées importantes, tout comme l’adoption du nouveau code
d’investissement. La mission salue la mise en place d’un système intégré de gestion des
fonctionnaires et agents de l’Etat et l’élargissement du cadre des dépenses à moyen
terme à de nouveaux ministères.

« La mise en oeuvre de certaines autres réformes a cependant pris du retard. Des efforts
supplémentaires sont nécessaires pour faire face aux pressions exercées par la hausse
mondiale des prix de l’énergie, notamment sur les mécanismes d’ajustement, de
fiscalisation et de subvention des prix des produits pétroliers et de l’électricité.
« Les perspectives économiques pour 2013 sont bonnes, avec la poursuite d’une forte
croissance économique et d’une inflation faible. Dans ce contexte, le projet de budget
2013 table sur des recettes budgétaires toujours dynamiques. Sur la base des
importants concours extérieurs escomptés, le taux d’investissement public atteindrait
plus de 7 pourcent du PIB, en ligne avec le Programme National de Développement.
« Le programme de réformes du gouvernement se poursuivra en 2013. Les priorités
portent sur la réforme du secteur de l’électricité en vue d’assurer un financement
adéquat pour l’accroissement de la production et l’extension du réseau de distribution; la réforme du secteur bancaire pour améliorer l’ intermédiation financière ; le renforcement de la
gestion de la dette afin de protéger les finances publiques ; l’introduction de flexibilité
dans la détermination des prix des carburants, pour transmettre les signaux appropriés
des prix tout en mettant en oeuvre des mesures pour limiter l’ impact sur les couches
sociales ; le développement de la stratégie de maîtrise de la masse salariale pour
dégager des ressources publiques adéquates pour le financement des autres dépenses, y
compris l’investissement; et, les efforts pour améliorer l’environnement des affaires dans
son ensemble.

« La poursuite de la mise en oeuvre de l’agenda de réformes des autorités soutenu par l’accord sur la Facilité Elargie du Crédit du FMI devrait se traduire par une hausse importante de créations d’emploi, de marges accrues pour le financement des dépenses de lutte contre la pauvreté et une hausse du niveau de vie de la population ivoirienne dans son ensemble.

« L'équipe du FMI tient à remercier les autorités pour leur cordiale hospitalité et les échanges constructifs. »

1 La FEC est le principal outil dont dispose le FMI pour apporter un soutien financier à moyen terme aux pays à faible revenu. Le taux d’intérêt des financements accordés au titre de la FEC est de 0 %, avec un différé d’amortissement de cinq ans et demi et une échéance de dix ans.
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