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Politique Publié le mercredi 3 octobre 2012 | Le Patriote

Ouverture du premier grand procès des militaires sur la crise postélectorale: Dogbo Blé et 4 de ses éléments étaient à la barre

Costume noir sur une chemise blanche, la démarche lourde, l’ex-chef de la redoutable garde républicaine sous le défunt régime de la refondation, Brunot Dogbo Blé, s’est présenté hier à la barre du tribunal militaire pour répondre des charges retenues contre lui, à savoir enlèvement, séquestration et assassinat, dans le dossier sur la mort du colonel Adama Dosso en mars 2011.

Le premier grand procès des militaires sur les crimes commis pendant la crise postélectorale en Côte d’Ivoire s’est ouvert avec à la barre, outre le général Dogbo Blé, Kirpé Yagba, chef de bataillon de la garde républicaine au moment des faits, le sergent-chef Lago Léo Jean Noël, les sergents Toualy Noël et Toh Ferdinand.

Deux prévenus, Yapi Yapo Gustave et Lobé Lobé Jacques, ont été signalés en fuite. Après la présentation des prévenus au président de la cour, Kanga Maturin, premier président de la cour d’appel d’Abidjan, les avocats donnent le ton en engageant le débat de forme. La défense par la voix de Me Gohi-Bi Raoul, a dénoncé une procédure irrégulière avant de demander son annulation pure et simple et surtout la levée des dépôts de mandat qui pèsent sur les clients. Selon lui, en effet, au lieu que l’instruction soit menée par un juge militaire comme le recommande le tribunal militaire quand il s’agit de juger des militaires, elle a été conduite, dans ce dossier par un juge civile qui s’est ensuite déclaré incompétent au moment de rédiger l’ordonnance. «M. le président, vous avez été mal saisi. Faite lever cette saisine ainsi que les mandat de dépôt», a-t-il plaidé. Réplique du procureur militaire, Ange Kessi, qui a marqué sa surprise devant l’argumentaire de la défense. Il a précisé que les enquêtes ont été menées avec une plainte déposée contre X et que c’est à la fin de la procédure que le juge d’instruction a constaté que tous les accusés sont des militaires.

Conformément à la procédure de réclamation, le dossier a été transféré en état au tribunal militaire. «Je rappelle que dans le dossier sur le charnier de Yopougon, l’instruction a été menée par un juge civil alors que ceux qui étaient accusés étaient des gendarmes. Nous avons suivi les mêmes procédures pour juger l’affaire. Et des avocats qui réclament l’annulation de la procédure étaient présents. Je ne comprends pas. S’ils n’ont rien à dire, qu’ils se taisent pour que nous engagions les débats de fond», a-t-il attaqué. Et Le président de la cour de demander à la défense de fournir le fondement juridique de l’annulation de la procédure et des dépôts de mandat, car, a-t-il dit, toute annulation se base sur un texte. Les avocats coincés ont reconnu qu’aucun texte n’existe en la matière.

Cependant, le juge a renvoyé le procès à aujourd’hui. Devant la tournure des débats, Me Guirabou Maturin, avocat de Dogbo Blé a estimé que la requête de la défense n’aboutira pas et qu’il est certain que les débats de fond s’engageront aujourd’hui. «Nous allons défendre nos clients», a-t-il promis.

Lacina Ouattara
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