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Économie Publié le mercredi 3 octobre 2012 | Le Patriote

Fin de la mission conjointe Fmi-Banque mondiale-Bad : Le Fmi salue les performances de l’équipe Ouattara

© Le Patriote Par DR
Michel Lazare et Charles Koffi Diby
La mission conjointe Fmi-Banque mondiale-Bad a pris fin. Du 19 septembre au 03 octobre 2012, cette mission qui était en Côte d’Ivoire dans le cadre de la deuxième revue du programme FEC (Facilité élargie du crédit) a salué les performances de l’équipe du président Alassane Ouattara qui a favorisé l’embellie économique pour 2012 et pour celle qui se profile à l’horizon (2013). Hier, lors de la conférence de fin de mission qui a eu lieu au 20ème étage de l’immeuble Sciam, Michel Lazare, Sous-Directeur au Département Afrique du FMI, et chef de délégation a expliqué que durant le séjour, les discussions ont porté sur les développements économiques récents et les perspectives de croissance, l'exécution de la politique économique dans le cadre du programme FEC, les réformes structurelles et la gestion de la dette publique suite à l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative en Faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) renforcée à fin juin 2012. Selon lui, les autorités ivoiriennes et l'équipe du FMI ont eu des discussions très fructueuses dans le cadre de la deuxième revue du programme soutenu par la FEC. Elles sont parvenues à un accord provisoire, sous réserve de son approbation par la direction générale et le Conseil d'administration du FMI, sur un ensemble de mesures de politique économique qui pourraient permettre la conclusion de la deuxième revue du programme et ouvriraient la voie à un décaissement de US$100 millions, soit 50 milliards de FCFA au titre de la FEC. La réunion du Conseil d’Administration étant prévue pour fin novembre. Les experts ont par ailleurs révélé que les résultats économiques au cours de la première moitié de l’année 2012 ont été meilleurs que prévus. Ainsi la mission a revu à la hausse la prévision de croissance pour 2012, de 8.1 à 8.6%. L'inflation sur 12 mois, qui était de 1,9 % à la fin de l’année 2011, s’est établie à 1,7 % en juillet 2012. Mieux, à en croire Michel Lazare, ‘‘l’exécution budgétaire a aussi été meilleure que prévue’’. La forte dynamique des recettes budgétaires amorcée depuis le second semestre 2011 s’est poursuivie au cours du premier semestre 2012, avec des recettes supérieures de 1% du produit intérieur brut par rapport aux prévisions, reflétant la reprise rapide de l'activité économique. Quant aux dépenses, elles sont restées dans la limite des objectifs fixés dans le budget, avec un bon taux d’exécution des dépenses d'investissement et un dépassement par rapport aux objectifs des dépenses de lutte contre la pauvreté. Tous les critères de performance quantitatifs pour fin juin au titre de l'accord FEC ont été respectés. Au chapitre des reformes, la mission a enregistré des progrès dans l’avancement des réformes structurelles, dont la plupart visent à renforcer la gestion des finances publiques et améliorer le climat des affaires. La mission s’est félicitée de l'achèvement de la réforme du secteur du cacao qui devrait aider à la réduction de la pauvreté dans le milieu rural. L'approbation des stratégies de réduction du portefeuille de l’Etat et de restructuration des banques publiques ont également connu des avancées importantes, tout comme l’adoption du nouveau code d’investissement. La mission a aussi salué la mise en place d’un système intégré de gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat et l’élargissement du cadre des dépenses à moyen terme à de nouveaux ministères. Cependant lors de leur séjour, les experts ont déploré le retard dans la mise en ?uvre de certaines réformes. « Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour faire face aux pressions exercées par la hausse mondiale des prix de l’énergie, notamment sur les mécanismes d’ajustement, de fiscalisation et de subvention des prix des produits pétroliers et de l’électricité », a recommandé la mission.
Perspectives pour 2013
et recommandations
Pour 2013, les experts qui ont effectué le déplacement sont optimistes. Selon eux, les perspectives économiques pour 2013 sont bonnes, avec la poursuite d’une forte croissance économique et une inflation faible. Aussi le projet de budget 2013 table-t-il sur des recettes budgétaires toujours dynamiques. Ainsi, sur la base des importants concours extérieurs escomptés, le taux d’investissement public atteindrait plus de 7% du PIB, en phase avec le Programme National de Développement. La mission a également insisté sur le programme de réformes du gouvernement qui se poursuivra en 2013. Les priorités portant sur la réforme du secteur de l’électricité en vue d’assurer un financement adéquat pour l’accroissement de la production et l’extension du réseau de distribution; la réforme du secteur bancaire pour améliorer l’ intermédiation financière ; le renforcement de la gestion de la dette afin de protéger les finances publiques ; l’introduction de flexibilité dans la détermination des prix des carburants, pour transmettre les signaux appropriés des prix tout en mettant en ?uvre des mesures pour limiter l’ impact sur les couches sociales ; le développement de la stratégie de maîtrise de la masse salariale pour dégager des ressources publiques adéquates pour le financement des autres dépenses, y compris l’investissement. Des efforts devront toujours pour améliorer l’environnement des affaires dans leur ensemble. A en croire les experts, la poursuite de la mise en oeuvre de l’agenda de réformes des autorités soutenu par l’accord sur la Facilité Elargie du Crédit du FMI devrait se traduire par une hausse importante de créations d’emploi, de marges accrues pour le financement des dépenses de lutte contre la pauvreté et une hausse du niveau de vie de la population ivoirienne dans son ensemble. Jean Eric ADINGRA
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