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Politique Publié le jeudi 4 octobre 2012 | Nord-Sud

Guillaume Soro : «Je demande aux exilés de rentrer»

© Nord-Sud Par Prisca
Visite de courtoisie : le nouveau Président de l`Assemblée nationale, Guillaume Soro chez Bedié
Mercredi 14 mars 2012. Abidjan. Résidence du Président du PDCI-RDA et du RHDP. Le nouveau Président de l`Assemblée nationale, Guillaume Soro (photo) rend une visite de courtoisie au président Henri Konan Bedié
La 2ème session ordinaire du parlement ivoirien a été ouverte hier à Yamoussoukro. Une occasion mise à profit par le chef de cette institution pour tendre à nouveau la main aux pro-Gbagbo.

Après le repos, le travail ! Après deux mois de vacances bien méritées, les députés ivoiriens reprennent donc le chemin de l’hémicycle. Pour cette reprise, les élus de la nation ont eu droit à une cérémonie de rentrée solennelle qui n’a rien à envier à celle organisée le 3 septembre dernier pour les étudiants de Côte d’Ivoire. Outre le discours des invités spéciaux, cette cérémonie a été meublée par le discours de ‘’politique générale’’ du chef de cette institution, Guillaume Soro. Un discours axé essentiellement sur la réconciliation et le retour de la Côte d’Ivoire sur les sentiers de la prospérité. Guillaume Soro en a surtout profité pour tendre, à nouveau la main, à la suite du chef de l’Etat, aux partisans de Laurent Gbagbo. « La réconciliation nationale doit se faire avec tous les Ivoiriens sans exclusion. Mais la réconciliation doit se fonder sur le pardon, sur l’humilité, sur la repentance et l’acceptation des uns et des autres. Reconnaître une faute n’est pas un aveu de faiblesse, et demander pardon est plutôt une qualité. C’est à ce prix que les Ivoiriens bâtiront la nation ivoirienne, dans la paix, dans la justice. Aussi, dans le droit fil de la démarche du chef de l’Etat, je demande aux Ivoiriens qui sont à l’extérieur, volontairement exilés, de renoncer à tous projets sans issues et d'accepter d'occuper la place qui est la leur dans la République », a encouragé le député de Ferké, ajoutant à l’intention de ces Ivoiriens qui ont choisi de vivre l’expérience de l’exil, que « les portes de la Côte d’Ivoire sont grandes ouvertes. Je demande aux bonnes volontés de se mettre en mission pour ramener nos frères Ivoiriens qui se sont éloignés un instant de la maison familiale. Les temps ont changé et ils doivent l’admettre». L’autre point fort à souligner dans le discours de Guillaume Soro, si l’on en juge par les applaudissements de ses collègues députés et du reste de l’assistance, c’est la question de l’emploi et de la sécurité. Deux réalités qui s’imbriquent si l’on s’en tient à l’analyse du chef du parlement ivoirien.

La solution au chômage

« Si la question de l’intégrité du territoire national s’est trouvée posée ces jours-ci avec l’attaque de la ville de Noé, frontalière du Ghana, elle a pu être maîtrisée par nos forces de défense et de sécurité qui ont su promptement enrayer le danger. En revanche, l’insécurité dans nos villages et dans nos villes peut être considérée sous un autre angle. Ne faudrait-il pas aborder la question de la sécurité parallèlement à celle de l’emploi des jeunes ? N’y a-t-il aucun lien entre l’insécurité grandissante et la précarisation dans nos contrées ? Certains jeunes ne voient-ils pas en cette arme un moyen de subsistance ? Il nous faut engager une politique de l’emploi plus hardie. Il nous faut diminuer le taux de chômage dans notre pays », a-t-il argumenté, proposant pour sa part la redynamisation du secteur de l’agriculture qui pourrait être la solution face à ces deux problèmes majeurs de l’heure. « Des études crédibles montrent bien que le secteur de l’agriculture est un gros pourvoyeur d’emploi et qu’il est accessible à tous les niveaux d’étude et de qualification », a-t-il rapporté. Non sans annoncer que le projet de budget 2013 a déjà été déposé sur sa table par le gouvernement. Et puisque c’est l’examen et l’adoption de ce budget qui constituent la pierre angulaire de cette session, Guillaume Soro a rappelé à ses collègues que le parlement a 70 jours, pour se pencher sur ce projet de budget.

Marc Dossa, envoyé spécial à Yamoussoukro
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