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Politique Publié le jeudi 4 octobre 2012 | Le Patriote

Entretien / Dédé Séry Justin, Chef suprême des Bété: «Le président Ouattara est un artisan de développement »

© Le Patriote Par DR
Politique nationale: Dédé Séry Justin, Chef suprême d’Issia
Photo: le chef de village d`Issia, M. Dédé Séry Justin
Après la journée d’hommage au président Alassane Ouattara, initiée par les chefs de villages du département de Issia, nous avons rencontré le Chef du canton Boguhet, président du collectif des chefs de terres et des communautés du département, le Chef Dédé Séry Justin revient sur le sens de cette cérémonie. Entretien.


Le Patriote : Issia a abrité le 16 septembre dernier une journée d’hommage au président Alassane Ouattara. L’initiative est venue des chefs de villages du Haut Sassandra. Quel était le vrai sens de cette cérémonie ?
Dédé Justin : Merci pour l’intérêt que vous accordez à l’initiative que nous avons eue le 16 septembre dernier vis-à-vis du président de la république. En effet, cette journée d’hommage a été voulue par les chefs traditionnels du département d’Issia. Issia n’est pas anodin dans l’histoire récente de notre pays. Je ne vous apprends rien si je vous dis que ce département avait de hauts cadres comme les ministres Désiré Tagro et Bohoun Bouabré, aujourd’hui décédés, mais qui ont été de grands serviteurs de l’Etat. Vous savez aussi que ces deux hommes forts étaient de l’ex-régime. Le département a donc été à tort ou à raison considéré comme hostile au nouveau pouvoir. Devrions-nous laisser cette situation perdurée au risque de compromettre le développement de la région ? Nous les chefs nous avons pensé qu’il fallait que les choses bougent dans l’intérêt collectif. Ce d’autant plus que le président Alassane Ouattara, lui-même prône aujourd’hui la réconciliation. Notre joie est grande de savoir qu’au delà de la réconciliation que le Chef de l’Etat prêche, il n’a pas hésité à promouvoir d’autres cadres à de hauts postes de l’Etat. Je veux parler de Raphaël Lapké, nommé président du Conseil National de la Presse, d’Alexis Kpokpa qui a été maintenu à la tête du CROU de Daloa et surtout de Mme Trazéré Olibé Célestine qui a été nommée vice-présidente de l’Assemblée nationale. Ce sont-là des signaux forts devant lesquels, les 142 chefs traditionnels du département de Issia ne pouvaient pas restés sans réagir. Ne serait-ce que pour dire merci.
Le Patriote : Trois semaines après cette cérémonie, le bilan a-t-il été à la hauteur de vos attentes ?
DJ : La réussite d’une cérémonie d’une telle ampleur n’est jamais gagnée d’avance. Mais pour nous le bilan a été largement positif au regard de la mobilisation des chefs Krou et de la population. Nous avons pu réunir au stade de la paix d’Issia tout ce que le pays Krou a de vrais chefs, d’authentiques têtes couronnées. Le site a refusé du monde comme vous l’avez vu. C’était une mobilisation extraordinaire. Après la crise postélectorale, jamais une cérémonie n’avait mobilisé autant de monde. C’est vous dire que pour la paix et le développement le Haut Sassandra est debout derrière le président Ouattara. Parce qu’il est un artisan de développement.
LP : Pourtant, on a entendu des gens dire de cette journée d’hommage qu’elle a été suscitée pour escroquer le président Ouattara. Que répondez-vous à ces allégations ?
DJ : Effectivement, nous avons dû faire face à la médisance des méchants. Non seulement, ceux qui distillaient ces calomnies ignoraient que ce n’est pas le chef de l’Etat qui a financé cette journée mais les cadres de la région mais surtout ils affichaient sans le savoir leur volonté de ne pas voir le peuple Krou emboiter le pas de la réconciliation. Ce qui n’est pas non plus fait pour aider le président Ouattara en qui ils disent de reconnaître. Il n’est donc pas question ici pour nous de répondre à des gens qui ne peuvent rien apporter au président de la République. Nous leur laissons à leur propres élucubrations. L’essentiel pour nous est d’avancer et d’être utiles à la politique de développement du président. Quand on n’a aucune représentativité en politique, on doit avoir la modestie de se taire.
LP : Avec du recul, comment expliquez-vous aujourd’hui que le département de Issia soit dans un état de délabrement alors que plusieurs de ses fils ont occupé de hautes fonctions sous l’ex-régime ?
DJ : Notre département n’a pas connu de développement en raison de la division des cadres. Vous savez de quoi je parle. Les cadres ont passé le temps à se torpiller par des personnes interposées. Résultat, le département est resté dans la léthargie. Aujourd’hui, nous les chefs nous avons tiré les leçons de cette réalité. Nous ne voulons plus de cela ici à Issia. C’est pourquoi, nous prenons le devant des choses pour encourager l’union, la concorde et la cohésion. Nous avons la chance d’avoir pour la première fois une femme député à Issia et en même temps vice-présidente de l’assemblée nationale, notre fille Trazéré Olibé Célestine. Un tel honneur ne doit se laisser apprécier désormais qu’à travers les actes de développement que le département tout entier attend sous l’impulsion du président Ouattara. Nous attend beaucoup de nos nouveaux cadres qui jouissent de la confiance du président de la république.
LP : Un message ?
DJ : Le message que je voudrais lancer, c’est au peuple ivoirien. Je voudrais leur dire d’accepter de faire la paix et la réconciliation. Le faisant nous nous rendons service à nous-mêmes. Parce que notre bien être en dépend. Issia est dans cette disposition d’esprit et le président peut compter sur nous.

JC. Coulibaly
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