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Politique Publié le jeudi 4 octobre 2012 | Le Jour Plus

Dédé Séry Justin, Chef suprême d’Issia interpelle : « Ouvrons avec le président Alassane Ouattara la page de la fraternité et du développement »

© Le Jour Plus Par DR
Politique nationale: Dédé Séry Justin, Chef suprême d’Issia
Photo: le chef de village d`Issia, M. Dédé Séry Justin
A l’initiative des Chefs du département d’Issia, la région du Haut-Sassandra a célébré récemment le Chef de l’Etat Alassane Ouattara. Cheville ouvrière de cette manifestation de soutien aux institutions républicaines, le chef du canton Boguhet, par ailleurs Chef des communautés d’Issia que nous avons rencontré de passage à Abidjan, revient sur le sens de l’hommage au président Ouattara et répond aux accusations de manipulation de la chefferie Bété. Non sans appeler au rassemblement autour des actions de développement du Chef de l’Etat. Interview…

Vous avez organisé récemment à Issia une cérémonie d’hommage au président de la République SEM Alassane Ouattara. Deux semaines après, quel bilan faites-vous de cette activité ?
Le bilan pour nous est positif et largement satisfaisant. Nous avons pu réunir au stade de la paix d’Issia tout ce que le pays Krou a de d’authentiques têtes couronnées. Le site a refusé du monde comme vous l’avez vu. La mobilisation a été extraordinaire. Et nous avons démenti une prétendue hostilité du pays Krou au pouvoir en place avec à sa tête le Chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Comment vous vous y êtes pris pour relever ce défi de la mobilisation ?
Il faut savoir que je suis le vice-président de l’Association des Chefs du Grand-Ouest. Et je suis le Chargé de la mobilisation de cette association. Ce titre fait que je suis en contact permanent avec tous les Chefs de l’espace Krou. Donc, ma tâche n’était pas difficile.

Le pari n’était pas gagné d’avance d’autant plus que la veille des bruits de manipulation avaient été distillés par voie de presse…
Effectivement, mais, les images de la mobilisation ont apporté un cinglant démenti à ces rumeurs. Il a même été dit que j’ai été acheté à 25 millions F Cfa. Mais, l’histoire est têtue. Et les faits ont apporté une véritable gifle à ceux qui, par le sabotage, la médisance, la méchanceté et la calomnie, nous ont présenté sous les traits de plaisantins et d’achetés. D’ailleurs, tous les Chefs des quatre contrées de la région du Haut-Sassandra qui se sont succédé à la tribune ont protesté. Et la meilleure réplique me semble être celle de Zoukougbeu. A savoir que ceux qui mangent avec le président Ouattara sans le mériter forcément, continuent de manger, mais qu’ils ne ternissent pas notre honorabilité. Moi, je dirai ici que ceux de nos fils et filles qui n’ont pu rien obtenir pour le RDR et le président Ouattara aient la modestie de se taire et d’arrêter le sabotage. Quand comme moi, on a une fille aussi disponible, dévouée et à l’écoute des préoccupations de ses parents, que l’est Trazéré, on n’a pas besoin de se compromettre.

Donc, vous démentez n’avoir pas été manipulés…
Oui. J’apporte un démenti. D’ailleurs, si tel était le cas, ce ne seraient pas nous et nos enfants qui auraient pris les machettes pour nettoyer le stade. Vous l’avez vu, ce sont les chefs qui ont pris l’organisation en main après qu’ils aient constaté la défection de responsables locaux du RDR qui ont œuvré à saboter la fête. Il y en a même qui ont paniqué l’émissaire du Président. Nuitamment, il lui a été dit que nous, les chefs, ne viendrons plus à la cérémonie au prétexte que nous réclamions d’abord la libération de notre fils Gbagbo. Mais, nous avons rassuré notre fille Trazéré qui, à son tour, a rassuré le ministre Amadou Soumahoro. Je ne sais pas pourquoi elle nous manipulerait. Elle n’a pas eu besoin de nous les chefs pour s’ouvrir les portes de l’Assemblée nationale à plus de 67% des voix. Ce qui est un score inédit à Issia en plein pays Bété où ceux qui l’ont devancé sur le terrain, avec tous les gros moyens du président Alassane Ouattara, pendant plus de dix ans, n’ont pu rien lui apporter en retour. Tant que tu n’attends pas les moyens des autres, tant que tu es disponible pour les gens, que tu n’es pas méchant et que tu ne méprises pas tes parents, tu réussis en politique. Elle n’a donc pas besoin de nous manipuler. Là où elle est arrivée aujourd’hui, elle n’a eu besoin que du travail sur le terrain pour se faire une voie et un nom dans le monde politique à Issia. Une digne fille Bété d’Issia qui parvient à se faire adopter par les populations du Nord au point de se faire appeler Madame le Maire de Séguélon, il y a bien de choses à comprendre. Cà, ce n’est pas le prix de la manipulation. Elle n’en a pas besoin.

Vous aviez décidé de magnifier le Chef de l’Etat pour la promotion de vos enfants. Mais, vous avez fait une fixation sur celle du député Trazéré. Peut-on savoir pourquoi ?
Notre fille Trazéré Olibé a bénéficié d’une discrimination positive parce qu’elle se trouve être la première femme du département et de notre région à avoir été promue à un poste aussi prestigieux que celui de la Vice-présidence de l’Assemblée nationale. Mais, cela ne doit pas passer sous silence son propre mérite. Aujourd’hui, en tant que sage, il ne m’appartient pas de dire qu’elle est le nouveau leader d’Issia mais, ces actes le disent et lui confèrent cette posture. Les actes qu’elle pose à travers tout le département n’ont pas de concurrents sur le terrain. Il faut noter, qu’après la crise postélectorale, Issia a été politiquement décapité avec les décès de plus de cinq de ses hauts cadres. Parmi lesquels l’on note les ministre Tagro et Bohoun Bouabré et le Pr Tapé Gozé. Il nous fallait quelqu’un pour nous consoler et essuyer nos larmes. Le président Alassane Ouattara qui l’a si bien compris, a porté son choix sur notre fille Trazéré, qui, je dois le dire au passage, est parvenue à changer qualitativement notre regard sur sa politique et sa gouvernance. La personne digne d’être notre interlocuteur se trouve être celle qu’il a choisie. Elle est la mère des jumeaux et tous les enfants d’Issia peuvent venir téter à satiété. Elle est, non seulement, à l’écoute de ses parents, des populations et fait ce que son parti lui demande. A savoir le rassemblement et la réconciliation qui est au cœur de la réussite du mandat du président Ouattara. Nous sommes fiers d’elle et il nous fallait le signifier avant toute éventuelle rencontre avec le président Alassane Ouattara, qui nous permettra de lui réitérer notre attachement aux chantiers de la réconciliation nationale et du développement post-crise. C’est ce qui a été fait. Et les éloges n’ont pas seulement été émis par nous. Même le ministre Amadou Soumahoro, qui représentait le Chef de l’Etat, a publiquement reconnu le leadership de notre fille Trazéré et l’en a vivement félicité.

Que des chefs célèbrent le Président de la République, n’est-ce pas une incursion dans l’arène politique alors que vous êtes censés être apolitique…
Nous sommes certes apolitiques mais nous avons un devoir de développement. Quand une société est en proie à des troubles, il revient aux Chefs de montrer la voie à suivre. Et la voie qui s’impose aujourd’hui pour notre pays, c’est le développement dont le président Ouattara trace avec admiration les sillons. Il ne s’agit pas là de politique mais de développement donc de bien-être des populations.

Issia a compté de hauts cadres sous l’ancien régime. Et l’on comprend difficilement que la cité n’ait pas décollé…
Issia n’a pas connu de développement en raison de la division qui a prévalue entre les cadres issus du même parti à savoir le FPI. Ils ont passé leur temps à se tirer dessus, à saboter les actions des uns et des autres, à se faire des palabres. Et, nous ne voulons pas qu’il en soit ainsi sous Alassane Ouattara. Ici, à Issia, chaque camp du même parti politique avait son chef, son guide religieux, son siège, ses femmes et ses jeunes etc… Comment peut-on faire le développement dans ces conditions ?
Avez-vous un appel à lancer ?
J’aimerais dire aux Ivoiriens que la page de la belligérance doit être définitivement tournée. Nous sommes tous des frères et des sœurs et c’est dans la fraternité, la paix et le développement que tous les compromis sont possibles. Et non en fomentant des coups d’Etat, en s’engageant dans des actions subversives contre le pouvoir en place. Les Ivoiriens dans leur écrasante majorité ont besoin de paix, de bonheur, de bien-être. Pardonnons-nous sincèrement et ouvrons avec le président Alassane Ouattara cette page nouvelle de la fraternité et du développement pour laisser aux futures générations en héritage une Côte d’Ivoire émergente. Telle que l’ambitionne le Chef de l’Etat.

Réalisée par Abou Traoré
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