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Politique Publié le lundi 8 octobre 2012 | Nord-Sud

Arrêtés au Ghana pour achat d’armes : Deux pro-Gbagbo extradés

Deux Ivoiriens interpellés le 14 septembre par la police ghanéenne, alors qu’ils tentaient d’acheter des armes pour déstabiliser le pouvoir, ont été remis à la Côte d’Ivoire vendredi.



La coopération sécuritaire entre la Côte d’Ivoire et le Ghana marque un point. Deux Ivoiriens interpellés le 14 septembre par la police ghanéenne, alors qu’ils tentaient d’acheter des armes pour déstabiliser le pouvoir d’Abidjan, ont été remis à la Côte d’Ivoire vendredi. Jean-Claude Tapé Zéré et Blaise Aimé Daké ont été présentés samedi par Touré Seydou, conseiller spécial du ministre de l’Intérieur. La présentation a eu pour cadre le siège des Renseignements généraux. Les deux individus portaient les mêmes vêtements qu’ils avaient lors de leur arrestation. Une photo prise ce jour - et montrée à la presse - permet de l’attester. Dans l’impossibilité de les juger vu qu’ils sont d’une autre nationalité, Interpol Ghana a saisi son homologue ivoirienne pour discuter des modalités de leur transfèrement. C’est l’aboutissement d’une coopération de police à police et non d’une procédure judiciaire, a clarifié le commissaire. «Le 14 septembre 2012, deux Ivoiriens et un Ghanéen ont été interpellés par la police régionale de Cape Coast alors qu’ils tentaient de se procurer illégalement des armes et des munitions. Ils ont été interpellés suite à des informations parvenues à la police ghanéenne selon laquelle des Ivoiriens dont un ex-sergent de l’armée ivoirienne (ainsi s’est présenté Daké, ndlr) et un politicien cherchaient des fournisseurs pour l’achat d’armes et de munitions», a-t-il rappelé. «Lors de sa conférence de presse, le commandant régional central de la police, le commissaire-adjoint de police, M. Stephen Andoh Kwofie, a affirmé que le 13 septembre 2012, la police avait eu des informations selon lesquelles des Ivoiriens (dont il n’a pas cité les noms) et le nommé Nana Mbra, de nationalité ghanéenne qui s’est fait passer pour un capitaine de la marine marchande, s’étaient rendus à Cape Coast (Ghana) en vue de se procurer des armes et des munitions dans le but de déstabiliser le gouvernement du président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire», a relaté le flic.

Tombés dans le piège

Selon lui, la police ghanéenne informée est rentrée en contact avec les candidats à la déstabilisation et leur a présenté certains de ses agents comme des fournisseurs. Les deux parties ont donc pris un rendez-vous pour mieux discuter après que les acheteurs ont produit la liste de leurs besoins.

«Comme convenu, les deux Ivoiriens sont arrivés au lieu de rendez-vous à Cape Coast autour de 7 h 20 le 14 septembre 2012 pour répondre à des fournisseurs (en réalité des policiers ghanéens, ndlr) qui avaient apporté avec eux cinq fusils d’assaut AK 47 et une boîte de munitions 1.400.762 comme échantillons. Ils ont par la suite souhaité passer une commande de 600 kalachnikov, de 50 fusils à lunette (les armes des snipers dont le nom exact est Dragunov), de 50 pistolets automatiques, de 50 lance-roquettes et de plusieurs munitions dont l’unité devait coûter 1 dollar», a poursuivi le commissaire Touré. Qui, rapportant toujours les propos de son confrère ghanéen, soutient que les suspects ont été arrêtés lorsqu’ils sont allés inspecter le véhicule sur lequel les armes ont été stockées. «M. Andoh Kwofie a précisé que les enquêtes de police ont révélé que les deux Ivoiriens s’étaient fait inscrire dans le pays comme réfugiés mais qu’ils ne sont restés dans aucun camp d’enregistrement depuis leur arrivée au Ghana, il y a environ 20 mois. Au lieu de cela, ils ont plutôt réussi à trouver des emplois dans un hôtel de Cape Coast, Daké comme agent de sécurité et Zéré comme jardinier et cuisinier», a ajouté le policier ivoirien. A l’en croire, l’enquête de la police ghanéenne «a confirmé leur implication dans une tentative de déstabilisation du régime ivoirien car ces armes devaient servir à mener une opération militaire en Côte d’Ivoire». Le conférencier était assisté de Alain Angui Eboi, directeur d’Interpol Côte d’Ivoire et du commissaire Raoul Anselme Ebolé, sous-directeur de la documentation et des moyens opérationnels.

Bamba K. Inza
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