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Politique Publié le lundi 8 octobre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

La Chronique diplomatique : Comment boire le «verre à moitié vide» de Guillaume Soro ?

J’ai longtemps observé Guillaume Soro, de la rébellion de 2002 à la crise morale, institutionnelle et politique en Côte d’Ivoire jusqu’a maintenant en 2012. Dans cette course d’émotion, depuis la ville atypique de Bouaké jusqu’à Abidjan, Guillaume Soro avait deux rêves. L’un, réussite matérielle, l’autre idéaliste politique. Mais, aujourd’hui encore les deux rêves sont toujours en conflit à l’intérieur de Guillaume Soro. Etre riche ou être un homme politique. Guillaume Soro choisit difficilement. Mais, à notre avis, le rêve vivace reste ‘’l’option politique’’ pour Guillaume Soro. Une option difficile, faite de civisme et de spiritualité. Mais, Guillaume Soro est-il dans cette réalité ? En toute vérité, Guillaume Soro fait partie des nouveaux hommes de la dernière génération politique, venue d’une promotion de crise armée ou de confusion institutionnelle. Sociologiquement, il sera difficile pour Guillaume Soro de s’élever spirituellement et offrir à l’opinion nationale, une vie, civiquement rassurante. Spirituellement, le problème se pose à Guillaume Soro, venu d’une rébellion armée. Cette attitude d’emploi exercé dans la conquête du pouvoir, ne peut s’intégrer facilement dans la spiritualité. La réalité est là, et doit provoquer à ‘’l’intérieur’’ de Guillaume Soro, « son propre pardon». Autrement dit Guillaume Soro doit ‘’travailler’’ de plus en plus dur sur lui-même et de plus en plus longtemps pour gagner la spiritualité et la confiance de Dieu. Pour être un homme d’Etat, c’est le seul passage concerté pour favoriser l’épanouissement politique. Le tout fondé sur l’humilité. Dans l’arène politique actuelle, Guillaume Soro doit savoir s’imposer de lui-même : savoir respecter les autres, savoir s’exprimer correctement, sans heurter l’opinion adverse. La politique est un métier, et sa réalité irréductible est la «déception». De toutes façons, Guillaume Soro sait que la Côte d’Ivoire n’est pas une «société de contrôle» où l’on trouve une société civile impartiale ou des leaders d’opinions crédibles. Guillaume Soro sait aussi que cette tendance d’Ivoiriens qui disent « la vérité politique » a disparu en Côte d’Ivoire, après Laurent Gbagbo, Gbaï Tagro, Francis Wodié. L’épanouissement politique de Guillaume Soro se révélera difficile avec une autre réalité têtue : il n’a pas de parti politique. Je sais que les ‘’incarnations’’ politiques actuelles de Guillaume Soro, ne viennent pas de ses ‘’propres’’ performances. Sous l’effet forcené de la rébellion armée de Marcoussis, de l’Accord politique de Ouaga, Guillaume Soro a connu un parcours sans faute : ministre d’Etat en charge de la communication. Puis Premier ministre, longtemps du Gouvernement Laurent Gbagbo. Aujourd’hui il est président de l’Assemblée nationale sous le couvert de l’Association des ‘’Houphouétistes’’. Je conseille à Guillaume Soro que la réalisation du rêve d’être un homme d’Etat réside dans son propre style de la gestion des relations humaines. Dans la création de son propre parti politique avec son projet de société politique. Qu’on soit d’accord ou pas, les Ivoiriens savent que Félix Houphouët-Boigny et Laurent Gbagbo ont été de véritables ‘’usines’’ de rêves politiques, mais bien entretenus de prospérités croissantes spirituelles et civiques. Deux valeurs morales difficilement indissociables du métier politique et de l’ambition d’un homme d’Etat. Guillaume Soro doit maîtriser ses émotions. Je ne suis pas d’accord que Guillaume Soro se dit satisfait face aux députés burkinabés de son sort politique, étalant à Ouaga la marginalisation de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo dont il a dirigé le gouvernement. C’est renverser l’échelle de souveraineté de la Côte d’Ivoire dans un pays étranger. De toutes les façons, Guillaume Soro, dans son statut de président du Parlement ivoirien, a fait un véritable fiasco civique, en désavouant de la manière institutionnelle, son propre pays, devant le Parlement burkinabé. Si Guillaume Soro veut réaliser son rêve d’homme politique et d’homme d’Etat, qu’il change. Des abus de langage politique peuvent de manière ‘’très lisse’’ empêcher son rêve d’homme d’Etat. Je conseille à Guillaume Soro que la politique est un métier, avec sa force éthique et déontologique : le charisme, l’éloquence… et parfois la tolérance politique.
Par Ben Ismaël
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