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Showbizz Publié le jeudi 11 octobre 2012 | Nord-Sud

Molare, artiste-chanteur : “On n’est plus maître du coupé-décalé”

Six ans après Douk Saga, comment se porte le coupé décalé ?

Il se porte très bien. Nous les acteurs du mouvement ne tenons pas vraiment compte de ce qui se raconte aujourd’hui. Au-delà de tout ce qui a été dit et fait, il est encore là. Chaque année, on annonce son déclin, on parle d’effet de mode, mais nous continuons de traverser le monde.

Que deviennent les membres de la jet-set ?

Je l’ai dit et je le redis, il faut comprendre que la jet-set est un groupe d’amis. Ce n’est pas un groupe de chanteurs qui à la base a décidé de faire une carrière musicale ensemble. On est en contact. Tout le monde va bien. Mais, on ne nous verra plus tous les jours ensemble. Car chacun a ses activités.

Donc vous avez aplani le débat de succession de Douk Saga…

Il n’y a jamais eu de débat sur ce sujet. A la base, nous sommes des amis. Il n’y avait pas de patron. On a toujours été indépendant. Le reste faisait partie du jeu pour imposer notre rythme musical. Maintenant qu’un ami s’en est allé, on se consacre à ce qu’on a toujours voulu : faire connaître notre pays à travers le monde grâce à notre musique. Chacun connaît sa place.

On sent de plus en plus, même chez vous les précurseurs, une déformation du rythme originel. Ne craignez-vous pas de faire disparaître le coupé-décalé de Douk Saga ?

C’est comme la vie, la société qui nous entoure. Il faut bien que les choses évoluent. C’est à nous de les faire évoluer. Au début, nous n’étions pas des chanteurs à part entière. Mais aujourd’hui, pour ce qui me concerne, j’ai pris des cours de chant, de musique assistée par ordinateur (ce qu’on appelle arrangement), je prends des morceaux que je fabrique moi-même. On évolue avec ce qui nous entoure. On veut faire véritablement du coupé-décalé une musique internationale. On nous appelle pour beaucoup de collaborations. Il y a Moussier Tombola qui m’a sollicité pour son dernier album. J’interviendrai encore sur l’album d’un membre de Sexion D’Assaut. Je reviens du Cameroun où j’ai donné trois concerts live. Et je ne suis pas le seul à faire cela.

On vous reproche un manque de sérieux…

Ce n’est pas mon cas. Je n’ai jamais rusé avec un promoteur. Si je ne veux pas participer à un évènement, je le dis clairement. C’est arrivé à Arafat Dj au début, mais, il a changé de comportement. Il est vrai aussi que cela nous a causé beaucoup de tort. Sinon cela arrive à d’autres artistes. Souvent, ce n’est pas la faute au chanteur.

Six ans après Douk Saga, êtes-vous certain de bien entretenir la flam­me ?

Oui. Il y a qu’à voir ce qui se passe. Quand on dit coupé-décalé, il n’y a pas que Douk Saga, le Molare. C’est l’erreur à ne pas commettre. Il faut encourager les jeunes qui nous accompagnent. Car le but de ce mouvement était de créer une solidarité entre jeunes. Il faut le reconnaître, on n’est plus maître du coupé-décalé. C’est devenu un mouvement national. Il appartient à tous ceux qui le pratiquent et il y a beaucoup d’ambassadeurs. Serges Beynaud, Bébi Philippe, Kédjévara et bien d’autres.
Entretien réalisé par Sanou A
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