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Société Publié le samedi 20 octobre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Déguerpissement au port de pêche d’Abidjan / Pour ne pas perdre un milliard de FCFA : Les opérateurs plaident pour des sites propres à eux

© L’intelligent d’Abidjan
Le Port Autonome d`Abidjan
Le mercredi 17 octobre 2012, le port de pêche d’Abidjan a connu une agitation inhabituelle. Des opérateurs économiques travaillant dans la vente de poissons congelés se sont vigoureusement opposés à un déguerpissement les concernant. Nous avions déjà relaté l’affaire dans notre édition N° 2668 du mercredi dernier. Nous avons rencontré le jeudi 18 octobre 2012, d’autres acteurs afin de faire le point. Et c’est M. Traoré Tiologo Adama, président du collectif des opérateurs économiques du parc à conteneurs qui nous a relaté la suite de l’affaire. Il a souligné qu’une rencontre a eu lieu le mercredi 17 octobre 2012 avec le responsable du site, M. Alfred Obrou. Ce dernier leur a fait deux propositions. «Il nous a donné un délai de 3 mois sans payer de loyers pour quitter le site. La seconde proposition, c’est de faire intervenir le Port autonome d’Abidjan (PAA) afin de régler la question au cas où sa première proposition ne sera pas acceptée. Nous avons demandé un délais de deux semaines afin de nous réunir pour étudier la réponse à donner», a indiqué M. Traoré Tiologo. Cependant, il s’est livré à plusieurs commentaires. Le site (lot n° 2-PP-018-90 Bis) détenu auparavant par une dame faisait 1785 m2. M. Obrou qui a racheté le site il y a près de 2 ans, les a rassurés sur le fait qu’il continuerait d’appliquer les mêmes procédés en matière de recouvrement de loyers que l’ancienne propriétaire. Mais en janvier 2012, la Direction générale du PAA indique que depuis sa prise de possession dudit site, M. Obrou (DG de la société SVERIGE) n’y exerce aucune activité personnelle. Pis, il s’y est adonné à la sous-location des locaux en contrepartie d’une rémunération, ce qui est aux termes de l’article 4 alinéa 2 du cahier des charges, une pratique interdite et qui constitue une juste cause de retrait de l’autorisation d’occupation. Au regard de tout cela, le PAA a résilié son autorisation d’occupation portant sur le lot n° 2-PP-018690 Bis, et lui a enjoint de libérer le lot dans un délai de 45 jours. « M. Obrou aurait dû appeler les opérateurs pour les informer, mais il ne l’a pas fait et a continué à encaisser les loyers de janvier jusqu’à mai », dénonce M. Traoré. Après négociations, le PAA fait, en septembre de la même année, un morcellement du lot n° 2-PP-018-90 Bis de 1785 m2 et lui attribue sur l’ancien site une parcelle de 958 m2 formant le lot n° 2-PP-018-90 A Ter. C’est ce site qui est sujet à problème, car les opérateurs n’ont pas voulu s’acquitter de leurs loyers puisque «ne sachant pas si le site est vraiment à M. Obrou», souligne notre interlocuteur. «Ce sont des investissements de près d’un milliard de FCFA que l’on perd si on part de cette façon», assure l’opérateur. Cependant, il dit s’étonner que le PAA ne leur octroie pas l’autre moitié du site, eux qui opèrent dans la zone depuis près de 20 ans. C’est pourquoi, il plaide pour que cette injustice soit réparée. Ils disent compter sur la magnanimité du DG du PAA pour faire suite à cette requête légitime afin de sauver des centaines d’emplois et des centaines de millions d’investissements.
Olivier Guédé
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