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Économie Publié le jeudi 25 octobre 2012 | Soir Info

Palmafrique / Kamara Logossina : « Je demeure le Directeur général »

© Soir Info Par DR
Palmafrique / Kamara Logossina, Directeur général
Photo: Kamara Logossina, Directeur général de Palmafrique
Kamara Logossina martèle qu'il demeure le Directeur général (Dg)de Palmafrique alors qu'une Assemblée générale (Ag), organisée le 18 octobre 2012 par ses adversaires, a désigné un autre Dg en la personne de Jean-Luc Labonte.
Comment réagissez-vous à l'Assemblée générale (Ag), tenue par le groupe amené par Rémy Baysset le 18 octobre dernier et son installation, par la suite, au siège de Palmafrique ?

Kamara Logossina : Nous réagissons de la façon la plus rigoureuse. Nous ne sommes pas du tout contents. Nous pensons que nos amis ont beaucoup forcé. J’ai un document qui a contesté la tenue de cette Assemblée générale. Parce que les travailleurs avaient fait une conférence de presse où ils avaient indiqué les dangers de cette Ag qui attaquait Palmafrique. Je leur avais dit de retourner au travail, de ne pas s’inquiéter, et de faire confiance à notre justice. Donc, cette Ag est nulle et de nul effet. Nous avons fait d’ailleurs un communiqué dans ce sens.

Sur quoi vous vous basez pour dire que cette Ag est nulle et de nul effet ?
K.L : Une Ag de Palmafrique s’est déjà tenue le 1er mars 2012 et qui a confirmé les administrateurs pour 6 ans. Et au cours de cette Assemblée, j’ai été confirmé en tant que Directeur général. Nous sommes en 2012 et pas en 2018. Donc la prochaine Ag qui doit nommer de nouveaux dirigeants, c’est en 2018.
Alors comment se fait-il que vos adversaires organisent une autre Ag ?
K.L :Vous savez que Palmafrique est une entité qui est propriétaire de deux Institutions. L’Etat de Côte d’Ivoire pour 30 % et Safipar pour 70%. Safipar est une holding qui, au départ, était une entité ivoirienne. L’Etat de Côte d’Ivoire, dans le souci d’avoir les Ivoiriens dans le secteur palmier, leur avait réservé ce bloc. Donc Safipar est une entité ivoirienne qui a 70% de Palmafrique. Toute la bataille est à ce niveau. L’un des actionnaires majoritaires de Safipar est tombé en faillite : c’est l’Aiglon Genève. Et les 59% de l’Aiglon devaient être forcément cédés en internes. C’est ce que nous appelons le droit de préemption. Ce droit n’a pas été respecté. A l’époque, le cabinet « Ahoussou, Konan et associés » était le conseil qui s’occupait de la liquidation de ces parts. Donc, M. Samba Coulibaly était étroitement en discussion, en négociation pour faire valoir son droit de préemption, c'est-à-dire acheter ces parts. A notre grande surprise, on nous dit que ces actions ont été vendues à M. Rémi Baysset qui n’est pas membre du Conseil d’administration de Safipar, donc qui ne peut pas acquérir ces actions. J’ai un document ici qui prouve les parts de l’Aiglon ne sont pas constituées puisque l’Aiglon n’avait pas fait de Dnsv (Déclaration notarié de souscription et de vente, Ndlr) pour prouver sa propriété de ces parts. Donc, comment vous vendez quelque chose qui ne vous appartient pas ? Maintenant, pour que quelqu’un puisse acquérir les parts, une Ag de Safipar devait entériner l’acceptation de cette personne. Et à cette Ag, selon l’article 766 de l’Ohada, l’administrateur de celui qui vend ses parts n’a pas droit de vote. Mais il se trouve que cette Assemblée générale -que nous avons d’ailleurs attaquée en justice- n’a réuni que des personnes proches de M. Baysset et de M. Baysset lui-même, plus le cabinet « Ahoussou Kouadio » qui a organisé cette réunion au nom de l’Office de faillite de Genève. Donc, cette Ag qui a nommé M. Rémi Baysset et ses amis administrateurs de Safipar est nulle. Cela veut dire qu’ils ne sont même pas administrateurs de Safipar. Donc, comment peuvent-ils convoquer, en collaboration avec l’Etat au nom de Safipar, une Ag?
Donc, il n’est pas vrai quand Rémi Baysset dit qu’il détient 79% des parts de Safipar qui elle a 70% des actions de Palmafrique ?

K.L :Ce n’est pas vrai parce que la justice ivoirienne n’a pas encore tranché. Il y a même un procès prévu encore le 8 novembre prochain pour cela. C’est pourquoi, nous n’avons pas compris cette précipitation. Lorsque le président de la Cour suprême a suspendu notre gain en appel pour ne pas que cette Ag ait lieu, cette décision n’a pas rétabli le fait que M.Tiemoko Koffi pouvait organiser l’Ag. La suspension nous renvoie au 8 novembre. Mais, attendez le 8 novembre !

Vous voulez dire que vous demeurez le Dg de Palmafrique?

K.L :Je demeure le Directeur général de Palmafrique. Et, je continue à travailler pour Palmafrique. C’est une société que j’ai relevée avec mes collaborateurs parce que nous y croyions. Si j’étais un financier de formation, je vous dis que je n’aurais pas accepté le poste de Dg de Palmafrique. Parce que le bilan, quand je suis arrivé, était catastrophique. Mais j’ai vu le potentiel agricole, parce que je suis ingénieur agronome. Les palmiers sont là, les régimes aussi. C’est une question de gestion. Et c’est ce que nous avons mis en place pour partir de moins 8 milliards de F cfa à aujourd’hui où nous faisons des bénéfices de 2 milliards. C’est de cette manne financière que les gens veulent s’accaparer. M. Rémi Baysset dit qu’il est un honnête investisseur. Peut-être dans d’autres pays, mais dans notre cas, il n’a dépensé que 600 000 euros ( soit 400 millions de francs Cfa). Mais le bilan de Palmafrique fait 13 milliards de F Cfa. Comment on peut acheter 13 milliards de F Cfa à 400 millions de F cfa. Soyons sérieux ! Il faut que la Côte d'Ivoire se réveille !

Si la Cour suprême ne tranche pas en votre faveur, qu’allez-vous faire ?

K.L :Si le droit est dit, nous allons respecter la loi. Et d’ailleurs, il y a d’autres procès. Je vous ai dit que leur Ag du 29 septembre 2010 est nulle. Donc, nous avons un procès aussi en cassation pour cela. Et c’est en fait, ce qui va déterminer s’ils sont propriétaires ou pas. Si cette Ag est déclarée nulle, cela signifierait que tout ce qu’ils ont fait est nul et de nul effet. Et même leur Ag du 18 octobre dernier, nous allons l’attaquer aussi. Nous n’allons pas nous laisser faire.

Par SYLLA A.
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