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Économie Publié le mercredi 31 octobre 2012 | Nord-Sud

Pour être dans la légalité Wôrô-wôrô : Voici les taxes à payer

Le long processus de normalisation de l’activité des taxis intercommunaux est arrivé à son terme. L’ensemble des acteurs sont d’accord pour que ce type de transport en commun ait un statut particulier.


Les acteurs du milieu des taxis banalisés appelés wôrô-wôrô peuvent se frotter les mains. Après plusieurs mois de négociation, ce vendredi 2 novembre, un protocole d’accord sera conclu entre eux, le ministère des Transports ainsi que les chauffeurs et propriétaires de taxis-compteurs. Au dire du président du comité de lutte pour la réinsertion des taxis intercommunaux ou wôrô-wôrô (Colurtic), Sidibé Sékou Amadou, tout est fin prêt pour que cet accord soit signé. Selon lui, suite aux discussions, le ministre des Transports a montré sa ferme volonté de ne pas voir disparaître les wôrô-wôrô. Dès lors, a-t-il ajouté, il a pesé de tout son poids pour que les représentants de taxis-compteurs acceptent que ce mode de transport ait un statut particulier. «S’il n’y avait pas eu des sons discordants entre les différents syndicats et associations de taxis-compteurs, le protocole aurait déjà été signé.

Finalement, rendez-vous a été donné à tous ce 2 novembre pour tout finaliser », a-t-il clamé avec beaucoup d’assurance. Et de poursuivre qu’il est prévu que l’Etat donne trois mois à tous les wôrô-wôrô pour se mettre à jour vis-à-vis de la nouvelle réglementation qui va suivre à l’issue de la rencontre capitale de ce vendredi. En clair, désormais, il sera imposé aux taxis intercommunaux de payer les mêmes taxes que les taxis-compteurs sauf la pose du compteur. Pour Sidibé Sékou Amadou, les taxis dits banalisés vont s’acquitter de la vignette évaluée entre 25.000 à 30.000 Frs, la carte de l’Agence des transports urbains (Agetu) à hauteur de 80.000 Frs, la carte de transport à 50.000 Frs, la patente à 120.480 Frs.

Toutefois au niveau de l’assurance, les wôrô-wôrô débourseront 19.000 à 20.000 frs contre 18.000 frs par le passé, incluant dorénavant le chauffeur contrairement aux taxis-compteurs qui paient 400.000 Frs. Mais le président du Colurtic est formel, une fois cet accord signé, il reviendra au gouvernement de prendre les textes réglementaires et légaux pour qu’il soit appliqué. Une source au ministère des Transports qui a requis l’anonymat a confirmé toutes ces informations. Selon elle, c’est le 7 septembre dernier qu’un comité de travail présidé par le ministre Gaoussou Touré a été mis en place comportant toutes les parties pour plancher sur ce problème.

Il a été décidé ce jour-là de la reprise des activités de transport des véhicules dits banalisés suspendues le 25 août par un arrêté ministériel, en attendant la fin des travaux. Pour cette sour­ce, plusieurs rencontres ont eu lieu pour poursuivre les échanges. «Récemment, certains syndicats de taxis-compteurs ont désavoué leur représentant au sein du comité. Le ministre leur a demandé de venir à la table de négociation. Ils seront là pour que ce dossier soit géré de sorte à éviter toutes sortes de frustrations », a-t-elle révélé. Joint au téléphone, Diaby Drissa du Groupement d’intérêt économique (Gie) Djiguisso, représentant des taxis-compteurs a annoncé que le désaccord entre sa structure et l’association des détenteurs de taxis-compteurs de Côte d’Ivoire dirigée par Diabaté Malick ainsi que l’Union patronale des entreprises de taxis-compteurs de Jacob Assouba provient du fait que ces deux syndicats refusaient totalement que les wôrô-wôrô aient un statut particulier.

«Pour ces deux associations, les taxis intercommunaux de­vraient, soit se transformer en taxis-compteurs, soit disparaître. Or, cela n’était pas réaliste. Car, même suspendus, les taxis banalisés roulaient. Je me réjouis donc de leur retour à la table de négociation pour le sprint final », a-t-il affirmé. Au dire de Diaby Drissa, les taxis-compteurs gagnent également dans cet accord. Et pour cause, il a été demandé aux chargeurs de leur permettre de prendre des passagers dans les différentes gares des wôrô-wôrô. Sur ce point, il faut indiquer que selon Sidibé Sékou amadou, mardi dernier, une rencontre a eu lieu entre tous les syndicats de chauffeurs et des propriétaires de taxis-compteurs pour harmoniser leurs points de vue.

Le secrétaire général du syndicat autonome des taxis intercommunaux (Satici), Pascal Hien, s’appuyant sur une étude du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd), a maintes fois ressassé que cette filière comprend 8000 véhicules, exploite 183 lignes et fait vivre directement 13.000 personnes pour un chiffre d’affaires de 147 milliards FCFA. En outre, ce sont par jour 300.000 voyageurs qui empruntent ce mode de transport dont 38% de façon exclusive dans leurs déplacements. Mais, les textes régissant le transport urbain n’ont prévu que trois catégories de transport.

A savoir les mini-cars communément appelés gbaka, les bus et les taxis-compteurs. Dès lors, malgré leur rôle important pour les usagers, les wôrô-wôrô exercent dans l’illégalité. Les taxis-compteurs ayant déploré en août dernier une concurrence déloyale de leurs concurrents hors-la-loi, le gouvernement a suspendu l’activité de ceux-ci avant de revenir sur cette mesure. Depuis, a commencé le processus de la normalisation de ce type de transport. A l’évidence, ce feuilleton va prendre fin bientôt.
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