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Art et Culture Publié le vendredi 2 novembre 2012 | L’Inter

Grand-Bassam/Abissa 2012 : Sa Majesté Amon Tanoe honoré

Sa Majesté Amon Tanoë, roi des N’Zima de la ville de Grand-Bassam, a été fortement honoré par les populations de sa commune. Cela pour ses actions de développement dont la reconnaissance du quartier France de ladite ville comme patrimoine mondial de l’Unesco. C’était à l’occasion de la critique sociale (une critique acerbe faite sous forme de plaisanterie grivoise) des différents groupes de chansonniers qui se sont succédé au lieu de danse dit lieu sacré de l’Abissa. La cérémonie a eu lieu le mardi 30 octobre 2012, au quartier France de cette cité. Mais avant les paroles élogieuses dites au roi Amon Tanoe dont c'était la première sortie officielle depuis le début de l’Abissa 2012, des jeunes, des adultes et des vieux, pour la plupart badigeonnés de kaolin, ont dansé et communié dans la ferveur et la joie autour d’une estrade pleine de sens pour les adeptes de cette pratique. Rendant du coup l’espace exigu en présence des étrangers dont des Occidentaux, qui avaient à cœur de s’informer sur cette pratique africaine. Entouré par les sept familles royales (les familles Ezohilé, Mafoulé, N’Djuaffoue, Alonhoe, Azanhoulé, N’Vavilé et Adahonlin), sa Majesté a fait son apparition sous le signe de l’union et de la vérité. Une apparition fort bien appréciée par les populations, qui n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction par des cris et ovations. Pour le Pr Agbroffi Joachim, enseignant-chercheur à l’Université de Bouaké devenue aujourd’hui Université Alassane Ouattara, et membre du Comité d’organisation, il y a deux aspects qui caractérisent foncièrement les N’Zima praticant de l’Abissa : le carrefour (Nwondo) et l’estrade (Kpoda). Pour lui, les deux aspects renvoient au partage du pouvoir, au contrôle de l’exercice de l’autorité, à la limitation du pouvoir par les critiques sociales et des pratiques acceptées, la transformation du tyran, du despote, du faible en démocrate. Le tout vu, selon lui, comme une institution sociale et politique de grande envergure démocratique. Notons que l’Abissa qui a débuté dimanche passé, prend fin le dimanche 4 novembre prochain.

A.CAMARA
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