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Politique Publié le vendredi 2 novembre 2012 | Notre Voie

Violation massive des droits humains en côte d’Ivoire : Les Etats-Unis enfoncent Ouattara

Sale temps pour Alassane Dramane Ouattara et son régime. Malgré les dénégations de ses partisans, plus personne n’est dupe sur le caractère dictatorial de sa gouvernance. Mêmes ses amis sont désormais obligés de le reconnaître publiquement. Le dernier en date, c’est l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Philip Carter III. « Généralement sur les défis des droits de l'homme en Côte d'Ivoire, je suis d'accord avec les remarques faites par Amnesty international », a déclaré, mercredi, le diplomate américain, farouche soutien de Ouattara au moment de la crise postélectorale. M. Carter a fait cette déclaration à sortie d’une audience avec le Premier ministre Jeannot Ahoussou-Kouadio. Bien entendu, pour contenter ses poulains, l’ambassadeur américain s’est empressé d’ajouter qu’il a pris acte de la réaction du gouvernement, qu’il a même jugé « constructive ». Une réaction d’autant plus surprenante que le porte-parole du gouvernement, le ministre Bruno Koné, a affirmé qu’il ne prenait pas au sérieux le rapport d’Amnesty International. Alors de deux choses l’une. Soit l’ambassadeur Carter III n’a pas lu la réaction du porte-parole du gouvernement, ce qui est très peu probable, soit il tente de donner un coup de pouce désespéré à ses filleuls. En tout état de cause, si celui qui a organisé le hold-up de Ouattara sur les institutions ivoiriennes reconnaît aujourd’hui que les accusations de torture et d’exécutions extrajudiciaires sont fondées, c’est que le régime Ouattara a fini par convaincre de son incurie et de son incapacité dans la gouvernance de la Côte d’Ivoire. Autre preuve qu’Alassane Ouattara fait l’objet d’intenses pressions de la part de leurs amis pour qu’il revienne à la raison, c’est la question de la réforme de la commission électorale indépendante (Cei) évoquée aussi par M. Carter III. L’on sait, en effet, que le Fpi, le parti fondé par le président Laurent Gbagbo, fait du rééquilibrage de la Cei entre les différentes forces politiques, l’une des conditions de sa participation au processus électoral. Ce à quoi, le régime s’oppose. En remettant le dossier sur la table, au moment où l’Union européenne (UE) et certaines chancelleries occidentales poussent à la participation du Fpi aux prochaines municipales et régionales, les Etats-Unis jettent un vrai pavé dans la marre du régime des « Rattrapeurs ».

Guillaume T. Gbato
gtgbato@yahoo.fr
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