x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mardi 6 novembre 2012 | Le Patriote

Recasement des ferrailleurs et artisans du District d’Abidjan : Les enjeux de la construction de la nouvelle casse moderne

Au moins 32 milliards de FCFA. Tel est le coût de réalisation de l’important projet de construction de la nouvelle casse moderne, à Anokoua-Kouté (N’Dotré). Le nouveau site pour la réinstallation des ferrailleurs est un terrain de 80 hectares. Il permettra de recaser 100 000 artisans (ferrailleurs, mécaniciens, vendeurs de véhicules d’occasion et de pièces de rechange). Il s’agira surtout de faire sortir de l’informel, ces artisans afin de les reverser dans le formel. Toute chose qui évitera des déperditions à l’Etat de Côte d’Ivoire. Cette nouvelle casse comprendra, en plus des magasins et box adaptés à leurs activités, les infrastructures nécessaires à une vie décente et régulière : une école, un centre médical, un commissariat de police, des banques, des maisons d’assurance, etc. Ce sera un centre hypermoderne rivalisant avec ceux des pays développés. Cette nouvelle casse sera dotée précisément de quatre grands postes. A savoir : les Services administratifs, les Aires et locaux commerciaux (activités des ferrailleurs, parcs de commercialisation des véhicules d’occasion, le marché des pièces détachées et ferrailles mortes) les Services annexes (Police, infirmerie, restaurants, agences de voyage, banques et assurances, centre de perfectionnement au travail des métaux, aires de jeux pour les enfants) et les VRD et l’aménagement des abords. Ce dernier poste comprend tous les traitements de l’environnement extérieur des bâtiments (parcelle viabilisées, voiries et circulation automobiles et piétonnes, parkings, espaces verts paysagés, etc.). Cette nouvelle casse abritera également des unités industrielles de traitement d’huile usagées.
La casse est connue pour connaître à chaque crise sociale, des incendies qui engendrent souvent des pertes énormes pour les travailleurs du secteur. L’on a même voulu faire passer, à une date récente, les ferrailleurs comme des fauteurs de trouble. Le désordre qui régnait au milieu des plaques d’huile de moteur détruisant l’environnement, n’était pas étranger à ce jugement de valeur. Le nouveau cadre respectant les normes en vigueur en matière de protection de l’environnement et surtout de sécurité, rassurera les Ivoiriens et les clients des travailleurs qui y seront bientôt installés. Un autre avantage : la garantie que les banques auront de l’Etat. En effet, les entreprises qui seront installées sur le nouveau site seront identifiées. Elles seront donc en règle avec les impôts et bénéficieront de l’encadrement du ministère de tutelle. La Conséquence immédiate : les banques investiront désormais dans le secteur des métaux –mécanique qui, organisé, peut produire en réalité, d’énormes ressources financières.

Les emplois liés au secteur

Les ferrailleurs sont de gros importateurs de véhicules ou de pièces détachées. En revanche, l’exportation de la ferraille dite morte est moins connue. Les camions chargés de fer ondulé ou des carrosseries qui traversaient la ville d’Abidjan avant le décret du 23 mai 2012 interdisant l’exportation de la ferraille et des sous-produits ferreux, transportent en fait la matière première pour l’industrie sidérurgique de certains pays. La non exploitation en Côte d’Ivoire de cette ferraille dite morte est un réel manque à gagner en termes de ressources et d’emplois. Le nouveau site prévoit donc la création de fonderies qui emploieront de nombreux ivoiriens ou des personnes vivant en Côte d’Ivoire. En outre, les métiers de l’artisanat dans leur ensemble et ceux de la branche métaux-mécanique principalement ont un apprentissage bien organisé et n’exigeant pas une longue période. C’est une formation accélérée. Les conditions de sécurité qui seront créées sur le nouveau site d’Anokoua-Kouté (N’Dotré) garantiront non seulement l’activité des travailleurs mais encourageront la formation des jeunes aux métiers de la branches métaux-mécanique. Le Gouvernement ivoirien qui ne veut rien négliger a déjà commencé la purge des droits coutumiers. Cela s’est même matérialisé le 15 octobre dernier par la remise d’un premier chèque au chef du village. L’ouvrage sera livré en juin 2015 pour le bonheur des artisans
Jean Eric ADINGRA
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ