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Diaspora Publié le mardi 6 novembre 2012 | Ivoire-Presse

Interview / Daouda Fofana, président du Haut conseil des ivoiriens de la diaspora lance un appel à ses compatriotes vivant à l’étranger

© Ivoire-Presse Par DR
Diaspora / Daouda Fofana, président du Haut conseil des ivoiriens de la diaspora
Photo: Daouda Fofana, président du Haut conseil des ivoiriens de la diaspora
Daouda Fofana, président du Haut conseil des ivoiriens de la Diaspora était récemment à Abidjan. Il passe ici en revue, les difficultés de la diaspora ivoirienne, évoque ces attentes et lance un appel à ses compatriotes vivant à l’étranger. Entretien.


Vous êtes à la tête du Haut conseil des ivoiriens de la diaspora. Quelles sont les actions que vous menez concrètement ?

Daouda Fofana : Vu sa situation géographique, le Haut conseil des ivoiriens de la diaspora mène des actions d’envergure. Nous amenons d’autres associations à s’intéresser à notre conseil pour que la promotion soit faite au plan local. Et ce sont des actions qui nécessitent plusieurs millions de francs. D’où la sollicitation des délégations. Cette participation favorise ainsi la décentralisation. Toute chose qui nous aidera à atteindre notre objectif et permettra de consolider l’effort des uns et des autres pour une dynamique de la reconstruction de la Cote d’Ivoire. J’espère aussi que les autorités se manifesteront. En effet, tout ce qui concerne la question diasporique est réglée au ministère de l’Intérieur à travers la direction du Secrétariat et du territoire. Il y a au niveau du ministère de la Planification et de celui des Affaires étrangères, une direction des ivoiriens de l’étranger mais elle n’existe que de nom. Ce qui veut dire que ce secteur connait d’énormes difficultés. En somme, il n’y a pas d’interlocuteur véritable. Ce vide constitutionnel amène chaque association à s’organiser pour apporter des valeurs à l’effet de redorer l’image de la diaspora.

Quelle lecture faites-vous de la diaspora ivoirienne en France et aux Etats Unis ?

D.F. : D’emblée, je tiens à préciser que je ne crois pas que ce soit une volonté particulière pour le président de la république de favoriser une diaspora par rapport à une autre. En effet, je n’ai jamais vu une disposition réglementaire ou ministérielle dans ce sens. Mais en tout cas, tous les ambassadeurs qui sont passés ont mis un point d’honneur à s’occuper de l’organisation ou de l’union de la diaspora ivoirienne aux Etats Unis. Ce qui fait qu’aujourd’hui, on a une belle image de cette diaspora. En France, les différents ambassadeurs qui se sont succédé depuis 2000, ne sont pas allés dans ce sens. Certains parmi eux ont péché par leur inaction et d’autres par leur action partisane. Mais je ne citerai pas de nom. Et c’est tout cela qui a occasionné les conflits d’intérêt entre les associations. En somme, c’est une diaspora désunie mais plutôt riche. Cependant il faut qu’on arrive à trouver l’intelligence nécessaire pour que la diaspora ivoirienne en France et dans le monde puisse s’exprimer.

Que fait alors le gouvernement pour que la diaspora soit utile à la Cote d’Ivoire ?

D.F. : Le gouvernement doit mettre en place, soit un département des ivoiriens soit un secrétariat d’Etat des ivoiriens de la diaspora. Il faut même identifier tous les Ivoiriens de la diaspora, les consulter, trouver des solutions sur le plan sécuritaire et l’investissement. Les garanties doivent exister pour tous ces Ivoiriens. Pourquoi pas leur faire des exonérations afin de les amener à investir en Cote d’Ivoire surtout au niveau de l’immobilier. On enregistrera alors un boom immobilier surtout que 90% des ivoiriens de la diaspora aspirent à la construction d’un toit en Cote d’Ivoire. Or, vous le savez, et comme le disent les économistes, quand l’immobilier va, tout va. L’Ivoirien de la diaspora attend donc un certain nombre de décision pour revenir prendre sa place dans le processus de reconstruction de la Cote d’Ivoire. En tout cas au HCID, nous y travaillons et nous sommes prêts à remettre le fruit de nos différentes réflexions aux autorités compétentes, à l’Etat de Cote d’Ivoire, aux acteurs sociaux et même aux Ivoiriens de la diaspora. Afin que nous puissions nous retrouver pour que cette diaspora si riche et immense, porteuse d’espoir, puisse investir en Cote d’Ivoire.

Un appel à lancer ?

D.F. : Il est surtout adressé à tous les Ivoiriens de la diaspora. Je viens de terminer une mission de deux semaines à Abidjan. Le constat que je fais, c’est qu’il m’a permis de me rendre compte que le pays est en train d’amorcer une nouvelle phase de son développement. Avec l’effort que le gouvernement fait, l’environnement des affaires se trouve améliorer. En tout cas, c’est le moment ou jamais pour les Ivoiriens de la diaspora de réfléchir, envisager un retour au pays natal à l’effet de participer à cet effort de reconstruction lancé par le gouvernement actuel, avec à sa tête, le président Alassane Ouattara. J’invite enfin le gouvernement à créer toutes les conditions pour que le retour des Ivoiriens de la diaspora soit une réalité.

Interview réalisée par Emma
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