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Art et Culture Publié le vendredi 9 novembre 2012 | LG Infos

Atelier de renforcement des capacités : Les professionnels des médias à l’école de la justice transitionnelle

© LG Infos Par Didier ASSOUMOU
Séminaire de formation: les journalistes ivoiriens se familiarisent avec le fonctionnement du parlement.
Du 26 au 28 septembre 2012. Abidjan, Plateau (Maison de la presse). L`Ambassade des Etats-Unis en collaboration avec L`UNJCI forment les journalistes sur la question des relations entre les Médias et le Parlement.
En collaboration avec l’Union européenne (Ue) et international Center for transitionnal justice (Ictj), l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), a organisé un atelier sur le renforcement des capacités professionnelles, des médias sur la justice transitionnelle. L’objectif étant de les aider à produire des rapports précis et objectifs sur les questions de justice transitionnelle. Pour y arriver, les journalistes doivent avoir une aptitude pratique en rapport avec les mécanismes de cette justice. Mais avant une définition de la justice transitionnelle s’avère nécessaire. M. Bamba Brahima, chargé des projets à l’Ictj, qui a instruit les journalistes sur la justice transitionnelle, l’a définit comme un ensemble de mécanisme et de combinaison judiciaires et non judiciaires, mis ensemble pour affronter le passé et établir la vérité en vue de mettre fin à tout conflit et réconcilier les partie en conflit. C’est une justice sociale et restauratrice, mise en place après une grave crise, ou après le règne d’un régime dictatorial qui a brisé le tissu social, pour aider à recoller les morceaux, afin que les uns et les autres réapprennent à revivre ensemble. Selon lui, la justice transitionnelle repose sur trois piliers: La poursuite pénale, exécutée en Côte d’Ivoire par le tribunal militaire, le tribunal civil et la Cour pénale internationale pour ce qui est de l’extérieur. Elle connait beaucoup de difficultés, selon Bamba Brahima, car les poursuites se focalisent trop souvent sur quelques acteurs seulement. Ceux qui sont au pouvoir ou proches du pouvoir, ne sont pas inquiétés. Ce qui pose un véritable problème pour les institutions qui y travaillent. Des difficultés, aux quelles il faut trouver des solutions et vite, pour que la justice transitionnelle puisse se mettre en marche en Côte d’Ivoire. La réparation pour les victimes qui implique que l’Etat se doit de dédommager les victimes ou ériger des monuments au nom des victimes, les faire bénéficier gratuitement des services comme les centres de santé, l’école. La rechercher de la vérité, à travers la (Cdvr, la Commission nationale d’enquête), qui doit être objective et prendre en compte les faits vécus par les victimes, avec preuves à l’appui, les assister, et conserver les travaux des recherche sur toutes les horreurs vécues par les populations, enfin de servir de moyen de dissuasion pour d’autres conflits.
Enfin, la réforme des institutions, faites par la commission nationale des droits de l’Homme et la commission Désarmement, démobilisation et la réinsertion (Ddr). Ici, il s’agit d’extraire de l’administration, ou de l’armée, tous les criminels de guerre, ou des personnes ayant participé à envenimer des situations de conflit. Ce qui n’est pas encore appliqué en Côte d’Ivoire. Toute chose que reconnait l’orateur du jour. Roger Nevry, juriste consultant, chercheur, a quant à lui, fait un exposé sur la mission de la Cdvr, dont l’essence même repose sur la recherche de la vérité au fin d’établir un travail de mémoire qui ne puisse pas trahir les faits. Rechercher les auteurs des crimes, et les faire reconnaitre leurs forfaits afin qu’ils puissent les regretter, est le but recherché par la Cdrv. Ce travail, selon lui, n’est pas pour que le bourreau soit emprisonné, mais pour qu’il soit face à ses horreurs et y renonce définitivement. D’où la nécessité de la justice transitionnelle pour régler la crise qui a opposé les Ivoiriens, pour enfin aller à la réconciliation. Contrairement à la justice classique, qui tient compte des faits, et se base sur les lois.
Fatime Souamée
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