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Politique Publié le lundi 12 novembre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Chronique diplomatique/Je ne suis pas d’accord avec le Président Ouattara

© L’intelligent d’Abidjan Par Kah Zion
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Dimanche 1er août 2010. Toulepleu. Denis Kah Zion, le Directeur général du Groupe de presse "Le nouveau réveil" offre un hôtel à son village. Photo: des chefs traditionnels wê
«Nous avons trahi la mémoire et l’œuvre de Félix Houphouët-Boigny », c’est le Président Ouattara, qui a jeté cette phrase au visage de l’opinion nationale, en recevant le peuple Wê, il y a quelques jours. Dans la situation politique actuelle de la Côte d’Ivoire, je ne suis pas totalement d’accord avec le Président Ouattara, dans sa phrase à censure émotionnelle du politiquement correct. Pour moi, c’est une énorme provocation à l’histoire de la Côte d’Ivoire, en associant tous les Ivoiriens aux malheurs qui arrivent à la Côte d’ivoire. Mais, par contre, tous les Ivoiriens savent que leur pays, n’est plus le même, il y a une vingtaine d’années. Félix Houphouët-Boigny n’a plus sa place au cœur du débat politique actuel de la Côte d’Ivoire, dont l’éthique ‘’humaine’’ est absente. « Nous avons trahi la mémoire » et l’œuvre de Félix Houphouët-Boigny » ce n’est pas sûr que cette repentance au nom du premier Président de la Côte d’Ivoire, puisse, effacer les péchés des Ivoiriens qui ont tué, égorgé d’autres Ivoiriens. Félix Houphouët-Boigny n’a rien à avoir dans le coup d’état de 1999 qui a évincé Henri Konan Bédié démocratiquement élu à la tête de la Côte d’Ivoire. Félix Houphouët-Boigny n’a rien à avoir avec la rébellion de septembre 2002, une violence faite à toute la Côte d’Ivoire. Félix Houphouët-Boigny y avait comme concept politique, l’éthique humaine. Il a apporté la stabilité économique, politique, que les Ivoiriens eux-mêmes, ont transformé en déséquilibre géographique, ou social. « Nous avons trahi la mémoire et l’œuvre de Félix Houphouët-Boigny », provoque en moi l’embarras moral, sur la mission politique de Félix Houphouët-Boigny de 1946 à 1993. De mémoire de journaliste, ce n’est pas tous les Ivoiriens, qui ont « trahi la mémoire et l’œuvre de Félix Houphouët-Boigny ». A l’atelier de résistance pour l’indépendance politique de la Côte d’Ivoire, acquise de hautes luttes, il y a encore l’écrivain Bernard B. Dadié, le ministre Ekra Mathieu…. tous vivants. L’Amour pour la Côte d’Ivoire, était la première définition moderne de la politique de Félix Houphouët-Boigny relayé par ses compagnons : La prospérité économique et la stabilité politique. Ils sont nombreux, encore vivants, à ne pas « trahir la mémoire et l’œuvre de Félix Houphouët-Boigny ». Et pour le meilleur, ou pour le pire, ils n’ont jamais pris les armes. A mon avis, c’est bien ceux qui ont pris les armes en septembre 2002, pour une rébellion, et ceux, qui ont renversé en 1999, le Président Henri Konan Bédié, démocratiquement élu, qui ont « trahi la mémoire et l’œuvre de Félix Houphouët-Boigny ». Le premier Président de la Côte d’Ivoire, avait forgé la Côte d’Ivoire d’une réputation de paix, derrière une armature d’humanisme politique. Félix Houphouët-Boigny aimait passionnément la Côte d’Ivoire. Faire une repentance en sa mémoire est une logique universelle : Mais, cela ne suffit pas. Ce n’est pas Félix Houphouët-Boigny qui a pris les armes en 1999 et 2002. Aujourd’hui, le Président Ouattara gère un pays qui n’est plus indolent, essentiellement confronté aux séquelles d’une dizaine d’années de guerre. Ceux qui ont pris les armes ont totalement désobéi à Dieu. C’est une énorme provocation pour le Saint-Esprit : Les Ivoiriens ont tué, égorgé, emprisonné d’autres Ivoiriens. Le Président Ouattara n’a pas besoin d’être rappelé : Le vrai légitime sentiment de se réconcilier, c’est de se dire la vérité. Déloger la suspicion et la méfiance du cœur des Ivoiriens, surtout ceux qui ont pris les armes. Je dis au Président Ouattara que la situation politique actuelle de la Côte d’ivoire exige la tolérance, le pardon, le don de soi, accompagné d’une mesure exceptionnelle : libérer les prisonniers politiques. Le Président Ouattara doit faire preuve de crédibilité, en s’éloignant des collaborateurs et conseillers spéciaux radicaux. Je conseille au Président Ouattara, que la situation politique actuelle de la Côte d’Ivoire, n’a pas besoin d’une ‘’machine répressive’’. Pour le moment, le Président Ouattara gère un pays moins stable. Et pour faire la paix et l’apaisement durable, le Président Ouattara doit moins s’appesantir, à tout moment sur les conséquences dramatiques de la crise postélectorale chez les militants du Rdr, son parti politique, et faire le bond de l’ange dans le camp du Fpi, le parti de Laurent Gbagbo, son adversaire politique. Ce n’est pas la mode politique sincère pour le Président Ouattara, qui veut certainement de l’apaisement durable, mais, qui est assisté de conseillers radicaux, qui ne profitent excessivement que du désordre politique. Le Président Félix Houphouët-Boigny disait « qu’il préférait l’injustice au désordre ». Je me demande si le Président Ouattara peut supporter cette excessive conscience politique pour libérer les prisonniers politiques, avoir l’apaisement durable et la paix.
Par Ben Ismaël
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