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Sport Publié le mercredi 14 novembre 2012 | Nord-Sud

Football féminin/Nahi Estelle, homme ou femme ?

Constamment soupçonnée d’être un homme, l’attaquante des Eléphantes, Nahi Estelle Marie-Josée pourrait faire l’objet de contrôles appuyés par la Confédération africaine de football, après avoir disputé sa première CAN féminine en Guinée Equatoriale.


Radio France internationale (RFI) a levé le lièvre hier en indiquant que certains pays ayant participé à la récente Coupe d’Afrique des nations féminine en Guinée Equatoriale émettent de sérieux doutes sur la feminité de Nahi Estelle. Pire, beaucoup jurent que la footballeuse burkinabé, Salimata Simporé, se cacherait en l’Ivoirienne Nahi Estelle Marie- Josée. Vrai ou faux ? Toujours est-il que l’Ivoirienne ne laisse personne indifférent sur les pelouses. Sa hargne, sa vitesse et sa puissance constituent le lit de tous les doutes. Il faut dire que l’attaquante d’Omness de Dabou a tout d’un homme. Morphologie, poitrine plate, visage, voix, attitude, démarche… A plusieurs reprises, des équipes ont exigé un contrôle plus poussé pour avoir la certitude de jouer avec … une jeune fille. Sur le dos de sa licence pourtant, le médecin assermenté par la Fédération ivoirienne de football, Dr Ossot, certifie qu’elle est bien… une femme. Très souvent contrainte de se dénuder pour rassurer les sceptiques, l’internationale ivoirienne affronte courageusement les regards très indiscrets. Malgré tout, la polémique enfle. «Elle a été déshabillée la première fois, lors d’un match d’éliminatoire de CAN contre le Nigeria. Nous avions eu peur. Mais passé ce jour, nous sommes sereines et ne craignons plus rien», rassure la capitaine des Eléphantes, Jeanne Gnago. Jointe au téléphone, hier matin, Nahi Estelle Marie-Josée (née le 29 mai 1989 à Man et fille de Simon Nahi et de Sylvie Oula) a juré : «Je suis une femme. A cause de ma morphologie, les gens pensent que je suis un homme mais ce n’est pas vrai…». Avant de préciser : «Je n’ai rien à crain­dre. Durant la CAN, c’est le Cameroun qui a posé une réserve. Quant au Nigeria, il n’a pas posé de problèmes. Les gens ont pensé que j’étais Salimata Simporé parce que cette fille avait défendu les couleurs de la Guinée Equatoriale avec Touré Clémentine comme coach. Et comme Touré Clémentine entraîne maintenant la Côte d’ivoire, le parallèle a été vite fait. Qu’est-ce qu’ils vont dire s’ils voient le numéro 11 de l’Afrique du Sud ? Elle ressemble beaucoup plus à un garçon que moi…». Sans commentaires. Surnommée «Adebayor» par le public, l’Eléphante qui préfère être de loin l’Allemande Steffi Jones «l’impératrice», retient une chose : «Je n’oublierai jamais l’accueil qui nous a été réservé à notre arrivée à Abidjan. J’ai même coulé des larmes…».

Guy-Florentin Yameogo
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