x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 16 novembre 2012 | AIP

Interview de madame Barry Oumou, Directrice Centrale de l`Aip

© AIP Par DR
BARRY Oumou, Directrice Centrale de l`Aip
La directrice centrale de l`Agence Ivoirienne de Presse (Aip), Madame BARRY Oumou que nous avons rencontrée dans les locaux de l`Agence, nous a éclairé sur le statut, les missions et les difficultés de l’Etablissement qu`elle dirige depuis le 04 juillet 2011.
Pouvez-vous nous présentez l`Agence Ivoirienne de presse et sa mission ?
L`Agence Ivoirienne de Presse (AIP) est un établissement public à caractère administratif placée sous la tutelle technique et administrative du ministère de la Communication et celle financière du ministère de l’Economie et des Finances.

Elle a un effectif de 100 agents dont 28 journalistes professionnels, la moitié exerce dans les bureaux régionaux, 50 correspondants de presse pigistes dans la plupart des départements à l’intérieur et des agents administratifs et financiers.

L’AIP a pour mission de rechercher, de collecter sur le plan local, régional et international des informations exactes, dignes de foi et impartiales. Puis, de les distribuer par tout moyen, support écrit, sur tics, contre paiement aux médias et à tout usager.
Présentement, l’AIP est diffuse essentiellement ses dépêches sur son nouveau site web plus attrayant : www.aip.ci , bientôt elle va diversifier ses supports.
Vous avez présenté récemment un nouveau site web, mais qu’elles en sont les innovations ?
Les innovations sont nombreuses mais, je vais vous indiquer les principales : de nouvelles rubriques, l’introduction de deux encarts publicitaires, l’illustration de toutes dépêches publiées, la vidéo, le service photo, le flash, les dépêches à la une…

Mais, nous venons de signer un contrat avec une société pour une gestion plus professionnelle du site pour sortir de l’amateurisme qui nous caractérisait.
Comment se porte l’Agence après la crise post-électorale ?
L’AIP se remet lentement mais sûrement de la crise car nous avions presque tout perdu (hormis les bureaux et les fauteuils) : près de 32 ordinateurs au siège et à l’intérieur du pays, 04 véhicules au siège et 06 véhicules dans les bureaux régionaux, des TV, des réfrigérateurs, des climatiseurs, tout le matériel audiovisuel ; Des documents déchirés ou emportés, les portes fracturées et les armoires éventrées…

Quand j’ai vu mon bureau en mai 2011, je suis ressortie choquée et révoltée avec les larmes aux yeux, tellement le désastre était grand. Pourquoi l’AIP ? Ensuite, aidée d’un vigile, j’ai rangé mon bureau et celui de ma secrétaire qui était absente. Je me suis sentie mieux après ce labeur sous la chaleur car nous étions privés d’électricité.
J’en profite pour rendre un hommage à tous les agents de l’AIP et particulièrement aux journalistes qui effectuaient en juillet 2011, des reportages en taxi ou à pied au plateau et, qui disposaient d’un ordinateur vétuste pour les saisies.

C’est pourquoi, nous ne cesserons jamais de remercier le ministre de la Communication, DIAKITE Coty Souléïmane, grâce à qui, nous avons pu obtenir quelques véhicules et des ordinateurs. Ce qui est encore insuffisant. Mais, il faut savoir apprécier à sa juste valeur ce que l’on a reçu, après cette traversée du désert.

Quelles sont les difficultés auxquelles votre organe est confronté actuellement ?
Nous avons des difficultés qui se présentent principalement en termes de révision urgente du statut juridique, d`insuffisance de ressources financières et opérationnelles notamment, un déficit en personnel technique et en matériel de travail : des appareils photo numériques et des véhicules pour les bureaux régionaux, ...
J’en profite pour renouveler mes remerciements au Ministre de la Poste et des Tics qui nous a offert récemment 10 ordinateurs de bureau.

Parlez-nous de ce problème de statut juridique de l’AIP?
Un audit juridique et organisationnel du gouvernement ivoirien financé par l’Union Européenne avait recommandé en 2005, le changement de statut actuel en celui de société d’état.
Mais cela n’a jamais abouti car comme la majorité des agences de presse nationales africaines, l’AIP, ne peut générer de ressources propres suffisantes pour le moment.
Donc, dès ma nomination, j’ai entrepris de rencontrer des personnes ressources pour requérir leurs conseils, comprendre et, faire une synthèse sur ce qu’il faut de mieux juridiquement pour l’Agence.

Pour améliorer le fonctionnement de l’AIP et, vu l’urgence, il a été décidé la révision du statut actuel pour l’adapter à la nouvelle loi de 1998 sur les EPN qui permet notamment, l’octroi de primes de rendement et de motivation (vu l’activité d’organe de presse de l’AIP) et le recrutement d’agents de droit privé. Le ministre de la Communication demeure saisi du dossier de révision du statut et à chaque réunion vérifie son état d’avancement. Un premier projet de statut a été reçu par les services compétents du Secrétariat général du gouvernement qui nous ont fait retour avec des annotations. Une rencontre est prévue pour échanger à ce sujet.

Le dossier est sincèrement en bonne voie. J’insiste la dessus, car les agents n’y croient plus et, certains préfèrent s’en aller vers les services de communication des ministères. C’est vrai que tous les journalistes ivoiriens sont soumis à la convention collective des journalistes sauf ceux de l’AIP. Mais, je leur demande de faire confiance au ministre qui a pris fait et cause pour cette révision du statut juridique.

Quelles sont vos relations avec les autres agences de presse ?
L’AIP a des relations de coopération qui s’analyse en des échanges de dépêches et de formation avec des agences sous-régionales telles que la MAP au Royaume du Maroc, l’AIB au Burkina Faso, l’AMAP au Mali, l’APS et l’APA au Sénégal.
Nous allons multiplier les partenariats pour permettre à la Côte d’Ivoire d’avoir une visibilité basée sur une presse neutre et impartiale et, à la presse ivoirienne d’avoir des informations du monde entier à moindre coût.

Madame, pour finir, quel est votre bilan depuis le 04 juillet 2011 que vous êtes à la tête de l’Agence ?
J’ai été « mise à la tête » d’une agence où tout était à reconstruire, donc, nous nous sommes attelés mes collaborateurs et moi, à réarmer moralement et professionnellement les agents, rééquiper le siège et, effectuer de nombreuses démarches pour nous faire mieux connaître auprès de divers partenaires etc.

Tout cela nous a permis d’obtenir les résultats suivants :
- La mise en ligne en temps réel qui est mon plus grand challenge avec la dotation, des rédacteurs en chefs et des chefs de desk, d’ordinateurs portable à domicile avec des clés de connexion USB internet ; Pour leur permettre de traiter les dépêches déposées sur le serveur et de les mettre en ligne, sans attendre le lendemain. Cela nécessite forcément un surcroît de travail ;
- La demande de révision du statut actuel d’EPN de l’AIP est le deuxième grand challenge ;
- Le nouveau site web : http://www.aip.ci/ , plus attrayant, avec de nombreuses rubriques et de la publicité… et une gestion plus professionnelle ;
- Au moins 07 séminaires pour renforcer les capacités professionnelles des agents notamment tous ses jeunes journalistes qui ont besoin de nombreuses formations ; La formation du comité de direction et des rédacteurs en chef en management des services et des hommes ;
- L’équipement de 7/14 bureaux régionaux en ordinateurs portables, en dictaphones et en appareils photo-numérique, grâce à des partenaires extérieurs;
- La signature d’un contrat de réhabilitation et d’équipement total de trois bureaux régionaux avec des partenaires extérieurs;
- La réfection totale de deux bureaux régionaux, l’un sur fonds propres AIP et l’autre, grâce à la générosité du ministre de la Communication ;
- L’équipement d’un bureau régional en 4x4, marque Jimmy sur fonds propres;
- La signature des accords de coopération avec des agences de presse sous-régionales et du Maghreb pour permettre à la Côte d’Ivoire d’avoir une plus grande visibilité et, de renforcer les capacités professionnelles du personnel technique;
- La sollicitation de l’abonnement groupé du GEPCI aux dépêches de l`AIP au profit de toute la presse ivoirienne (encours).

Madame, votre mot de fin ?
Je voudrais dire que l’AIP, ce média, considéré à tort comme « le parent pauvre de la presse », va vous surprendre bientôt, s’il plaît à Dieu. Il émerge assurément, grâce à la volonté de son personnel qui se surpasse quotidiennement et, à la confiance que le ministre de la Communication a placée en la direction de l’Agence.
Je vous remercie.

Interview réalisé par KONAN François (Nouveau Réveil)
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ