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Art et Culture Publié le samedi 17 novembre 2012 | L’Inter

Festival du Choukouya à Bouaké / Christian Obré, le manager général, explique tout

© L’Inter Par DR
Festival du Choukouya à Bouaké / Christian Obré, manager général
M. Christian Obré est le Directeur général de ‘’Sporty Trading Company’’. Structure spécialisée en événementiel, qui organise du 30 novembre au 01er décembre prochain, le ‘’Choukouya Festi’’. Un festival de viande braisée, mets bien prisé par les Ivoiriens. Dans cet entretien, il, explique l’événement.


M. Obré, vous êtes le responsable de ‘’Sporty Trading Company’’. Que fait cette structure?

Nous sommes une entreprise de Trade-marketing. Nous sommes une agence-conseil en événementiel. Donc, pour tout type d’événements, les concerts, les campagnes de publicité et promotion de tout genre, nous accordons notre service pour leur bonne réalisation.
Les 30 novembre et 1er décembre prochains, vous organisez à Bouaké le Choukouya Festi.

De quoi s’agit-il exactement?

C’est le premier événement que nous avons décidé d’organiser à Bouaké. Bouaké étant une très grande cité cosmopolite, récemment nous y étions pour le lancement des activités de l’un de nos partenaires. Nous nous sommes rendus compte que Bouaké sombrait. Nous n’avons pas reconnu cette ville de tout ce qu’il y avait de plus beau et d’attrayant en terme d’activités économiques. Nous avons donc décidé de donner un peu de joie à cette ville pour relancer les activités économiques. C’est de là que nous est venue l’idée du ‘’Choukouya Festi’’. Un événement qui existe déjà ailleurs. C’est notre contribution à la reconstruction et la relance économique ; pourquoi pas de la réconciliation ? Nous sommes pour que cette ville, qui est le centre de la Côte d’Ivoire, reprenne vie. Bouaké est un grand carrefour. De là, nous relions presque toutes les villes du Nord, voire l’Ouest et l’Est et le Sud aussi facilement. Bouaké doit revivre, parce que, ce qu’il nous a été donné de voir aujourd’hui ne nous réjouit pas.

Avez-vous un lien particulier avec cette ville ?

Non, pas vraiment. A part que mon épouse est ressortissante de la région. Mais, je suis tombé sur le charme de cette ville, c’est tout.

Vous vous engagez dans un événementiel assez particulier avec le Choukouya, pourquoi ce choix et à Bouaké ?

Comme je le disais tantôt, Bouaké est une ville cosmopolite, il y a beaucoup de ressortissants de la CEDEAO qui y vivent. Vous savez qu’à la base, le Choukouya est fait par nos amis du Niger. Et comme il y a une forte communauté nigérienne qui y vit, nous avons choisi cette événementiel qui rentre dans le cadre du partage de mets culinaires de notre sous-région. C’est un facteur d’intégration. Mais regardez, le Choukouya est une occasion de retrouvailles. A tous les coins de rue en Côte d’Ivoire, il y a un vendeur de Choukouya. Autour d’un pot, on partage un Choukouya. Alors, pourquoi ne pas réunir sous un beau jour les meilleurs ‘’braiseurs’’, les meilleurs faiseurs de Choukouya de Bouaké et ses environs (Korhogo, Katiola, Yamoussoukro, etc.) pour célébrer ce mets si bien partagé par les Ivoiriens ? Voilà toute l’originalité de l’événement et le choix de Bouaké, si proche du Nord d’où nous vient tout ce qui est viande. Donc, on va dire bon marché.

Quelles sont vos attentes, en organisant un tel festival ?

C’est d’abord faire en sorte que ce métier ne soit pas perçu comme péjoratif. C’est un métier qui nourrit son homme. Et, on a de nombreux Ivoiriens qui exercent dans ce domaine aujourd’hui. Il faut les accompagner et les encourager. En plus, ce festival est un facteur de rapprochement et de réconciliation entre nous-mêmes et avec les autres communautés. La Côte d’Ivoire sort d’une profonde crise, et tout ce qui concourt à nous rapprocher est la bienvenue. Notre vision, c’est de partager, partager des moments forts. C’est la première édition, nous pensons que nous allons pouvoir étendre notre toile. Evidemment, Bouaké sera le point focal, puis on va penser à l’étendre pourquoi pas à Korhogo, à Man ou à Yamoussoukro, etc.

Qui participe à cet événement ?

Toutes les populations de Bouaké et des villes environnantes, notamment Katiola où on compte beaucoup de ‘’braiseurs’’ professionnels. Il faut dire aussi que nous avons l’appui des autorités de la région. Je veux parler de la Préfecture, de la Mairie, que nous remercions à l’avance pour la caution morale qu’ils apportent à l’événement. Nous attendons aussi que les cadres de la région, qui sont encore à la traine, s’impliquent dans l’événement. C’est le leur. Mais, c’est l’ensemble de la population ivoirienne qui est invité, en particulier les opérateurs dans le domaine du Choukouya. Aujourd’hui, nous attendons une bonne trentaine de ‘’braiseurs’’, qui viendront d’un peu partout, surtout autour de Bouaké.

Quels vont être les temps forts de ce festival ?

Ce sera d’abord le concours culinaire pour connaitre le meilleur ‘braiseur’’. Mais aussi, il y aura des expositions d’œuvres d’art, parce que c’est un festival gastronomique certes, mais il a un aspect culturel. Donc, à côté de tout cela, il y aura deux concerts ‘’live’’ et géants avec des artistes de renom comme Aboutou Roots, le groupe ‘’Quiproquo’’, et même Ismaël Isaac avec qui nous sommes en pourparlers. Une des particularités du Choukouya Festi, c’est que nous souhaitons qu’au-delà de l’aspect festif, il y ait des actions sociales. Par exemple, passer une couche de peinture sur les bâtiments d’une école, offrir des kits scolaires, etc. Nous sommes en train de l’étudier avec le parrain pour marquer cette date comme il le faut.

Pourquoi le choix de ce cette dénomination ‘’Choukouya Festi ’’ ?

On a voulu être vraiment proche de nos populations, de la cible de l’événement. On n’a pas voulu rentrer dans les concepts que les populations ne comprennent pas. Donc, on a choisi le Choukouya, qui est typiquement africain, et cette appellation est bien connue de tous.
Comment le festival va se passer concrètement sur le terrain, pour le public participant ?
L’entrée sera libre pour tous les participants. Evidemment, tous les mets le seront à des tarifs réduits. L’objectif, c’est de célébrer un corps de métier, mais aussi de rassembler tout un public autour d’un événement de convivialité. Le Choukouya se prend autour d’un pot ou d’une table. C’est une occasion de rencontre et de convivialité. C’est pourquoi nous avons adjoint des partenaires indispensables qui viennent avec nous, notamment les brasseurs pour le volet boisson. Cela dit, nous restons ouverts pour ceux qui veulent associer leur image à l’événement pour qu’on en fasse un succès total. Je renouvelle, à cet effet, l’appel que nous avions déjà lancé à la Première Dame. Vous savez, un tel événement mobilise beaucoup de ressources. Nous souhaitons son appui, elle et le président de l’Assemblée nationale, à qui nous avions transmis des courriers, ainsi qu’au ministre Sidiki Konaté. Avec leur appui, nous pourrons donner ce qu’il y a de mieux à cette population, qui nous attend déjà là-bas. Le premier partenaire que je voudrais remercier, au-delà de tout, c’est la société PRODUIT PLUS avec à sa tête MM. FOFANA Aboubacar et Ousmane COULIBALY. Je lance un appel aux tenanciers de Maquis qui souhaitent faire de bonnes affaires à se rapprocher de nous (07404909, 47067267, 04890684).

Et combien de festivaliers sont attendus à cet événement ?

Nous attendons environ 2500 personnes/jour, voire au-delà. Aujourd’hui, la mobilisation est vraiment totale. Nous avons beaucoup de retours au niveau de la ville de Bouaké et de Yamoussoukro. Les gens nous attendent pour remplir la place de la paix de Bouaké. Les prochaines éditions, nous ambitionnons de faire mieux pour que cet événement aille toujours grandissant.

Et quelles dispositions avez-vous prises pour contenir ce public ?

Présentement, nous sommes en train de nous accorder avec la Préfecture de police pour le dispositif sécuritaire qui sera mis sur place. A Bouaké, on a même compté avec les motocyclistes, qui sont très nombreux. Donc, on a aménagé un parking totalement sécurisé pour leur permettre de participer pleinement à l’événement. On aura le concours aussi des services de santé pour parer à toute éventualité. Je profite de l’occasion pour mobiliser les populations de Bouaké. Cette activité est la leur pour la renaissance de cette ville. Quand je vois certaines parties de Bouaké abandonnées dans la broussaille, je me dis qu’il faut faire quelque chose. Donc, c’est notre manière à nous de participer à la relance de cette ville, tant au niveau économique que du point de vue de la réconciliation.

Entretien réalisé par F.D.BONY
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